[EVENT] IMPACT - Fossé

« Trop, trop, trop, faim, faim, faim, on a f… Mh ? »

 Du mouvement ! Comme si elle était montée sur ressort, Junk cesse de jouer les serpillères et se rassoit en tailleur ( en poussant un « tchoup » ! ) d’un preste mouvement plein d’élasticité pour mieux observer les nouveaux arrivants. Tiens donc ! D’autres invités se joignent à la petite fête. Voilà qui est un peu vexant : elle qui s’imaginait être un cas unique ! A moins… qu’ils ne soient des prisonniers ? Parce qu’à en croire la tronche de trois pieds de long que tirent les deux premières arrivantes, sans parler de leur état déplorable, elles ont pas l’air de trop apprécier la soirée. Mais au premier regard, point de coup de foudre, mais un sacré coup de sang. Junk reconnaît sans peine leur accoutrement, ainsi que leur équipement. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit pareil harnachement.

 Mais surtout, ce qui ne trompe pas, c’est bien l’odeur ! Ces deux femmes font partie de ces ennuyants parasites qui ont l’audace, le culot de violer ses terres ! Pauvre petite Junk, elle se contente de si peu, elle n’a pour elle guère que les ordures, mais même ça on vient lui piquer ! Y’a nulle part pour se sentir peinard ! Une belle bande d’emmerdeurs, voilà ce que c’est, des charognes de charognards ! Mais faut dire que c’est de bonne guerre. Comme ça, chacun vient un peu piquer chez l’autre, et on est quittes. Tu me prends une poignée de câbles rouillés, moi je t’emprunte ce que t’avais prévu de manger pour pas crever, et voilà, on en parle plus. Donnant donnant, gagnant gagnant !

 Mais reine d’orgueil couronnée d’impertinence, l’émissaire masquée de l’envahisseur ose lui demander audience ! L’immonde hypocrite pleine de fourberie fait mine de s’enquérir de son état. Elle croit la tromper avec son ton faussement conciliant, mais c’est qu’elle est pas dupe, la Junk ! L’inconnue doit FORCÉMENT la connaître, elle qui a osé fouler de son pied cavalier le sol de son royaume ! Alors la souveraine des ordures ne s'abaisse pas à lui répondre. Liv sera certainement décontenancée de se voir adresser en guise de réponse à sa bonhommie une langue bien tirée qui n’a nul besoin de s’articuler pour dire « je t’emmerde ».

 Pendant ce temps, un nouvel arrivage ! Cette fois, un vieillard plus mal en point encore, la tronche comme un abat de tripes ( elle en a jamais mangé, mais elle sait à quoi ça ressemble. Des tripes, les gens aussi en ont ). Difficile de dire d’ici s’il est cané ou s’il respire encore, et Junk ne s’en soucie clairement pas assez pour venir s’en inquiéter. C’est qu’elle n'a toujours pas mangé faut dire, et clairement y’a des priorités dans la vie, à commencer par elle-même, suivi de tout ce qui la concerne.

 De toute façon, il y a déjà tout un petit monde qui s’agglutine autour de lui pour s’en occuper. Dont deux nouveaux arrivants : deux jeunes hommes. Ou plutôt, un jeune homme, et un cadavre de jeune homme. Quand bien même son cerveau carencé en sucre peine à cogiter, elle commence à se dire que ça fait beaucoup de blessés, quand même. Elle a le sentiment d’avoir raté un épisode, voire une saison entière. Surtout quand le vieillard ouvre les yeux et l’observe en prétendant la connaître histoire d’ajouter encore un peu de confusion et de mystère au tout. Bien sûr, elle pense d’abord : normal, une star comme moi ! Puis elle se dit, mais attends, et est-ce que MOI, je le connais celui-là ?

 Et pendant qu’elle y cogite en s’efforçant de faire chauffer ses deux neurones qui se battent en duel, les accompagnateurs de cette petite troupe discutent et débattent de choses et d’autres qu’elle écoute d’une oreille distraite, même si le mot “ manger ” lui parvient très clairement. Elle finit finalement par mettre de côté ses réflexions pour dévisager avec un intérêt sans gêne le visage découvert de son chaperon. Non seulement ses étranges yeux la fascinent, mais le teint de sa peau davantage encore. Elle qui avait toujours vécu dans le Fossé, le plus loin possible des rayons du soleil, n’avait jamais croisé que de pauvres bougres couleur de cire. Jamais elle n’avait vu quelqu’un à la peau aussi sombre. Son teint d’ébène lui paraît plus foncé encore à la lumière que dans l’obscurité.

 Elle prête alors une oreille plus attentive aux échanges des Veilleurs, notamment lorsqu’ils abordent le sujet de Danyl. Un vieux forgeron de la Brèche. Pourquoi est-ce que cela lui dit quelque chose ? Junk est quelqu’un qui vit au jour le jour, dans l’instant présent, des journées monotones qui semblent toutes se ressembler. Elle regarde rarement derrière. Elle ne sait pas plus de quoi demain sera fait que ce qu’elle a fait la veille. Sa vie lui fait l’effet d’une unique page vierge qui se réécrit chaque jour. Peut-être est-ce de là que vient son insouciance caractéristique ( ou bien est-elle simplement stupide ). Alors lorsqu’il lui faut fouiller sa mémoire, cela lui demande un effort considérable…

 Et vient le moment où l'on parle enfin d’elle ( il était temps ! le meilleur pour la fin, certainement ). Cette incroyable jeune fille prodigieuse, pleine de ressources et plus encore, qui a su survivre seule en solitaire sans aide de personne ! Et oui, c’est bien elle, et s’entendre se faire mousser comme ça permet aux Veilleurs de se voir gratifiés d’un grand sourire plein de fierté. Comment elle a fait ? Oh bah, c’est pas bien compliqué en vrai, à condition d’être aussi génialement exceptionnel qu’elle. Le secret c’est de manger, boire, et dormir. Mais bon, hé, c’est pas à la portée de tout le monde.

 Mais trêve de discussion, puisque l’heure est ( enfin ! ) au repas, et ça tombe bien : elle avait faim. Les mille et une questions peuvent bien attendre ! Rien à foutre de tout et des autres, seule compte désormais la soucoupe qu’on lui présente. Bien sûr qu’elle va manger, y’a aucun risque ! Son pote le basané laisserait personne l’empoisonner. On lui tend aussi l’un de ces étranges outils plein de pics, qu’elle refuse en secouant la tête. Ça sert à quoi ces machins ? Un " couvert ". Pfff ! Encore un truc de richards ! Comme une vraie sauvageonne, elle plonge ses doigts bien crasseux gorgés de pourriture jusque sous les ongles dans la bouillie pour se saisir des morceaux de viande qu’elle engouffre bruyamment comme une pelleteuse. La purée de riz, c’est le nez dans l’assiette que la jeune fille s’en délecte. Lorsqu’elle a fini de faire la vaisselle à coups de langue, une révélation soudaine la traverse tel un éclair. Enfin, là-haut, aidés par cet apport nutritif providentiel, les fils se touchent enfin.

« ÇA Y EST ! Je sais ! » clame-t-elle haut et fort comme si tout le monde en avait quelque chose à faire et attendait le résultat de sa réflexion.

 Le visage et quelques mèches de cheveux barbouillés de bouillie, elle se redresse d’un bond en décroisant les jambes pour s’approcher de Danyl, qu'elle pointe impoliment du doigt.

« Je te reconnais ! C’est toi ! Le vieux mangeur d’enfants alcoolique ! »

Résumé HRP:

T6

C'est une chose d'offrir une totale obéissance à plus aidant que soi.
C'en est une autre de le faire pour des dangers qui vous menacent : à cela, ce n'est pas si différent d'un acte destructeur... Et l'on peut penser que ces âmes assez inconsidérées pour l'accepter sont au mieux des déments, au pire des êtres désespérés

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Dans l'agitation de la foule qui se faisait plus marquée, Sonos avait rattrapé son assiette. Il vous avait scrupuleusement écouté, chacun d'entre vous, il avait observé vos réactions et vos prises de décisions. Dorénavant il mangeait, l'esprit comme ailleurs. La nourriture était un bien précieux pour eux. Chaque semaine l'on mourrait dans la cité, de faim et de soif, et ni le stress, ni la peur, ne l'empêcherait de gagner des forces et d'en remercier la marque de respect de ses semblables...
Calmement, il leva ses yeux quand tu t'approchas de lui, @Liv. Il t'écouta sans émettre d'opposition. Un sourire triste peignit son visage quand tu lui assuras qu'ils n'étaient pas des meurtriers, à croire que tu étais un peu loin du compte...

Malgré tout, après avoir terminé son assiette, il demanda à Borik d'aller chercher le matériel dont tu aurais besoin, ainsi que de l'eau et des linges propres. Puis il alla consulter son bras droit : Atem. Ce dernier avait emmené d'autres chaises, une pour chacun d'entre vous. Ils vous laissèrent un long moment veiller à la santé de Cato, se tenant en retrait, et discutèrent, loin des oreilles indiscrètes.

Il s'y passa peut-être une heure, ou un peu plus. Sonos ne cessait de consulter sa montre. Pour la première fois il était tracassé, et la foule de plus en plus impatiente. De temps à autre ils vous montraient de la main, comme en désaccord. Sonos hochait de la tête, plus ferme. Atem parlait avec douceur. Puis tous deux ils te considérèrent, @Anax, plus longtemps que les autres.
Finalement Sonos se leva. La foule était encore sous tension. Sans la coupure de courant qui les tenait en respect, Sonos le savait : il n'aurait jamais pu vous emmener ici. On avait peu pris au sérieux ta tirade, @Junk, à cause du caractère décousu de tes comportements : dans la cité du gouffre l'on était habitué aux désœuvrés de toute sorte ; mais si Sonos n'avait pas déjà prouvé sa valeur grâce à la première étape de son plan, tu aurais offert une excuse suffisante pour laisser éclater la colère et provoquer cette mutinerie qui démangeait ses opposants depuis plusieurs années...

Pendant ce temps, Sonos s'était approché de toi, @Anax. Il te pria de le suivre. L'Android, qui avait jusque là surveillé l'opération de Cato avec un intérêt particulier, releva sa tête vers vous et échangea un regard avec Leira. Il y eut également une sorte de fébrilité à l'entrée que Sonos ignora. Il posa sa main sur ton épaule pour que te guider dehors. On vous regarda passer, surpris, curieux, ou clairement réticents. A l'extérieur du bunker, les gens vaquaient à une sorte d'ébriété ou d'urgence qui les empêchait de faire attention à vous.. Tout près d'une des colonnes taillées en pierre, à quelques mètres du bunker, Sonos décida de te parler.

"Si ton ami survit, il ne pourra pas partir avant plusieurs jours. Je voudrais beaucoup que tu restes avec nous, le temps qu'il aille mieux, s'il va mieux." Très sérieux, il consulta encore sa montre - le cadran était d'une simplicité confondante, mais il n'y avait pas de chiffres : les aiguilles d'un noir de geai étaient au nombre de trois, toutes de longueur différente, toutes immobiles.  " Leira a avoué à Atem que tu étais resté honnête sur ton identité et sur tes plans. Après ce qui s'est passé, tu aurais dû nous haïr ou chercher à nous convaincre, mais tout cela, tu ne l'as pas fait... Ta réaction m'a beaucoup surpris. Sache que tu as ma confiance. Quant à Leira, elle a commis de graves erreurs, c'est pourquoi sa vie te revient. Ici nous procédons de la sorte. Tu auras le droit de décider de son sort. "

Il jeta un coup d'oeil vers la brume humide qui s'élevait au loin, depuis l'espèce de chute invisible.

"Je te laisse la matinée pour réfléchir. Il est possible que nous n'ayons pas ce temps. Ce que je m'apprête à dire ne plaira pas aux miens. Ce n'est pas la première fois que je prends une décision qui les dérange, mais cela pourrait être la dernière." Il sourit un peu, ce sourire était aussi triste que son regard. Quand vous rentrâtes à nouveau, on ne se priva plus de parler dans cet endroit. Sonos n'y fit pas cas, à croire qu'il s'y était attendu. Les assiettes, entre temps, avaient été débarrassées.

"Il y a des chaises, vous pouvez vous y asseoir elles ne sont pas piégées." assura-t-il. On aurait peut- être ri, si l'ambiance n'était pas devenue aussi électrique.
Borik avait changé le seau d'eau fraiche pour t'en apporter un autre, @Liv - il était devenu beaucoup moins réticent à ton égard. Chaque effort qu'ils faisaient : emmener de quoi manger, du matériel, de l'eau, était signifiant, et pas de bon goût aux yeux de certains. La tension qui régnait était comme un filin discret plus coupant qu'une lame.

Sonos conserva sa sérénité quand il décida enfin de se livrer à des explications.

"Je vous prierai de m'écouter attentivement, car ce que je vais dire, je ne pourrai le répéter. Ce lieu existe depuis de longues générations. Si vous n'en avez jamais entendu parler, c'est que personne ne s'intéresse au Gouffre. Mais aussi, car nous avons toujours fait en sorte d'éliminer ceux qui découvraient notre existence. "

Cette fois, le silence se fit. Sonos s'adossa à la chaise, il semblait plus pâle.

"On se demandera pourquoi je vous ai fait venir ce soir. Si ce n'est pour vous faire mes alliés... pourquoi ? Mes idées déplaisent. Sous un autre leader, vous seriez déjà morts, chacun d'entre vous."

Alors tu comprendrais mieux pourquoi, @Liv, il avait souri à tes mots. Pourquoi, @Danyl, cet agresseur passé n'avait pas hésité à te jeter dans le Gouffre si cela permettrait de "ne prendre aucun risque".

"Je ne vous demande pas de comprendre notre façon de vivre. Nous avons fait confiance par le passé, ce fut une erreur terrible. Tuer des intrus est devenue la manière la plus expéditive et aisée d'enrayer tout problème. Si nous sommes profondément terrés sous la roche, c'est que nous l'avons choisi depuis notre enfance. Chacun de nous a fait voeux de mettre son existence en parenthèse pour comprendre ce qui se trame sur les plateformes. Aussi, nous avons promis de tout faire pour garder notre existence secrète."

"Ne leur en dit pas trop Sonos !" s'emporta quelqu'un dans la foule. Acquiesçant, Sonos se pencha en avant sur sa chaise pour mieux vous regarder.

"Dans notre faction, il y a des personnes en qui j'ai une confiance absolue. Ils ont le rôle de Veilleurs et de Veilleuses. Je sais qu'ils m'écouteront et ne tenteront jamais d'en corrompre les autres. (on bougea un peu dans la foule, comme irrité) Leira ne fait pas partie de ceux là. C'est pourquoi ses erreurs s'en ressentent. Mais c'est avant tout de ma faute. Je leur ai demandé, à tous, de changer leurs habitudes. Je leur ai dit d'accepter le contact avec l'extérieur. Je leur ai ordonné de ne pas tuer ceux contre qui ils se méfiaient, pas avant d'avoir pu comprendre leurs réelles motivations. J'ai changé des habitudes centenaires et bousculé notre mode de vie. Mais je pense que sans ce sacrifice, nous n'avancerons jamais dans notre combat." Il plongea ses yeux dans les tiens, @Danyl.

"Le danger d'une personne ne tient pas forcément dans sa nature profonde, il peut venir de son passé, de son entourage, de son besoin d'en protéger les autres, ou de mots qu'elle pourrait dire sans réfléchir. Notre combat ne demande aucune clémence. Je ne peux pas prendre des risques par altruisme. Nous avons tous nos raisons de nous prémunir. On vous a trainés ici de force, blessés et menacés, et ce que vous avez fait après cela, et la manière dont vous avez accepté cette pression pour votre propre survie ou celle des autres, me permet de voir à quel point nous sommes différents, et c'est exactement ce dont j'ai besoin."

Sonos cherchait des profils particuliers, chacun dans votre domaine.

"Si votre but est d'affaiblir l'Elite, nous aurons un point commun, autrement je ne vous jugerai pas.
Sachez que nous sommes les responsables de cette coupure de courant. Nous pourrons, je l'espère, grâce à elle et à nos alliés, détourner momentanément le réseau d'acheminement électrique dans le fossé, et avoir assez d'énergie pour faire de cet endroit une forteresse inaccessible aux FIA.
Que notre plan soit couronné de succès ou non, vous serez les seules personnes à être venues ici ce soir et en avoir réchappé. Vous n'êtes pas mes alliés, vous êtes des captifs que j'aurais sciemment libérés. Alors, une fois au dehors, je ne vous demanderai qu'une seule chose : raconter ce que vous aurez vécu."

La surprise s'abattit sur la foule comme un coup de massue. On se parla. Cette tension accumulée se mua en bourdonnements. Les gens, trop abasourdis, semblaient perdre le sens de la conversion, comme si leurs concepts étaient ébranlés et qu'ils ne croyaient pas ce qu'ils venaient d'entendre. "Qu'est-ce qu'il dit ?" "Comment?" "Sonos veut nous mener à notre perte, on nous avait prévenu !  des exclamations, des questions, du ressentiment. Manifestement, ce discours n'était pas du tout celui qui était prévu. Pour la première fois, la foule s'emporta. Atem se leva et se tint devant tous : l'on osa pas encore lui faire affront - plus par respect que par crainte. Ce qui laissa à Sonos le temps de poursuivre.

"Onze générations que nous oeuvrons. Jamais personne avant n'avait réussi à provoquer cette coupure de courant. Mais cette réussite, je la dois aussi à nos alliés de la Ville, avec qui nous avons mené à bien ce que d'autres avant moi auraient rêvé de faire."

"Cette coupure et après ?! Il est plus de trois heures, et on a eu aucune nouvelle, rien !" s'emporta une femme forte au visage buriné.

Sonos l'ignora.

"Nos alliés de la Ville doivent rester sous couvert et anonymes. Vous n'aurez pas ce fardeau. Certains, car il vous sera difficile de raisonner et peser vos mots (il te regarda @Junk) d'autres car vos décisions me semblent trop équivoques ou empathiques (cette fois c'est toi qu'il observa @Liv) ce qui n'est pas une mauvaise chose, au contraire, être un de nos alliés n'est pas une issue heureuse, considérez-vous comme chanceux, vous avez encore une raison valable de conserver votre humanité. Si je vous laisse partir dans la matinée, c'est car vous deviendrez mes émissaires. Je voudrais, chacun de vous, que vous annonciez au monde entier sous ce dôme l'existence de notre faction." Ce fut la phrase de trop. "Traitre !" hurla un. "Qu'il se taise ! Faites-le taire !" L'emportement de la foule ressembla à une digue qui lâchait. Tout à coup, la cohue dépassa Atem : alors vous compreniez, depuis tout ce temps, que la tension qui pesait sur ce bunker n'était pas uniquement dirigée sur vous. Des détails, des probabilités et des équations difficiles à cerner, tout ce que les opposants à Sonos avaient attendu, peut-être, depuis des mois, voire des années, se consolidait comme preuve tangible sous leurs yeux. Ce dernier, les laissant venir à lui, haussa la voix pour se faire entendre de vous - que la police et l'Elite apprennent que la coupure de courant est notre oeuvre. Trouvez vos propres combines pour qu'ils soient informés, dites-leur qu'un groupe vit dans les crevasses du Gouffre au Sud de la cité et que vous avez été faits prisonniers mais qu'on vous a relâchés !" -cette fois plus personne n'aurait pu retenir la colère de la foule et sous cette virulence il y en eut pour sortir des couteaux - à croire qu'ils avaient déjà prévu leur coup. Si quelques uns vouaient encore leur confiance à Sonos, la plupart repoussait à présent Atem, Leira, Borik, l'Android et d'autres encore qui se battaient pour en protéger leur leader.
Mais, en dehors d'Atem, même ceux qui le soutenaient semblaient perdus et secoués.
Pourquoi Sonos trahissait-il, dans un moment aussi critique, le fondement même de toute leur société ?

Au sein de cette cohue levée, aussi invraisemblable que subie, une chose très visible clignotait dans votre tête comme une alarme : si Sonos était destitué de son rang, s'il n'était plus maître en ces lieux, alors vous ne donniez pas cher de votre peau....

Félicitation, les émissaires. Semblerait que Sonos vous ait sciemment mis dans la mouise. - un sacré bordel - je n'en dirais pas plus, on est pas la loin de la fin.
Pour le moment, plus personne ne s'intéresse à vous : filer n'est pas aussi difficile qu'il en a l'air, mais il faudra lancer 1 dé de succès. - après tout, vous connaissez le chemin à présent, mais pour remonter...  ?
Mais vous pouvez aussi, contre toute attente, décider de rester, et faire ce qui vous jugerez le plus avisé pour votre vie, celle des autres, par envie, amusement (bon juste pour junk peut-être hihi) en soit ça reste une réponse très libre, si tant est que vous décidiez de ne pas sortir du bunker,
Comme d'hab, vos choix sont signifiants pour la suite, et pour les PNJ du MJ de ce fait.
Si vous avez des idées qui demandent détails ou réflexion, i am here.