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[EVENT] IMPACT - Fossé

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Message par 00110000 Lun 8 Avr - 0:00


(c) Nikolas Gekko


"Une révolution sans violence est une ineptie." cf unkwown

6 avril, 22h00 coupure générale. La cité du gouffre plonge dans un noir abyssal. Qu'importe, les robots géants de la déchetterie ont continué leur labeur même après que l'éclair bleu ait zébré le dôme. Dans le fossé, il n'y a pas d'électricité acheminée, les robots se rechargent avec les rayons du soleil et de la lune : si le dôme venait à exploser, pour sûr, ils continueraient à trier les déchets jusqu'à la fin de leur monde...

22h30 Des ombres sont sorties du gouffre pour tracer entre les montagnes de déchets. Elles se sont formées en nuée discrète si grande qu'on penserait d'abord halluciner. Sous une lente progression, elles ont déposé des boitiers métalliques au sol, au fur et à mesure de leur marche, à l'image d'un étrange chemin de croix.
Drapées de noir, encapuchonnées, le nez et la bouche recouverts par un simple tissu sale, plus inquiétant : c'est qu'elles vous ont vus, @Anax, @Junk, @Liv : mais elles n'ont pas réagi. Passant à côté de vous comme des âmes en peine, des fantômes d'outre-tombe, la masse étrange vous a traversés, et a continué son étrange rituel...

23h00 Dans la zone Sud de la cité du gouffre, après le vent de panique, les efforts se sont faits, bon grès malgré, pour calmer les angoisses et chercher des sources de lumière portatives. Mais dans les recoins sombres, des individus sont brusquement apparus.
Munis de masques à vision nocturne, de bâtons électriques dans le dos et d'armures résistantes, ils ont mis à mal les espoirs.

Par groupe de quinze ou vingt chacun, dans le noir presqu'absolu : ils ont défoncé la porte de certains caissons. Ils ont saisi des individus, leur ont soufflé des mots à l'oreille qui les ont fait pâlir ou crier, puis, dans cette lutte étouffée et sous le peu de défense que leur offrait cet enfer : les captifs ont été jetés dans le vide, sans sommation. On les a entendus crier, crier jusqu'aux tréfonds du gouffre...

@Danyl tu les auras forcément aperçus. Il va te falloir effectuer un 1 jet de dés bonne fortune avant de commencer ton intro. Echec : ces inconnus t'auront repéré. Succès, tu seras resté habilement hors de vue.

Une partie des habitants de la Cité du Gouffre fuit maintenant vers le fossé. Mais les êtres encapuchonnées semblent n'en vouloir qu'à des individus en particulier : ils savent où aller. Ils sont dans le fossé, et dans le Sud de la cité. Toujours par groupe, silencieux, méthodiques et expéditifs.
Restez vraiment sur vos gardes.

rappel : pour les non natifs du fossé, risque d'être grièvement blessés, à vos risques et périls.



OBJECTIFS

Pour le fossé : la zone est grande, je vous laisse le choix de décider entre vous si vous pensez être aux mêmes environs ou non. Les êtres dangereux de la Cité du Gouffre ne vous ont pas encore croisés personnellement dans le fossé - mais sachez qu'ils ne sont pas loin et qu'ils voient très bien dans le noir. Danyl, le lancer de dés te dira s'ils t'ont vu ou pas. Le bâton dans leur dos envoie des décharges électriques à hauteur d'un taser. Leur armure peut encaisser les balles, jusqu'à un certain point.
Votre première réponse sera un texte d'introduction de votre personnage qui expliquera la raison de sa venue, où il se trouve exactement, qui l'accompagne (si vous incluez vos PNJ merci de les citer tous) et ce qu'il compte faire.
Bonne chance !


DETAILS IMPORTANTS

+ - Dans cette première réponse, il faudra stipuler en fin de post : les biens débloqués que votre perso aura emportés sur lui, ainsi que les autres objets de votre imaginaire qu'il aura avec lui - attention, par la suite il ne sera plus possible d'inventer autre chose.

+ pour les rep de +300 mots, svp de résumer à la fin votre réponse.

+ Le MJ répondra entre le Lundi et le Mercredi pour chaque tour

+ Ce qui vous laisse entre 7 et 9 jours pour répondre.

+ Vous pouvez sauter 1 tour (le MJ peut décider pour vous d'une issue si cela s'avère nécessaire). A partir du 2em tour sans réponse, le participant sera considéré comme absent de l'Event (le MJ clôturera une raison pour son départ, blessures possibles selon la situation)

+ Il n'y aura pas d'ordre de passage.

+ Vous pouvez répondre plus d'une fois avant la date butoir du MJ (tant que ça ne lèse pas vos partenaires avec des surplus de rebondissements qui risquent de trop brouiller la lecture sur le fil des tours suivants)

+ n'hésitez pas à vous consulter entre vous, on est avant tout là pour s'amuser.

+ si vous citez un perso, je vous encourage à le "mentionner" (@"nom du pseudo") c'est très pratique pour s'y retrouver.

+ Le lancer de dés pourra être invoqué.

+ Le MJ pourra prendre en compte vos biens, et/ou votre réputation.

+ Si blessures graves il y a, le MJ vous contactera en privée.

+ A partir de maintenant les nouveaux biens achetés en boutique ne seront pas pris en compte dans ce RP.




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Message par Anax Lun 8 Avr - 20:35

C’était pourtant un jour comme tous les autres.

Il y avait bien ce brouillard épais tombé quelques heures avant la tombée de la nuit, comme un genre de second couvercle étouffant au-dessus du Gouffre. Chaque habitant dira qu’il se doutait bien qu’un truc terrifiant allait arriver, peut-être parce que l’écho retentissait curieusement dans la faille ou que le vent d’est tourbillonnait en direction du nord. On trouve toujours des détails signifiants pour expliquer le surgissement de l’absurde et donner du sens à ce qui n’en a aucun. Mais la vérité, c’est que personne n’y aurait fait gaffe sans l’impact. Chaque journée semble parfaitement ordinaire, jusqu’à ce qu’elle déraille.

Ce matin-là, Cato s’est levé avant moi. Nova s’était effondrée à moitié sur son lit en rentrant au milieu de la nuit, une chaussure encore à son pied. Doucement, il l’avait enlevée et pendant qu’il tentait d’étendre Nova un peu plus confortablement, j’ai sauté sur son dos, je sais même pas pourquoi. On est tous les deux tombés sur elle en éclatant de rire, tandis qu’elle lâchait « Vous êtes vraiment débiles » dépitée et amusée. Cato s’est dégagé, moi aussi, et comme ça, allongés en travers du lit de Nova, on n’aurait jamais pu imaginer ce qui allait suivre. J’ai passé un bras derrière la nuque de Cato et Nova a posé sa tête sur mon torse. Je crois qu’on souriait tous les trois en regardant le hublot vitré au plafond. Heureusement que Cato sait casser les silences un peu naïfs :

« C’est comme ça qu’on réveille les gens au Lys ? Et après, ça se dit plus évolué. »

Ma main qui repose sur son épaule tape légèrement sa tempe droite :

« Hey ! T’es déjà à moitié dégénéré, sois pas susceptible en plus. »

Je trace vanne nulle dans le dos de Nova et je la sens rire contre ma poitrine :

« Allez balance, qu’est-ce qu’il t’a écrit ou chuchoté ?

Une réf du Lys, je t’expliquerai.

Je parlais à Nova, génie.

Il a juste dit que t’étais le mec le plus drôle de la faille.

C’est totalement vrai, ça devrait pas te faire rire.

Tu mens vraiment trop mal No.

Parce que j’ai pas besoin de le faire. Pas toi ?

Je l’aurais fait si je t’avais vraiment lâché que Cato était le mec le plus drôle de la Cité. »


Cato ébouriffe mes cheveux, Nova lève sa tête vers moi, appuie son menton sur mon torse. Les lacs verts de ses yeux se troublent :

« Pour de vrai, tu me mens parfois Nax ? »

Je dessine non dans son dos.

***

A l’atelier, Arcko a ramené un genre de rover à six pattes, qui semble conçu pour sonder les premiers kilomètres hors du Dôme. Le mât a été arraché, le bras articulé est défoncé. C’est mort pour la caméra panoramique et les spectros qu’ils supportaient, mais le reste vaut peut-être le coup. Je demande :

« Je pourrai garder l’antenne UHF ?

Ouais, tant que tu me laisses les suspensions. Des bogie intactes. Je sais pas encore ce que j’en ferai, mais je trouverai. Ça te va Tilt ?

Mmh. Tu veux les panneaux solaires Nax ?

Non, prends. J’ai eu mieux à … »


Je m’interromps, mais Tilt sait :

« Arrête de déconner kiddo. Je suis pas idiot, j’ai bien vu les traces bleues qui ont viré au jaune crade autour de ton cou. La prochaine fois, il te loupera pas.

Mais j’ai gagné, et grâce au châssis, on va pouvoir alléger le drone et charger des...


Mais putain Nax, tu comprends rien ! – il tape du poing sur la table où se trouve le rover, les outils vibrent. – Gagner, c’est pire. Les cinglés de l’Aspho ont pas besoin d’excuse pour démolir un gamin comme toi, surtout un gamin comme toi, et le seul truc qui te passe par la tête, c’est de leur offrir une bonne raison de le faire ! »

Il soupire, le regard triste :

« Qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ? »

Ça me transperce, là, quelque part entre les données corrélées de l’ADN, en plein dans la zone creuse qui vibre en écho aux paroles de Tilt. Je suis pas détraqué, les seuls fous habitent les Plateformes et le Lys, alors entendre Tilt me virer du Gouffre et me renvoyer à eux, ça suffit à faire hurler le gamin perdu dans mon ventre.

« ‘scuse. Je voulais pas m’énerver, c’est juste que…

Tu dis ça à cause de lui, pas vrai ? Dans un coin de ta tête, tu peux pas t’empêcher de penser que je suis en partie taré et tu le supportes pas, car cette moitié-là, celle qui veut sortir d’ici, qui regarde plus haut que ce Dôme de merde, tu pourras jamais la contrôler. »

Arcko se lève d’un bloc et rugit :

« Nax, ferme ta grande gueule !

Laisse. T’es injuste, Anax. - mon nom sonne bizarrement dans sa bouche - Je m’inquiète pour toi comme pour Sahn ou Heli. Pareil. Ça me flinguerait qu’un fils de chien te crève ou que tu disparaisses comme ta … Enfin, que tu disparaisses. »

Après ça, plus rien. On démonte le rover dans un silence de mort. L’odeur âcre du métal fondu sature l’air déjà irrespirable. Les toiles ternes recouvrent les circuits complexes du robot. Je récupère l’antenne UHF, Arcko les suspensions, Tilt sa peine. C’est ce qu’on s’était dit.

Arcko décolle autour de 20h. Il gratifie Tilt d’une claque dans le dos et j’hérite de son ignorance. Méritée. Tilt range les outils, tous les soirs selon le même rituel. De temps en temps, je crois l’apercevoir lever les yeux vers moi, mais il ne dit rien. Il n’y a de toutes façons rien de plus à dire, et puis il est bientôt 21h, Ada l’attend. Je m’approche alors de lui et sors de mon sac-à-dos le truc sur lequel je travaille depuis un mois : une petite lanterne ronde. Elle a l’air de rien, mais quand Sahn la remontera, l’ampoule centrale projettera au mur les motifs que j’ai gravés maladroitement sur la bande métallique défilante. Vingt scènes éclatées du Gouffre. Vingt scènes parmi les milliers qu’elle me racontait pour sauver mes nuits. Je lui tends l’objet d’une main, et de l’autre, me masse la nuque :

« C’est pour Sahn. Pour ses 20 ans. Je suis un peu en avance, mais comme ça, tu pourras lui donner le vrai jour.

Elle préférerait que ce soit toi qui lui apportes. »


Je hoche la tête :

« Hey Tilt. »

Dans ma poche, j’ai gardé une réplique du petit cube de l’infini, identique à celui qu’on n’a jamais retrouvé. Je le place dans sa main :

« C’est ce qu’elle avait emporté le jour où elle a disparu. »

Il referme ses mains sur le cube, minuscule au creux de ses paumes immenses :

« Tilt, je…

J’ai déjà oublié kiddo. »

Je me jette contre lui. Il referme ses bras sur moi et dans mon dos, j’entends les faces du cube tourner entre ses doigts.

***

Ce soir-là, après le départ de Tilt, l’atelier ressemble vraiment à une piaule trouble de la Brèche. La brume épaisse qui flotte dans le Gouffre s’est infiltrée partout à l’intérieur. La condensation fait pleurer les plaques murales. Des gouttelettes perlent au bout de mes cheveux, juste devant mes yeux. On va encore se geler de retour au caisson. J’étire les manches de mon sweat sur mes paumes et fourre dans mon sac-à-dos quelques outils, la boussole et les lunettes de vision nocturne troquées contre des stabilisateurs deux jours avant. Une lampe de poche dans une main, les clés de l’atelier humides et froides dans l’autre, je me retourne une dernière fois sur cette pièce devenue un peu étrangère et je ferme. Il est presque 22h.

Dehors, je rejoins le flot continu des travailleurs du Fossé qui remonte vers la Cité. Les lueurs des turbines percent à peine dans le brouillard, contrairement aux murmures du cortège. Tous ne parlent que de ça, à voix basse, comme s’ils craignaient de réveiller une créature infernale. C’est vraiment bizarre, t’as déjà pataugé dans un truc pareil ? Faut se grouille de rentrer, dans une vingtaine de minutes, je suis prêt à parier qu’on n’y verra plus rien, sauf si on a une lampe comme le jeune homme-là. Viens, on le suit tant qu’on peut. Moi, je trouve le Gouffre presque moins flippant comme ça. Noyées dans un océan de brume, les parois à pic de la faille ont été ensevelies sous une ligne d’horizon plane. Tranquille. Mortellement ennuyeuse. Finalement, réduire le Gouffre à un simple quartier de TERRA, banal et un peu chiant, nécessite juste un phénomène météo plus qu’extraordinaire.

A mi-chemin, un petit groupe de 5-6 individus s’est formé dans le halo de ma lampe. Si on garde cette allure, je serai rentré d’ici une quinzaine de minutes, juste avant que Nova file pour le service du soir. Je lui demanderai pourquoi elle a cru que je lui mentais.

Soudain, l'explosion. Assourdissante.

Je sens mon souffle se coincer dans ma gorge. Autour, chacun protège son crâne de ses mains. On se retourne, on cherche les autres, on hurle leurs noms. La panique court entre les corps, habite les voix, passe dans les regards. Et puis bientôt, on ne les distingue même plus.

Il n’y a plus que le noir.

Le noir et les hurlements.

Le noir et les hurlements entrent dans mes os. Ils défoncent l’impression de calme de l’horizon brumeux, la certitude du futur immédiat et les réponses de Nova. J’agite ma lampe autour de moi et elle n’éclaire que le chaos. Certains, au sol, tentent de se relever, d’autres se ruent vers moi, attirés par la lumière. Les rumeurs amplifient la confusion. Attaque ! Le Gouffre va tomber ! Ils vont nous exterminer, cette fois, c’est sûr ! Dans le faisceau de la lampe, le rouge teinte les visages.

Je pense qu’à Cato. Il est forcément dehors, quelque part, sûrement pas très loin. Son groupe de ferrailleurs opère un peu plus haut dans le Fossé et pour rentrer, il va forcément passer par la façade est. Je fais demi-tour, à contre-courant de la marée humaine qui me broie, m’étouffe, m’engloutit presque. Je crie son nom. J’essaie de discerner le mien. Mais tout se perd dans le tumulte.

Je sais pas combien de temps je lutte dans la masse informe des autres. Plusieurs fois, j’agrippe un bras, son porteur blond se retourne et m’envoie bouler. Soudain, je crois apercevoir son dos. Enfin non, j’en suis sûr. Je me précipite vers lui, sans vraiment comprendre comment mes jambes me portent encore et quand j’entoure son torse de mes bras, il se retourne :

« Nax ! – il embrasse le désordre du regard - Quelle merde, j’ai jamais vu ça.

Faut qu’on la rejoigne Cato, avant qu’elle cherche à sortir pour… »

Inconsciemment, je serre son bras plus fort. Il pose ses paumes sur mes joues, referme très légèrement ses doigts puis il me fixe, calmement :

« Hey, calme-toi. Nova se mettra pas en danger, elle est plus maline que nous. Elle craint rien, t’inquiètes.

On se lâche pas. »


Il hoche la tête :

« Viens, on s’arrache d’ici. J’ai vu des types, des robots, ou autre chose, rôder pas loin. Je sais pas ce qu’ils trafiquent, mais faut pas qu’on reste là. »

J’ai pas halluciné. Cato les a aperçus aussi. Ils sont passés juste à côté de moi et c’est comme s’ils avaient abandonné les limites physiques de leur corps pour fondre sur moi, comme le métal chaud sur les circuits du rover. L’espace d’une seconde, j’aurais juré avoir fusionné avec eux.

« Cato…

Je sais à quoi tu penses Nax. Mais il est pas terminé, on est même pas sûrs qu’il décolle.


On l’a pas encore testé mais c’est le moment. La coupure a sûrement paralysé en partie les systèmes de brouillage de l’Elite. Leurs générateurs et leurs batteries tiendront pas éternellement. On n’aura peut-être plus jamais une occasion pareille.

C’est notre putain de chance, je sais. Mais j’ai vu la gueule des mecs dans le Fossé. Ils veulent tout pulvériser. Si on les croise avec le drone, on peut être sûrs de se faire défoncer. Ils repartiront avec et on aura tout perdu.


On s’en fout, on passera par les chemins déserts. On les connaît.

Le Fossé grouille Nax. Y’a pas une brèche vide, c’est le chaos. Je te jure, ça me fait flipper, je sais pas comment sera demain. Peut-être même que y’aura pas de demain.


Cato, – je pose une main sur son épaule, l’autre dans son dos et j’appuie, comme il le fait si souvent – ça va aller. Demain sera sûrement un autre hier. Un peu nul, mais pas si différent de d’habitude. Peut-être qu’on sera déçus que ce soit juste comme hier. »

Je sais même pas comment je peux lâcher ça alors que je suis mort de peur moi aussi.

« Ouais, comme hier. Avec des algues et moins de brouillard.

Avec les turbines qui tournent au fond du Fossé, et le Dôme au-dessus de nos têtes. Avec les blagues pourries de Taz et la vieille folle du dessous qui nous regarde bizarrement. Et puis, avec Nova, tous les trois. »


Je file les lunettes de vision nocturne à Cato. Il se fraie un chemin entre la foule compacte, et amarré à lui, je le suis. On sait où on va.

A l’ouest.

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Message par Liv Mar 9 Avr - 17:37


Vers 21h50

Des montagnes de détritus se profilent à l’horizon. Les tailles diffèrent, de leur base à leur hauteur. Mais, il ne fait aucun doute qu’elles se retrouvent toutes irrémédiablement reliées par un dénominateur commun puisqu’il s’agit, ni plus ni moins, d’un océan de merde cerclant l’ultime bastion de l’humanité. C’est une mer de gloire perdue où les vagues sont produites par des machines infernales déversant à chaque minute la chiure du consumérisme. Et tels des monolithes abritant on ne sait quelle tombe divine, des mouches affamées et voraces s’y précipitent pour en tirer quelques abats mal digérés. L’odeur est si horrible et impropre à la vie que les masques sont obligatoires. Celui obstruant la moitié de son visage lui évite l’asphyxie, le dégueuli et une mort lente et douloureuses entre de vieilles daubes rouillées ou d’autres joyeusetés. Et bien que la lumière du jour soit sur le point de s’éteindre en leur offrant de faux rayons, des lunettes aux verres fumés parsèment la seconde partie de son front, la rendant ainsi aussi semblable que ses frères d’infortune l’accompagnant depuis l’aube. Les sacs chargés de victuailles aux allures de câbles et de composants technologiques de seconde main, ils n’ont cessé d’avancer et de ratisser les lieux comme des stalker à l’affût de la moindre gerbe un peu plus digeste que le reste. La progression est toujours lente et dangereuse. Une glissade à quelques mètres de hauteur, peut se finir par une chute sur des poutres rouillées et tranchantes. Pour autant, cette mort est sans-doute la moins douloureuse, puisqu’une simple écorchure sur un bras ou même un doigt, peut entraîner une lente agonie. Est-ce la raison de leur combinaison semblant comporter plusieurs couches ? Bien que disparates les unes des autres, elles les font ressembler à  ces autres ferrailleurs travaillant quotidiennement sur les infâmes montagnes. C’est une autre supplémentaire au fait que nul n’essaie jamais de leur barrer la route.
«  Il commence à se faire tard, entend-elle résonner dans son oreille.
La voix est celle de l’homme en tête de colonne, Hôkh. Grand et balèze, le gaillard mène sa troupe avec l’efficacité d’un guide connaissant l’endroit comme sa poche. Il est littéralement né dans l’un de ces tas de ferraille après tout ; comment lui réfuter ce savoir ?
« Ouais, répond celui juste derrière répondant au doux nom – élaboré – de Vatfer.  J’ai pas envie de passer ma nuit-là et on est déjà bien chargés.
« La moisson est bonne, on peut rentrer, intervient la troisième, Oölga, devant elle. Ça devrait nous permettre de tenir jusqu’à la fin du mois, une fois tout revendu. Qu’est-ce que t’en penses, Liv ?
« Je pense qu’il est vraiment temps de se tirer d’ici avant que l’odeur corporelle de Vatfer parvienne à détrôner toutes les autres et à passer à travers nos masques…
Les rires résonnent, mais sont aussitôt couverts par un ramdam de tous les diables au-dessus de leur tête. Celles-ci se tournent d’ailleurs aussitôt en direction du faux ciel obstrué par une épaisse brume. Un éclair bleu a jailli, peu avant, sans même qu’ils n’aient pu comprendre quoique ce soit. Mais… Le cœur battant la chamade, Liv a empoigné le pied de biche lui servant à la fois de canne et de levier pour soulever les carcasses.
Bordel, mais c’était quoi ?! aboie soudainement Vatfer.
Sa question, comme toutes les autres transitant en cet instant même dans leur encéphale, reste sans réponse. Son seul réflexe est d’envoyer un message à Jason pour savoir s’il en sait plus qu’elle, alors… « Que s’est-il passé avec le Dôme ? Je suis en plein cœur du Fossé, j’ai tout vu  *lui envoyer*. Aucun moyen de savoir si le message a atteint son destinataire, puisque dès la seconde suivante, la lumière s’éteint, totalement.
Ça sent vraiment pas bon, là… prononce Hôkh, dont la voix parvient seulement à transpercer les ténèbres les entourant. Tout s’est arrêté, vous avez encore moyen de contacter qui que ce soit au Lab’ ?
Non rien, répond-elle. J’ai juste eu le temps d’envoyer un message à mon…
Les robots géants continuent de bosser, regardez ! les interpelle Oölga en agitant son bras en direction des monumentales machines sur pattes.
On était à quelle distance de la Brèche ?
Deux bonnes heures de marche, au moins… répond Hôkh.
On doit redescendre, l’interrompt Liv. Notre position est trop dangereuse, si l’un de nous chute… Et on est beaucoup trop exposé. J’aime vraiment pas ça, Hôkh…
Ouais, allez on descend, accepte-t-il. Mais avant, dites-moi ce que vous avez dans vos poches et qui pourraient nous être utile pour y voir quoique ce soit dans cette purée.
Un briquet, répond Vatfer.
Et j’ai de l’alcool. Avec un bout de tissu et un morceau de je sais-pas-quoi, on pourra se faire une torche et éviter de rentrer à l’aveugle si jamais le courant revient pas…
Ouais.

30 minutes plus tard…

Ils n’ont pas eu le choix. Après s’être encordés pour ne pas se perdre dans les dédales de déchets, le quatuor s’est vu tant et si bien impacté par l’absence totale de clarté, qu’ils n’ont pu parcourir seulement que quelques centaines de mètres. Toujours en queue de peloton, fermant la marche comme à son habitude, Liv n’a cessé d’établir la moindre connexion dans l’espoir de recevoir quelques nouvelles du monde. Rien. Le vide intersidéral. Il n’y a que ces cris funestes en provenance du Gouffre et… ces quelques ombres s’étant mises en marche tels des spectres funestes qui n’ont pas manqué de les voir, et qui n’ont pourtant aucunement réagi. Blottis derrière une carcasse métallique, les quatre compagnons n’ont rien dit, ni bougé par crainte de provoquer le moindre retournement de situation déjà foutrement merdique. Les interrogations sont bien plus nombreuses que les réponses, en cet instant même, et Liv s’est simplement targué, en toute fin d’un « Putain, mais c’était quoi ça encore ?! »



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Message par Junk Mer 10 Avr - 1:58

Lové au coeur d’un paisible vallon tout à fait bu-colique, entre deux majestueuses montagnes d’immondices dont l’équilibre relève du miracle de la nature, se trouve le charmant palais d’un rouge flamboyant de rouille dans lequel réside la princesse autarcique de ce royaume défendu et farouchement gardé. Une terre fertile, immense jardin prospère où pousse et foisonne la moisissure sur des hectares de déchets organiques, mais aussi berceau de toute une faune parasitaire complexe grouillante de vie. Patrimoine naturel donc, mais aussi culturel, puisque ce précieux domaine n’est autre que la plus grande oeuvre du reste de l’Humanité, bâtie des siècles durant, née d’un prodigieux effort commun qui consiste à tous chier au même endroit. La somme et le vestige de millions d’existences présentes et passées, le témoignage des années, mille et une histoires écrites au dos des emballages ; qu’il y’a-t-il qu’un sac d’ordures ne saurait vous raconter sur celui qui l’a jeté ?

Et lorsque l’on sait le temps qu’un simple enrobage de barre chocolatée met à se dégrader, il n’est pas absurde de croire que c’est là tout ce qu’on laissera aux survivants des populations futures. Lorsque cette civilisation aura pris fin, et que toutes ces données virtuelles auront été perdues, peut-être ne laisserons-nous derrière nous que les labyrinthes au dos des boîtes de céréales synthétiques et les slogans des canettes de soda. C’est pourquoi il tient à cœur à notre bien-aimée Souveraine des déchets de protéger ce territoire et ses frontières, au péril même de sa vie ! Telle est sa mission, son devoir, de lutter pour préserver la mémoire de l’Humanité. Juré ! C’est pas juste parce que ça la fait chier et qu’elle peut blairer personne. C’est de l’altruisme pur comme il est rare d’en trouver aujourd’hui.

Hé, c’était quoi ça ? T’as entendu ?
- Chhhh, mais claque ton clapet, bigre d’andouillette, on entend que toi là !
- Ça a fait genre… boum ! Un gros boum. Genre : BOUM !
- Mh, chais pas. Ça sonnait pas mal comme un bang aussi. BANG ! Non ?
- Ouais, entre les deux quoi. BOUG ! ou… BANM ! Ouais quoique, plutôt boug en fait.
- Bon, on s’en fout, tais-toi ! Chut ! T’entends ?
- Mmmmh… Non, j’entends rien ?
- Exactement ! Le SILENCE ! Tu trouves pas ça bizarre, ce silence ?
- Ouais… Bizarre. Flippant surtout. On devrait pas entendre le BRRRRRR des usines ?
- C’est p’t’être une usine qui a pété du coup ?
- Attends… TOUTES les usines ?
- Mais alors ce serait un genre d’attaque, un super sabotage ?
- Bon, trop de questions, là. J’vais plutôt pointer l’nez dehors, je serai vite fixée.

Comme à son habitude, c’est d’un princier coup de latte qu’elle ouvre les portes de son petit palace. Ça faisait bien douze heures qu’elle n’avait pas mis un pied dehors, trop occupée à s’engueuler toute seule. Avec un visage satisfait, elle commence par prendre une profonde inspiration afin de s’abreuver du doux parfum des terres de son enfance. Elle plonge tête la première dans l’épais smog verdâtre qui baigne le paysage d’une aura presque mystique et qui lui donne ce cachet si particulier qui ne manque pas d’attirer les plus hardis pratiquants du tourisme de l’extrême. A première vue, rien d’anormal : il fait toujours aussi sombre dans ce coin nappé d’un brouillard que même la lumière peine à percer. Au loin, il lui semble distinguer le halo diffus des projecteurs de quelques robots sauvages occupés à pâturer. Après une inspection - suivie d’une réflexion laborieuse - plus approfondie, elle note enfin l’absence plutôt curieuse des lueurs des usines comme de la ville. Cela dit, rien de tout cela ne répond à ces questions. Elle ignore toujours l’origine de ce bruit qu’elle a entendu, ni s’il est lié à cet étrange black-out général. Hé, de ce qu’elle en sait, peut-être que tout le monde à décidé d’éteindre ses lumières pour mieux profiter d’un feu d’artifice. Bon, c’est complètement con comme hypothèse, mais ça prouve bien qu’elle a besoin d’en savoir davantage.

Seulement, cette quête de vérité devra attendre, puisque voilà qu’elle doit désormais faire face à un autre problème autrement plus urgent. Alors qu’un silence pour le moins inhabituel règne sur la décharge, quelques ordures viennent le briser en dévalant les montagnes jusqu’à buter contre le container de Junk. Notons que selon elle, “ ordures “ peut ici désigner bien entendu les détritus, mais aussi les raclures de chiottes qui se sont pris les pieds dedans. Des intrus ! Chez elle ! Alors même que ces foutus robots-bennes n’y foutent pas un pied ! Le royaume est assailli, et un seul être peut le protéger ! Junk s’engouffre de nouveau dans son repaire, et en ressort armée de sa fidèle clé à molette à déboulonner les têtes, et d’une vieille lampe dynamo frontale vissée sur son crâne ( et plus précisément, sur sa casquette ). Faisceau dirigé droit en direction de l’envahisseur, arme levée prête à frapper, elle met en garde l’ennemi :


Hé, ho ! Chais pas qui vous êtes, c’que vous voulez - et j’en ai rien à foutre - mais c’est MON TERRITOIRE, ici ! C’est mon chez-moi à moi que c’est le mien qui m'appartient ! Alors décarrez d’ici, bande de pignoufs, sinon j’vous pulvérise en poudre !

La menace se précise alors, quand trois individus tout de noir vêtus se découpent dans la brume pour s’avancer vers elle à visage couvert. Bon déjà, à première vue, vachement chelous les gus, à tel point que Junk se sentirait presque flancher. Mais elle n’a qu’un chez elle, et elle y tient, alors elle n’a d’autre choix que de faire front. Il semble que ces inquiétants individus n’ont que faire de ses menaces, et continuent de marcher vers elle d’un pas lent mais décidé.

Non mais, hé, vous m’écoutez ? Par la barbichette de Fumanchu, je jure que j’vais vous savater la tronche ! Comme ça ! Yaaaah ! fait-elle en massacrant brutalement d’un coup sec et violent le vide devant elle. Pas un pas de plus, dernier avertissement, ok ? Je le répèterai pas, hein !

Si les menaces pouvaient suffire, ça l’arrangerait quand même. C’est bien beau de brasser du vent, mais celui-ci réplique rarement. Est-ce qu’il faut vraiment qu’elle aille leur taper dessus ? Doit-on vraiment en arriver là ? C’est pas parce qu’ils sont trois et qu’elle a les chocottes, hein, c’est juste qu’elle apprécie pas plus que ça de taper les gens. Trois, c’est quoi ? Pff, pour elle, rien du tout ! Les doigts dans le nez, elle se les prend ! Bim, bam, boum, et hop, y’a plus personne !

O-ok, je vois, vous voulez jouer aux cons hein, et bah… Bah ?

A gauche des trois encapuchonnés, d’autres silhouettes émergent du brouillard. Elle en compte… Trois, quatre…

Heu… D-dernier avertissement, heu, je…

Et puis, à leur droite, d’autres encore. Ça fait huit… Dix… Et puis, beaucoup plus qu’elle peut en compter sur ses doigt. Leur nombre semble amplement suffisant pour faire reculer la ligne de front, Junk entamant une lente retraite stratégique à reculons.

Oh, heu… Vous avez amené plein de copains… Heu, et si on, heu, on en discutait ? Non ?

Mais la masse noireâtre ne répond pas, continue de s’étendre dans sa direction, prête à l’engloutir. Ah, si seulement elle en avait, des amis ! Y'a des fois, comme dans ce genre de cas, ou ça manque vraiment. Junk, les mains tremblantes autour du manche de son arme de fortune, ne sait simplement plus quoi faire. Le doute et l’angoisse quant à ce qu’elle devrait faire ou ce qui pourrait lui arriver la paralysent. Attaquer ? Bon, ça semble carrément suicidaire. S’enfuir ? Peut-elle vraiment leur échapper ? Ou bien… Supplier ? Peuh ! Même pas en rêve. Et la fierté ? Et l’honneur ?

Ok ok ok, j’suis désolée ! Je rigolais quand je disais heu, tout ce que j’ai dit !

Mais toujours aucune réaction.

Mais pourquoi vous dites rien ? Vous m’voulez quoi, à la fin ? N-n’approchez pas, non ! J’suis pleine de maladies ! Mon cadavre vous tuerait ! Non ! Nooooooooooooooon !

Imitant à la perfection la technique de survie du cloporte, elle s’accroupit et se recroqueville sur elle-même, formant une boule humaine dont la seule carapace se trouve être son odeur nauséabonde qui perd 80% de son efficacité sur un terrain de type Déchetterie. Mais comme si elle était un rocher au milieu d’un cours d’eau, la marée humaine se scinde à son niveau pour s’écouler autour d’elle. Elle pense alors, putain mais c’est qu’ils m’ignorent en fait ! Elle devrait s’en réjouir, elle qui l’instant d’avant était si effrayée, mais en réalité cela la vexe plus qu’autre chose. Non mais ils se croient où, ceux-là ? Ils s’invitent chez elle et font comme si elle n’était pas là ! Non mais oui, allez-y, faites comme chez vous !

Alors, inconsciente, elle tapote sur l’épaule d’un inconnu, mais celui-ci ne réagit pas. Elle secoue la main devant le visage d’un autre, mais il paraît ne pas la voir. Elle va jusqu’à agiter des doigts d’honneur sous le nez d’un dernier, mais il reste de marbre. Rien à faire : pour eux, elle n'existe pas. Et tous continuent leur étrange marche sectaire vers l’Élite seule sait où, toujours plus nombreux, apparaissant et disparaissant inlassablement dans la brume. Complètement dingos les mecs. Au moins, se dit-elle, ils n’ont pas prévu de rester. Mais alors, où vont-ils, se demande-t-elle ? S’ils en ont rien à fiche d’elle, elle peut donc les suivre ? C’est que ça pique sa curiosité tout ça, surtout qu’elle commence à croire que tous ces étranges phénomènes pourraient être liés. Il peut pas se passer autant de trucs bizarres à la fois par pure coïncidence, si ?

Et tandis que bêtement curieuse elle se met au rythme de l’étrange cortège, pas forcément très rassurée ni détachée de sa clé à molette, elle remarque un comportement anodin au cœur de la masse. Il lui semble en voir quelques-uns abandonner sur le sol un étrange boîtier métallique, qui pourrait aussi bien contenir un élément de réponse à tout ceci, ou bien un autre mystère de plus. Jouant des coudes pour naviguer à contre-courant, elle finit par rejoindre l’énigmatique contenant.


Hé ! Y’a quoi dans le paquet ? Hé ! Y’A QUOI DANS LE PAQUET ?

Elle ne sait même pas pourquoi elle demande, puisqu’elle sait qu’elle n’obtiendra pas de réponse. Une seule façon de le savoir, dans ce cas : ouvrir la boîte. Elle s’attend à tout et n’importe quoi, un peu comme une pochette surprise. Faut juste espérer que y’ait rien qui lui pète à la tronche. Ou bien que les fanatiques ne lui tombent pas soudainement dessus parce qu’elle aura touché à la sacro-sainte relique de la boite en fer. Bon, déjà, elle va voir à quoi ça ressemble de près et si y’a apparemment un moyen de l’ouvrir.

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Junk
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Message par Danyl Dim 14 Avr - 15:18

- Merci pour les batteries, Azema, dit Danyl en confirmant le transfert de crédits. Je sais que ce n’a pas dû être facile à trouver.  
Face à lui, l’homme rangea avec minutie l’objet de l’échange dans un vieux toile en jute. Il avait la peau sombre, les mains larges déjà burinées par les années passées à brasser les détritus dans le fossé. La moitié de son visage était dissimulée derrière une étole qui avait elle aussi connu des jours meilleurs. Seuls ses yeux et les rides très discrètes qui les soulignaient permettaient de dire que l’homme n’était pas aussi vieux que sa sagesse le laissait croire.
- Toujours un plaisir, dit-il après avoir vérifié d’un discret coup d’œil que le forgeron avait bien réalisé le paiement. Tu as quelques minutes pour partager une eau chaude avant de partir ? On ne te voit plus si souvent ces temps-ci et ma fille aime quand tu racontes tes vieilles histoires. On n’est pas nombreux à pouvoir lui raconter comment c’était il y a soixante ans, par ici.  
Danyl sourit en jetant le sac par-dessus son épaule.
- Ton hospitalité est toujours aussi agréable, mon ami. Mais il fait déjà bien sombre dehors. Je voudrais rentrer avant que les gens n’éteignent les dernières lumières. Tu sais qu’il vaut mieux qu’un vieux de ma trempe évite de se retrouver dans le noir de ces ruelles et quand je vois le brouillard dehors, je n’ai vraiment pas envie de traîner.
- Tu as sans doute raison, répondit le ferrailleur en posant une main amicale sur l’épaule de Danyl pour le raccompagner dehors.
- J’aurai ton aluminium avant la fin de la semaine, dit-il une fois dans la rue. Je passerai te le livrer directement chez toi. J’ai quelques courses à faire dans la Brèche en même temps.
- Faisons cela.
- Fais attention à toi, Dany...

L’explosion trancha sa phrase avec violence et les deux hommes se retournèrent, le cœur soulevé par une peur qui s'infiltra brusquement jusque dans leurs tripes. Leurs yeux hagards fixèrent le dôme et les stigmates évidents d’un impact qu’ils étaient bien incapables d’expliquer.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? échappe Azema.
Soudain, toutes les lumières s’éteignirent au loin. Les gratte-ciels qui défiaient l’horizon se noyèrent dans la noirceur de la nuit comme s'ils n'étaient que des mirages. Tout disparut en un instant et l’apathie qui s’était emparée des spectateurs impuissants se muta en un effroi qui sembla rebondir entre chacun d’eux, pressant leur pas et tordant leurs gorges qui se mirent à hurler des noms et des ordres de toute part. En quelques secondes, l’atmosphère devint irrespirable. Les habitants se mirent à courir dans tous les sens. Le chaos se diffusa, rampant comme une vipère entre les tôles et les abris de fortune.  L’explosion semblait avoir eu lieu à l’Est, de l’autre côté de la ville, mais l’onde de panique ne tarda pas à s'abattre sur eux.
- Azema, lança Danyl sans quitter le dôme des yeux. Va chercher ta femme et ta fille. Mettez-vous à l’abri. Ne sortez pas. 
Hésitant une seconde, le ferrailleur ne se risqua finalement pas à répliquer et courut à l’intérieur rejoindre sa famille. Le vieux resta dehors, comme paralysé. Ses yeux fatigués passaient de silhouette en silhouette, revenaient au dôme. Il écoutait les gens qui fuyaient. La plupart se ruaient vers l’Ouest, le plus loin possible de l’impact. Mais Danyl se sentit comme aimanté par l’autre côté. Il devait comprendre ce qu’il se passait. Il devait savoir.

D’un geste, il referma la porte du baraquement qui servait de maison, à Azema et sa famille pour éviter que des égarés n’aient l’idée de pénétrer chez eux. Puis il alla à contre-courant de la foule, longeant les cabanes pour ne pas risquer de se perdre au milieu de cohue. Le brouillard et l’obscurité changeaient le monde en une masse informe, bousculée part le monde qui s’enfuyait sans savoir où trouver refuge. Danyl plissait les yeux. Il se maudit de n’avoir rien emmené pour mieux voir.

Ce n’est qu’après de longues minutes à lutter contre l’anarchie qu’il perçut au loin une forme plus intrigante que les autres. Était-ce parce qu’elle ne semblait pas se presser comme toutes les âmes qui la contournaient ? Était-ce parce qu’elle était bien plus imposantes ? Danyl ne sut répondre. Mais il sentit immédiatement son dos se raidir, comme un avertissement silencieux qui le suppliait de rebrousser chemin. Appuyé contre une vieille plaque de métal, le forgeron finit par se rencogner contre elle sans plus se mouvoir. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine et tomba dans son estomac quand il entendit les cris qui suivaient l’attroupement. Des coups. Des protestations. Puis des hurlements qui semblaient mourir dans un vide infini. Danyl oublia comment respirer. Que se passait-il ce soir, par l’Enfer ?!

L’ombre massive continua d’avancer jusqu’à ce que Danyl puisse distinguer les hommes qui la composaient. Vêtus de noir, les visages dissimulés derrière des lunettes de vision nocturne, ils avançaient comme une seule créature, attrapant certains passants qui disparaissaient avec leurs assaillants dans le brouillard. Sentant la menace, Danyl recula comme une proie face à son prédateur, le torse baissé, les yeux fixés sur le danger. Un pas après l’autre, il se coula derrière une cabane crasseuse.

lancer de dé : réussite

La respiration lourde, il ne laissa dépasser qu’un œil pour observer la cohorte et se convaincre une bonne fois pour toutes qu’il devait quitter les lieux au plus vite. Les hommes en noirs marchaient en silence, comme un cauchemar s’abattant sur le fossé. Quand soudain, un homme s’extirpa d’un coin près de Danyl, poussé par une terreur qu'il n'était plus capable de contenir. Mais l’obscurité et le brouillard abrégèrent vite sa course quand il heurta un obstacle qu’il ne sut pas voir. S’écrasant sur le sol, il fut rapidement empoigné par deux hommes qui le traînèrent vers le gouffre avec un mutisme glaçant.
- Nooon ! Je vous en prie ! Je vous en suppliiie ! s’égosillait le fuyard.
Aucun des hommes ne cilla.
- Arrêtez ! Je vous donnerai ce que vous voulez ! Pitié ! Pitiééé…. AAAAAAAAAAAAH !
Il fut jeté dans le gouffre. Son hurlement déchira les oreilles de Danyl qui se crispa contre la paroi. Sans plus attendre, il se tourna alors pour s’enfoncer dans les ruelles, le plus loin possible. Sans un bruit. Surtout sans un bruit.

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Message par 00110000 Lun 15 Avr - 6:44



T2



Depuis le fossé, l'on y voyait habituellement le noyau qui formait une nébulosité écrue : l'émanation de la Ville. A l'Ouest, la brèche. Eloignés de sa périphérie caracolaient les destriers volants de l'an 8000  : des fourgons de police, leurs sirènes rouges, bleues, rouges, bleues, dans l'atmosphère brumeuse ici sombre ; puis plus à l'Est, les arrêtes clair-obscur d'étages empilés à ne plus savoir se tenir : la Passerelle ; et encore plus à l'Est : la Caste presqu'embourgeoisée envieuse de confort. Là où les lumières vibraient avec intensité, c'était dans sa case centrale, ses poumons artificiels : le quartier commercial. Outrecuidant d'hologrammes, ses têtes d'épingles, cochenilles parasitaires, dessinaient un eldorado inconciliable pour les non-pucés qui tuaient leur temps à chercher ce que les consommateurs avaient préféré délaisser. A présent, on y voyait surtout les grandes tours fuselées du Lys. Encore illuminées, encore vaillantes quand le reste de la ville se partageait des éclats factuels (via d'inestimables électrogènes de secours) comme dans cet autre dernier baston du fameux Nid de Coucou.

Sous la valeur de ces points lumineux distants, les silhouettes du fossé se rattrapaient : chacune d'entre elle déposait des boitiers qui clignotaient d'un bleu du ciel. Elles dallaient ainsi leur passage en formant des lignes de points scintillants presque parallèles.


----

Une femme en vint à retourner sa tête, loin derrière la ligne de crête qui délimitait la chute vers le Gouffre d'où elle avait surgi : alors elle capta le dialogue d'un homme qui consultait maintenant ses voisins avec discrétion. Sans prévenir, elle s'approcha de toi, @Liv et rattrapa tes mains. Ses yeux étaient recouverts d'un voile, celui de la cataracte.

"Jeune dame, c'est l'avènement d'une bonne chose. Une très bonne chose. Vous pourriez en être."

"Eyda, silence. Ils ne sont pas d'ici."

Derrière elle, l'homme maigre et plus grand avait manifestement terminé son conciliabule : il s'était rapproché dès lors, et l'avait entendue.

La femme au visage masqué par le tissu fronça des sourcils. Elle ne voyait pas. Mais il y avait des voix qui ne trompaient pas. Avec beaucoup de candeur, elle attrapa ton poignet, y passa un pouce aguerri - au bout de celui-ci, une petite lumière clignota, d'un blanc pur. Elle semblait pourvue d'un étrange implant.

"Tu te trompes, elle n'a pas de puce."

Il resta immobile, à trois mètres de toi et tes amis.

"Je sais reconnaître une intrue. Ils vont nous créer des ennuis. C'est dangereux."

Le regard gris de l'homme était scindé, entre colère et urgence. Mais l'autre hocha la tête.

"Elle est foncièrement bonne, je le sens..." Son allure à l'âge flou (cheveux gris, traits entre deux eaux.) Les autres se basèrent malgré tout sur le narratif de l'homme : ils se resserrent d'autant plus, tandis que d'autres encore passaient sans leur prêter attention.

La femme se tourna vers lui. Elle sembla le supplier de ses yeux aveugles.

"Borik, pozhaluysta, ne delay etogo"

Mais il l'ignora.

"Attrapez-les."

"net Borik !"

Dix silhouettes s'approchèrent de tes amis. A côté, encore et toujours, les autres, similaires, passaient sans réagir.

OBJECTIFS :

deux choix

+ Ne pas opposer de résistance et te laisser attraper, toi et tes compères, par ces inconnus.
+ Résister au risque de te battre contre eux : Il te faudra lancer 1 dé de fortune, le MJ te consultera et éditera le résultat du lancer selon le résultat



-------------

@Anax, il ne faut pas parler dans les nuits du fossé car celles-ci charrient les ombres, et les ombres attendent du silence qu'il en colporte des histoires... Deux silhouettes étaient assises contre le versant d'une montagne de métaux. Se fondant totalement entre les débris, leurs jambes repliées et leurs lunettes de vision à l'affût par dessous leur capuche, elles observaient les tours, encore visibles, du Lys, la lointaine toile bigarrée qui délimitait un Nid de Coucou resté lumineux, mais surtout la foule qui progressait. Pas un mot.  Leur respiration, même, semblait se confondre.
L'un des d'eux fit alors signe à l'autre. Il pointa son index ganté au loin, vers deux êtres s'étant séparés du reste. A trois cents mètres de là.

" Eux" annonça-t-il. " Leur narratif diffère, j'ai fini par détacher leur dialogue du reste.". Il captait toujours trop de bruits, c'était son fardeau, modèle étrange d'Android.

" Tu juges que c'est dangereux ?" demanda l'autre, une humaine.

".... Probabilité : 10%."

Elle s'allongea un peu mieux contre les débris de métaux, s'appuyant de ses coudes.

" Hm... Raconte-moi leur échange"

"Je sais à quoi tu penses Nax. Mais il est pas terminé, [...]" (il récita, à ce titre, tout votre dialogue)

Quand il eut terminé, elle se releva aussitôt.

"... Mon pronostic vient de baisser à 8%. Ton inspection n'est pas utile."

" Hm... J'aime savoir à qui j'ai affaire. Sonos a dit de ne courir aucun risque. Leur manège est curieux. Tu connais l'effet papillon ? Suivons-les, tu peux me porter sur ton dos ?"

" A la première question : oui. A la deuxième question : oui, risque : je me déchargerai plus vite."

"Hmhm... très bien, alors ne trainons pas."

La femme grimpa sur son dos. Elle se tint autour de son cou, et il s'élança. Sous ses vêtements, l'Android avait deux prothèses arquées en guise de jambes qui lui offraient une vitesse de course de 20km/h. Il ne leur fallut pas plus d'une minute pour rejoindre les deux jeunes hommes. La fille descendit alors de l'Android comme on quitterait une monture. Elle détacha le bâton rangé dans son dos, s'en servit comme d'une canne.

- Salut. Son visage masqué sous son masque de fer, ses deux lunettes rouges luisirent dans le noir du fossé. Elle arrêta de marcher, s'appuya contre son bâton.
- Mon ami m'a avoué que vous aviez un plan en tête ? C'est une nuit particulière, vous aviez pas remarqué ? J'aimerai bien qu'on reste sage, que tout reste calme.

- D'autres facteurs mouvementés entrent dans notre équation récita l'Android.
- Hm... oui, mais ils n'ont pas à le savoir

L'Android au visage masqué pencha sa tête sur le côté

- Vraiment ? Ils font pourtant partis des tiens.
- Non, je ne les connais pas. Ils viennent d'ailleurs, du Nord, ou de L'Est, pas de chez moi.
- Techniquement, nous sommes plus proches de chez eux.
- TAIS-TOI !


L'Android demeura docile, accepta de se taire.

- Qu'est-ce que vous aviez dans l'intention de faire ? Vous avez intérêt à parler ! La fille vous menaça cette fois de son bâton, ayant perdu patience.

OBJECTIFS :

trois choix

+ Leur dire toute la vérité
+ Leur mentir
+ L'attaquer/ les attaquer

ton pnj peut faire un choix différent du tiens si tu le souhaites.


-----------------

"La fille des déchets" on la connaissait peu, mais quelque peu. Pas beaucoup, elle se confondait si bien parmi les déchets. Mais il y en avait quelques uns qui étaient au fait de sa présence, après avoir quadrillé les lieux en vue de leur pèlerinage de ce matin. Alors, c'est à cette raison qu'on avait consenti de lui fiche la paix. C'était aussi, et surtout, car elle était admise comme faisant partie de la "zone globale" qui rassemblait une valeur honorable : celle des rejetés de la ville. Nul ne réagit donc. Ni ces "veilleurs" semblables aux autres, ni ceux chargés de se focaliser sur leurs pas car, chacun d'eux, ils comptaient en réalité dans leur tête, ils avaient des foulées précises à effectuer, précisément, avant chaque autre boitier à poser.
Mais quand tu touchas un des boitiers, @Junk tout changea. Ceux autour de toi se figèrent. Ils tournèrent leur tête, comme une seule âme.

Et dans ton dos, l'une des silhouettes te repoussa brusquement. Tu tombas par terre. Il fut prêt à t'arracher le boitier des mains, mais une voix s'éleva, profonde, étrangement noble.

"Assez !"
Le timbre lourd de l'homme filtra entre le tissu qui masquait son visage, sa silhouette était grande et mince. Tous le laissèrent passer. Il s'approcha de l'homme responsable, l'attrapa par le bras, sans le ménager.
"Qu'est-ce que tu fais, laisse aux veilleurs le droit de juger !"
"Elle a volé un boitier, un boitier !" s'énerva l'autre.
"On ne touche pas aux inoffensifs du fossé, tu as mal compris ?! Nous avons suffisamment de boitiers."

L'autre se dégagea avec hargne.

"Cette gamine est folle. Elle n'est pas inoffensive ! "

"Nous avons trop de désoeuvrés. Et tu te comportes comme ceux responsables de notre bagne forcé."

Gardant le silence, l'autre secoua la tête, encore amère : il ravala sa colère, reprit sa marche. Alors ses voisins adoptèrent également son rythme.

Celui qui était un des veilleurs se retourna vers toi. Son visage recouvert du tissu était tanné, son teint basané. Il te regarda longuement, soupesant des éventualités : manifestement certaines ne lui plaisaient pas, au vu de cette ride qui s'éveilla, entre ses deux yeux.

"J'ai besoin te savoir si je peux te faire confiance, jeune fille. Tu pourras rester près de moi. Alors je te montrerai ce que nous faisons, et pourquoi nous le faisons. Mais tu devras toujours rester près de moi et ne plus toucher les autres boitiers... Je te laisse le droit de garder celui-ci. A toi de décider, nous devons avancer, je n'attendrai pas longtemps. "

OBJECTIFS :

deux choix

+ Accepter la proposition du "Veilleur".
+ Faire toute autre chose que seule Junk sait.

-----------------------

[EVENT] IMPACT - Fossé 6dcac403f30e7f20978ffcc191c24faa
(c)Piotr Jabłoński

Issue du dé : succès.

Dans ta fuite, @Danyl, d'autres silhouettes apparurent soudain, mais de l'autre côté cette fois. Par une sorte de providence, quelqu'un t'appela. "Pssssst ! Ici !" chuchota l'enfant à ta gauche. Il tira brusquement sur ton vêtement après avoir décalé une plaque en métal sur le côté d'un des murs. Son ami le rongeur était niché dans son cou.

"Viens te cacher. Si tu restes là, ils vont t'attraper, ils t'attraperont !"

Il attendit que tu entres totalement. Puis il referma la trappe à la hâte et fit tourner les boulons dans l'autre sens, ses gestes aguerris. Le caisson faisait six mètres de large, cinq de long, mais n'était pas très haut, il fallait donc rester agenouillé ou assis. Il te fit signe de garder le silence, un index sur sa bouche. Les pas des attaquants passèrent à côté de vous sans vous deviner. Quand ils furent loin, le garçon s'adossa enfin contre le pan de métal en soupirant. Son rat de compagnie, aussi gros qu'un chaton d'un mois, était presque dépourvu de poils. Il te le désigna du doigt.

"C'est Coco. Il se faisait attaquer par les autres, parce qu'il était différent." Il te sourit, chercha à étendre ses jambes, un peu, dans la largeur du caisson, veillant à ne pas te gêner. "Je t'ai jamais vu ici... mais tu me rappelles mon grand-père, il est mort"

Après quelques secondes il rajouta.

"Tu ne devrais pas être ici. Dans le Sud de la cité, on n'aime pas les gens qui sont pas d'ici." Son père lui avait expliqué que la cité du Gouffre se prolongeait au nord et que là bas ils trafiquaient des choses étranges en créant plein d'armes qui passaient vers "la Brèche", c'était plutôt loin d'ici. "Papa m'a parlé "d'épuration", tu comprends ça, toi, vieil homme ?" Il avait l'air d'avoir au moins 12 ans, mais tout comme une partie des enfants ayant souffert de carences il éprouvait des difficiles à concilier ses idées, et puis on ne lui avait pas suffisamment appris à parler, alors il compta sur ses doigts comme si cela pouvait l'aider, ce qui ne l'aida absolument pas...et il perdit le fil de détails plus majeurs "Il m'a dit qu'ils allaient jeter les gens mauvais, ceux qui faisaient de vilaines choses, et il y en a beaucoup qui font de vilaines choses... c'est vrai hein ? C'est sûr ils auraient pensé que toi aussi tu faisais de vilaines choses, à trafiquer des trucs, oui c'est sûr de chez sûr..."

Il sembla vouloir en dire plus, mais se ravisa au dernier moment. Visiblement, il commençait à douter, et se demandait si on pouvait te faire confiance, après tout. C'est que tu lui ressemblais peut-être : mais tu n'étais pas son grand père...

OBJECTIFS :

Ce gamin à l'air d'aimer parler on dirait... je te laisse l'honneur de cogiter  Smile




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Message par Junk Mer 17 Avr - 16:56

Animée d’une curiosité avide, la cupide jeune fille s’agenouille par-dessus la boîte de toutes ses convoitises et laisse courir ses doigts sales et profanes sur le métal à la recherche d’une ouverture. Dans le bleu azuré de ses jolies prunelles fascinées se reflète la lueur cyclique qui émane de la boîte, mystérieuse lumière qui nourrit ses plus folles espérances quant au trésor qu’elle pourrait y découvrir. Mais sitôt a-t-elle posé ses mains baladeuses sur le couvercle qu’il lui semble percevoir un brusque changement autour d’elle. Comme si le temps lui-même soudain s’était arrêté, la rumeur de la masse mouvante s’est tue. Alors elle-même s’immobilise, et seul l’incessant clignotement du coffre témoigne des longues secondes qui s’écoulent avant qu’elle n’ose enfin relever avec hésitation les yeux de son magot. L’instant d’avant, elle paraissait ne pas exister au regard de ceux qui, désormais, ont tous les yeux posés sur elle.

Les lèvres pincées, elle lève aussitôt ses mains au-dessus de sa tête, l’air de dire “ c’est pas moi j’ai rien fait ”. Attitude manifestement peu convaincante, puisqu’elle est soudainement bousculée par derrière par un vil goujat qui, de un, attaque par derrière, et de deux, ose lever la main sur une pauvre jeune fille qui incarne l’innocence personnifiée. Innocence qui a bien failli manger le bitume, mais qui par chance avait ses deux bras bien en position pour éviter de racler les ordures avec les dents ( or il ne faut jamais grignoter entre les repas ). Un peu bousculée donc, mais pas blessée pour autant, surtout qu’elle a depuis longtemps l’habitude d’être maltraitée de la sorte.

D’ordinaire, quand quelqu’un tend une main vers elle, c’est davantage pour la lui coller dans la tronche que pour serrer la sienne. Et l’on pourrait croire qu’à force, Junk s’y est faite au point de ne même plus s’en offusquer, mais pas du tout. Ça la fout toujours en rogne, et comme d’habitude, elle s’apprête à ouvrir sa grande bouche. Ce qui lui vaut dans 90% des cas de s’exposer à un violent revers. Pleine de colère, elle se retourne et s’apprête à l’incendier, mais dégage d’abord son visage noyé sous son infâme tignasse, et puis une fois défaite de ce baillon chevelu, l’incendie enfin :


Nan mais dis donc, espèce de patapoufiasse, pour qui tu…
- Assez !

Sauvée certainement par cette voix mystérieuse qui s’élève au coeur de la masse de façon impérieuse, Junk intriguée se tait plus par surprise que par obéissance. Figure de proue de la secte des encapuchonnés, l’homme fend les flots humains pour débarquer devant elle avant de se saisir de son agresseur pour mieux le fustiger. La jeune fille ne comprend pas grand chose à ce qu’il se passe, si ce n’est que celui qui a osé lever la main sur elle est en train de passer un sale quart d’heure, et ce pour son plus grand plaisir.

On ne touche pas aux inoffensifs du fossé, tu as mal compris ?! Nous avons suffisamment de boitiers.

Avec un sourire mesquin qui souligne un regard moqueur, Junk glisse un doigt d’honneur discret à l’attention de l’incriminé tandis que le supposé chef de la bande ne la regarde pas, avant que les mots prononcés par ce dernier ne montent enfin jusqu’à son cerveau. Elle perd son sourire et le regarde alors d’un air profondément vexé, une main sur le torse qui signifie “ Qui ? MOI ? ”. Non mais, qui c’est qu’il traite d’inoffensive, lui ? Elle s’est vue, la grande asperge ?

" Cette gamine est folle. Elle n'est pas inoffensive ! " rétorque celui qui l’a brusquée.

Ça lui coûte de l’admettre, mais pour le coup, c’est lui qui est dans le vrai. Lui a bien saisi l’immense et terrible menace qu’elle représente ! En fait, c’est même pour ça qu’il l’a attaquée. Et de dos, qui plus est. C’est qu’il avait bien trop peur de lui faire face, voilà pourquoi ! C’est tellement flatteur qu’elle serait presque prête à lui pardonner son geste. Presque. Mais non, elle est bien trop rancunière pour ça, si bien qu’elle ne fait même pas mine d’approuver ses dires. Le voilà de toute façon qui s’en va avec aucun autre choix que de ruminer sa colère, et dans son dos, Junk lui fait “ Psccchhht ” de la main avec dédain. Lorsque l’autre grand genre de touareg obscur dont la parole semble faire loi se tourne enfin vers elle, elle cache en toute hâte ses mains dans son dos et adopte un sourire faussement innocent.

Elle se demande bien qui il est, ce qu’il fait et pourquoi il lui est venu en aide. Des questions, elle en a plein, et ça tombe bien, puisqu’il a certainement plein de réponses. Mais plutôt que de prendre la parole, voyant qu’il vient à son encontre, elle attend d’entendre ce qu’il pourrait dire. Mais ses lèvres restent closes, et le regard qu’il pose sur elle est avant tout méfiant. Ça ne l’étonne guère et elle n’en prend pas la mouche : on ne l’a de toute façon jamais toisée autrement. Et à raison. A cela, elle répond donc avec défiance par un sourire quelque peu goguenard, très gamin, et surtout plus insupportable qu’adorable. Et elle ajoute à cela deux haussements de sourcils par-dessus ses yeux lutins.


J'ai besoin de savoir si je peux te faire confiance, jeune fille.

Confiance ? A Junk ? Mais enfin, vous l’ignoriez ? Confiance, c’est son deuxième prénom ! Jamais, ô grand jamais elle n’a fait quoi que ce soit dans le dos de quelqu’un ! Vous pouvez d’ailleurs lui confier toutes vos économies, vous verrez, elles seront si bien gardées que vous-même n’y aurez plus accès ! C’est donc avec une moue tout à fait cabotine qu’elle approuve à grand renfort de hochements de tête tout aussi théâtraux. Mais, confiance pour quoi au juste ?

Tu pourras rester près de moi. Alors je te montrerai ce que nous faisons, et pourquoi nous le faisons. Mais tu devras toujours rester près de moi et ne plus toucher les autres boitiers... Je te laisse le droit de garder celui-ci. A toi de décider, nous devons avancer, je n'attendrai pas longtemps. "

Elle a tout écouté, et pourtant elle n’a surtout entendu qu’une seule chose : elle peut garder le boîtier ! De mémoire, c’est la première fois qu’on lui donne un truc qu’elle était partie pour chourer. C’est le casse le plus facile de sa vie ! Certainement que sa bouille a-do-rable a su attendrir le coeur du basané, c’est une explication tout à fait plausible. Mais… Minute, papillon ! Un truc gratuit ? Non, y’a embrouille. Y’a toujours embrouille. Rien n’est gratuit dans ce bas-monde ! Alors, c’est quoi l’arnaque ? C’est une bombe, c’est ça ? Ou alors il vont lui demander de faire un truc en échange, c’est forcé. Mais est-ce qu’il n’a pas dit un truc à propos de l’accompagner, aussi ? C’est ça, la condition ?

Alors, oui, mais non, mais enfin peut-être ! Déjà, bien sûr que vous pouvez m’faire confiance, mais c’est pas ça la question ! La question que j’me pose c’est si, moi, j’peux faire confiance à une bande de types chelous masqu’encappuchonés comme vous, qui parlent de trucs bizarres, de veilleurs désossés qui vont en pagne ou chais pas quoi là ! Alors, t’attends pas longtemps d’accord, mais t’attends quand même deux secondes que j’y réfléchisse !

Non mais c’est vrai, ça sent les emmerdes tout ça. Elle piffe pas grand chose à toutes ses histoires bizarres, et elle les trouve quand même un peu inquiétants faut avouer. Et puis, elle avait pas vraiment prévu de rejoindre une secte aujourd’hui. Non mais c’est vrai, elle avait un planning assez chargé, déjà elle devait définir si oui ou non les gargouillis de son ventre avaient le moindre potentiel musical, après quoi elle prévoyait de ronger ses ongles de pied afin qu’ils n’élargissent pas davantage les trous dans ses godasses. Tout un programme en somme. Cela dit, rejoindre les rangs de l’Ordre des boîtes en fer, ça peut se tenter aussi. Après tout, on a qu’une vie, et ça a quand même l’air plus excitant que de déloger la crasse entre ses orteils… Sans oublier que ça l’intrigue pas mal, tout ça. Et si c’est tout ce qu’il faut pour garder le coffret… Oh et puis, après tout, les emmerdes, c’est un peu son rayon non ?

Alors la voilà qui dégaine son foulard, le noue dans sa nuque pour couvrir le bas de son visage, passe sa lampe frontale autour de son cou et rabat sa capuche sur sa casquette bien bas comme il faut ! Ainsi nippée plus ou moins en accord avec le code vestimentaire de cette mauvaise troupe, elle fait signe du pouce à son chaperon chaperonné qu’elle est prête à l’accompagner avant de prendre  sa précieuse boîte à bras-le-corps.


Ok ok ok, je viens ! Mais va falloir répondre à tout plein d’questions ! T’es qui déjà, et puis vous faites quoi, et pis on va où, et pis où est-ce que t’as bronzé comme ça c’est dingue, et puis surtout, y’a QUOI dans la boîte ? Ça sert à quoi tout ça ? Et pis pourquoi on est fringués comme ça ? On cache nos têtes parce qu’on va faire des trucs sales ? Vous êtes genre… des méchants ou quoi ? C'est vous qui faites péter des trucs ? On va faire péter des trucs ? Juste pour être sûre, je me trimballe pas une bombe là hein ? ” babille-t-elle d’impatience.

Peut-être finira-t-il par regretter de lui avoir demandé de toujours rester auprès de lui. Oh, ça, elle va lui coller dans les pattes comme jamais. Par chance, après pareil pèlerinage dans la décharge, il sera au moins habitué à l’odeur.

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Message par Liv Dim 21 Avr - 10:22

Son cœur s’est mis à battre un peu plus vite lorsque, parmi les ombres fugaces et mouvantes, quelques-unes s’en viennent à leur rencontre. Ses camarades, tout aussi perdus qu’elle ne l’est, semblent également se préparer au pis. Sans même avoir besoin de communiquer, les mains se crispent autour des barres en métal et plus les silhouettes s’approchent, plus les alternatives s’amenuisent. Fuir ? Impossible, à moins d’y laisser un ou deux des leurs, elle y compris… Attaquer avant de l’être ? Qu’elles seraient leurs chances à un contre dix ? Des rats, songe-t-elle. Ils sont fait comme des rats, faisant dos à un tas de déchet plus haut qu’une montagne, et face à des spectres couverts de la tête aux pieds et dont la rencontre paraît désormais imminente. Sans un bruit et sans bouger, elle voit ainsi s’approcher à quelques centimètres d’elle une vieille dont il ne fait absolument aucun doute, malgré l’obscurité, qu’elle est aveugle. Les premiers mots sortant de sa bouche sont énigmatiques, incompréhensibles. Ils permettent aussi de relâcher la tension montée à son paroxysme depuis les dernières minutes. Un avènement, une bonne chose… se répète-t-elle aussitôt. Que font ces âmes damnées du Gouffre ? Qui sont-elles ? Pourraient-ils, au moins, lui confesser que leur cause est partagée et qu’ils ne sont pas ennemis ? Mais lorsqu’un deuxième s’emmêle, moins commode que l’aveugle, la crainte persiste et les visages – derrière les masques – se tendent à nouveau. Les quelques mots s’ensuivant sortent si vite des deux bouches qu’elle ne parvient à en placer une seule à aucun moment. Et pour tout dire, l’énigmatique pouce brillant de la vieille lui fait soulever tant d’interrogations qu’elle en oublierait les paroles étrangères s’approchant d’un dialecte local.

Doucement, doucement, les enjoint-elle, tandis que les ombres se jettent sur elle et ses camarades visiblement réticents à l’idée d’être pieds et mains liés. Laissez-les faire !

Depuis quand est-elle devenue la meneuse du groupe ? La native du Lys parvient pourtant à se faire entendre et respecter, parmi ses pairs, et ces derniers – comprenant que toute résistance serait futile – finissent par laisser faire.

On ne vous veut aucun mal, reprend-elle en dévissant de son ceinturon la petite sacoche portant le symbole d’une croix rouge. Regardez, nous sommes des soignants, et si nous venions ici, c’était seulement pour récupérer du matériel médical abandonné afin d’aider les dispensaires.

Liv... soupire Hôkh en la voyant essayer de calmer le jeu.

Nous pouvons vous aider, si l’un d’entre vous se blesse, nous pourrons vous soigner et vous permettre de continuer votre… route. La pression exercée sur ses deux poings désormais liés est toujours aussi forte, mais c’est à l’aveugle qu’elle s’adresse dans l’unique espoir d’obtenir son secours. Oui nous sommes des intrus, mais nous ne vous voulons aucun mal, répète-t-elle. Notre seul et unique but a toujours été de guérir les plus démunis incapables d’avoir accès aux soins…

Elle dit vrai ; en partie du moins, puisque parmi ses trois autres confrères, elle est la seule à posséder des compétences médicales. Ces derniers n’ont pourtant pas cherché à la contredire, voyant qu’elle a suffisamment suscité l’attention et la curiosité de ces dix ou quinze natifs du Gouffre les entourant et les empoignant.

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Message par Anax Dim 21 Avr - 19:29

Quand le Fossé s’est éteint, les étincelles d’acier ont brillé encore quelques secondes.

Elles ont projeté des éclairs dans les yeux d’Ilka, rivés sur les tours du Lys.

La scie circulaire hurlait dans le vide.

Je pensais à rien.

Ilka a désactivé l’outil dans ma main.

Lâché « C’est quoi ce bordel ? ».

Puis des ilots rouges ont percé dans le noir.

Le souffle d’Ilka chassait la brume.

Pétrifié, j’ai pas senti le claquement de sa baffe sur ma joue.

De l’impact, c’est tout ce dont je me souviens.

L’explosion avait comme désintégré mon corps tout entier et j’arrivais plus à assimiler quoi que ce soit. Alors, j’ai commencé à compter les points bleus qui s’allumaient autour de nous. Seize, dix-sept, sans penser à ce qui nous attendait, vingt, vingt-et-un, putain c’est quoi ces lignes infinies, vingt-six, t’as vu l’éclair Cato, attends, vingt-neuf, trente.

« Ouais. Finalement, ce Dôme à la con sert à quelque chose.

Parle pas trop vite. La réplique peut arriver, et elle viendra sûrement d’eux. Qu’est-ce qu’ils foutent avec ces trucs lumineux ?

Ils en posent un pour chaque connard à l’abri là-haut, va savoir.

Doit y’en avoir un pour ton pote Anax alors.

Va te faire foutre Ilka. Tu sais rien de lui.

Sérieux Cato ? Quand il faudra choisir, tu crois vraiment que toi ou le Gouffre, vous compterez encore pour cet enfant de salaud ? Il te plantera un couteau dans le dos, demain ou dans dix ans. C’est comme ça que ça marche chez eux. Protège tes arrières, c’est peut-être pour ce soir.

Au moment de crever dans cette fosse à merde, ça te fait du bien de croire que tu lui es tellement supérieur hein ? Personne vaut mieux que lui. Si on survit tous les deux, je te défoncerai pour ce que t’as dit. Je le jure.

Ouais. Je t’attendrai, alors prépare tes poings.

Bonne chance Ilka.

Bonne chance mec. À lui aussi, s'il est encore de notre côté. Fais gaffe. »


Ça sonne comme un adieu, dans cette obscurité de fin du monde qui avale Ilka, déferle dans nos crânes et rend tout définitif.

Je suis seul dans l’ombre et le brouillard et putain, je crois que je pourrais rester là à attendre que tout se termine pour moi et pour le Gouffre. Y’a plus rien à faire. S’ils ont décidé de nous massacrer, ils y arriveront et personne ne viendra nous sauver, ni les forces de la Passerelle, ni celles la Caste, encore moins les habitants du Nid de Coucou qui se réjouissent sûrement de cette attaque contre la racaille de la Cité. À quoi ça sert de se débattre dans le chaos quand on risque juste de croiser les cadavres de ceux qu’on connait ? Je résisterai pas à la vision des yeux opaques de Nova ou à celle des cheveux blancs tâchés de rouge de Nax. Je le charriais ce matin sur son géniteur et ce soir, je le défends, noyé dans le néant et la brume, comme si c’était le truc le plus important de l’univers. À l’instant où il s’écroule, certaines choses doivent survivre à la destruction.

Nos rituels.

La certitude d’un ailleurs.

La déflagration éclatante qui brûle au fond de moi quand on s’attaque à eux.

La loyauté de Nax.

Blotti sur mon pieu au caisson ou au cœur de la catastrophe, il est partout, dans les angoisses terribles et les espoirs déments, au creux de la voix d’Ilka et de ses doutes qui ont aussi été les miens, quand j’ai cru que l’éclat du Lys étoufferait le grondement du Gouffre en lui. Quel con. Quoi que je fasse, tout converge vers Nax. Je l’explique pas, je le sens, et ça me va. Cette nuit, encore, ce sera le cas, au moins pour lui démontrer qu’il lui arrive de se planter : on gravite pas autour de Nova, mais autour de lui.

Je saisis une barre d’acier et la scie circulaire devant moi. A chaque frottement de la lame contre le métal, une gerbe de feu éclaire brièvement les environs. Ça devrait me permettre de rallier un groupe, important j’espère : plus ils seront nombreux, plus la proba que Nax se trouve parmi eux grandira. Merde, je me mets à parler comme lui. Impossible de dire combien de temps j’avance dans le noir, seulement guidé par les étincelles, mais le grincement de la scie faiblit et d’ici quelques minutes, j’évoluerai seul dans le silence. J’accélère et une masse semble se déplacer au loin. Plus besoin de la scie, il suffit de courir dans leur direction et d’intégrer la foule immense massée là.

Combien sommes-nous à fuir ?

Quelle route a choisi Ilka ?

Que ferait Nax à ma place ?

J’essaie d’imaginer la meilleure stratégie pour le rejoindre, mais j’arrive plus à réfléchir à l’endroit et la perspective de le trouver se dilue dans les milliers d’ombres du Fossé. C’est mort. J’ai plus qu’à me laisser engloutir par le magma humide et horrifié des autres.

Pourtant, si on veut s’en sortir, *(en auto, les pensées de Nax, en orange, celles de Cato.)

il faudra ton intelligence froide, il faudra tes poings puissants et tes paumes tièdes, pour me guider, pour me calmer, alors je crie ton nom, alors je hurle Cato dans le néant, mais rien ne revient, pas même le halo lunaire réfléchi par tes cheveux blancs, et je serre des bras inconnus en pensant accrocher le tien, y’a vraiment autant de blonds chez nous ? t’aurais été plus facile à repérer si t’avais grandi un peu plus, encore un faux-toi, j’ai arrêté de compter, j’espère que t’es pas en train de criser, parce que moi, je commence à paniquer sévère, je perds pied et j’aurais besoin de ta voix, que fait Nova en ce moment ? au lieu d’un couteau dans mon dos, je sens le choc d’un corps et je sais, enfin.


Extirpés de la masse gluante des nôtres, nous voilà seuls.

Tout est si lent, si lourd, si absurde. Mais bientôt, on sera chez nous. Et les autres ? Seront-ils de retour dans leur caisson ? Ou piétinerons-ils encore les débris du Fossé, lentement, lourdement, tristement, isolés dans leur coin du monde ?

Un cri d’enfant s’élève de la nuit. Là où nous sommes, le silence tremble un peu. C’était peut-être ce gosse qui a marché un moment dans le faisceau de ma lampe, quelques minutes avant l’impact. Je m’arrête, me retourne. Cato tire mon bras :

« Nax, si on hésite, on est morts. Me lâche pas. »

Je voudrais que le brouillard nous dissimule, que les ténèbres nous accueillent, qu’on disparaisse des radars des ombres jusqu’à ce que le jour revienne. Nova sait que les ennuis viennent avec les soirées passées à l’atelier ou au fond du Fossé. Elle ignore qu’ils portent des masques et des lunettes rouges. La fille parle d’un plan, l’androïde d’équations, Cato désamorce :

« Nuit particulière hein ? Bien dit. Pas exactement comme ça que j’aurais décrit cette merde, mais je saisis l’idée. On veut juste rentrer rapidement sans se mêler des points bleus, donc pas besoin de s’exciter. Je suis calme, Nax est calme, on est super calmes, suffit de nous regarder. Laissez-nous rejoindre notre caisson, okay ? »

Je capte quelques mots de l’échange entre la fille et l’androïde, mais tout est si flou. Sans le voir, je sens que Cato étire imperceptiblement ses doigts, prêt à saisir la griffe à cintrer qui dépasse de son sac. Il pourrait désarmer rapidement la fille, mais l’androïde le démonterait. Je me place entre Cato et elle :

« Attends. »

Cato se rapproche d’un pas. Je sens son souffle derrière ma nuque pendant que je demande :

« T’es du Gouffre, pas vrai ? Pas d’ici, peut-être du Sud de la Cité, mais difficile à dire avec le masque qui casse ta voix.

Nax, putain… »


L’androïde semble relativement sophistiqué, assez pour calculer des risques et évaluer des probas, enfin, c’est ce qu’il a l’air d’insinuer. Il connaît sûrement nos intentions et les a transmises à la fille. Elle sait. Elle sait, car elle ne se contrôle pas suffisamment pour nous tromper. Il ne sert à rien de mentir. Et puis, j’ai tracé non dans le dos de Nova ce matin :

« Moi, je viens du secteur Ouest, et y vivre est sûrement aussi nul que dans la zone Sud. J’ai pas de masque, pas de bâton électrique ou d’armure pour atomiser leur système vrillé, juste un drone à peine fonctionnel. Je veux profiter de la coupure pour l’envoyer au sommet du Dôme, et voir si là-haut, y’a autre chose que les mensonges de l’Elite.

Il déraille souvent, faites pas gaffe à chaque truc qu’il sort.


Tu sais tout, y’a rien de plus et c’est même pas vraiment un plan. Mais vous en avez un et vu le chaos, ça peut réussir. Je crois pas que tu roules pour eux – je tourne la tête en direction du Lys, toujours illuminé –. Alors les facteurs mouvementés et les lignes lumineuses, ça sert qui ? Nous ou quelqu’un d’autre ? »

Je cherche ses yeux derrière les lunettes rouges. Des milliers de fantômes hantent le Gouffre, des enfants, des hommes plus ou moins louches, peut-être même certains mafieux de la Brèche. Alors pourquoi nous ?

Cato exerce des pressions avec ses doigts dans mon dos. Il pense que j’ai définitivement vrillé. Mais je suis calme. Lucide.

Car les nuits comme celles-là sont faites pour dire ce qu’on ne pourra plus raconter le jour d’après.

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Message par Danyl Mar 23 Avr - 17:54

Un pas après l’autre.

C’est tout ce que l’ancien se répétait alors qu’il avançait d’un pied maladroit au milieu des détritus et des abris de fortune entre lesquels il était contraint de se faufiler. Bien incapable de presser suffisamment ses vieux muscles pour espérer semer les ombres qui fondaient sur la cité, il avait opté pour la fuite la plus furtive dont il était capable, espérant disparaître dans un coin reculé le temps que l’étrange milice passe son chemin.

Mais c’était sans compter sur le nombre de membres qu’elle comptait.

Alors qu’il s’éloignait du lieu où le pauvre homme avait été précipité au fond du Gouffre, Danyl trouva devant lui trois silhouettes s’arrachaient lentement du brouillard, approchant sans un bruit.

Un pas après l’autre.

Le vieil homme arrêta brutalement sa course. Tétanisé, il ne put que rester là, le cœur affolé, les yeux rivés sur ces ombres qui semblaient fondre sur lui. D’ici quelques secondes, elles le repèreraient lui aussi. D’ici quelques secondes, il disparaîtrait sans doute lui aussi dans le ventre infini du Gouffre. Et il ne pouvait rien faire.

- Pssssst ! Ici !

Était-ce la voix de la providence ? La chance insolente d’une vie déjà trop longue ? Ou la dernière cruauté de ce bataillon de la mort qui s’amusait ainsi à faire croire à ses prochaines victimes qu’elles étaient sauvées pour mieux les capturer ?

- Viens te cacher. Si tu restes là, ils vont t'attraper, ils t'attraperont !

Danyl ne réfléchit pas une seconde avant de s’engouffrer dans l’entrebâillement d’une plaque de métal qu’un petit garçon tenait pour lui. Si c’était un piège, grand bien leur fît ! Dehors, il était sûr d’y passer de toute manière... Les mains dans le sable, le vieux rampa à l’intérieur, faisant grincer douloureusement ses genoux, et le garçon referma l’entrée de leur abri d’un geste trop expert pour être improvisé.

Le souffle lourd, Danyl grogna en se redressant sur un coude mais fut vite sommé de se taire par l’enfant qui le regarda, un doigt posé sur les lèvres. Docile, le forgeron se figea, juste à temps pour entendre les hommes en noir approcher de leur cachette. L’estomac du vieux se tordit. Les secondes s’étirèrent, interminables, alors qu’il retenait son souffle avec son jeune sauveur. Puis, peu à peu, le bruit des pas s’atténua avant de se perdre complètement entre les baraquements de la cité.

Après une longue minute, Danyl et le garçon s’autorisèrent à respirer. L’ancien relâcha un long soupir avant de forcer ses muscles à le redresser, non sans mal. Il s’assit dans le sable, la peau luisant de sueur. Puis il souffla entre deux respirations erratiques :
- J’étais perdu sans toi… Merci.

L’atmosphère se para d’un calme étrange, presque malvenu après le passage des hommes armés qui devaient continuer leurs exactions à peine une centaine de mètres plus loin. C’était comme une parenthèse miraculeuse qui s’ouvrait au milieu du chaos. Danyl sourit en observant le rat que lui présentait l’enfant.
- L’homme est bien plus primitif qu’on ne le pense. Ce que les animaux rejettent, il le rejette aussi. Il faut beaucoup de sagesse pour voir la beauté au-delà des différences comme tu le fais.  
Son sourire devint un rire étranglé quand il évoqua feu son grand-père.
- Je venais plus souvent ici lorsque j’étais moins vieux. Mais le voyage devient plus difficile avec les années. Je me ménage…
Mais son regard devint plus sombre lorsqu’il entendit les confessions du garçon. L’air autour d’eux se fit plus lourd, plein d’incompréhensions, de crainte et de colère. Danyl mit quelque temps à trouver les bons mots pour lui répondre.
- Oui, je comprends bien ce que c’est gamin. Ça apporte rarement de belles choses…
Faisait-il partie des gens mauvais aux yeux d’un enfant du Gouffre ? Le vieillard ne voulut pas se risquer à répondre à cette question.
- Il y a des gens mauvais, c’est vrai. Certains participent à la misère dans laquelle tu te trouves toi, ta famille, tes amis… Certains seront peut-être punis ce soir, jetés par ton père et ses compagnons. Mais ce ne sont que des petites gens comme toi et moi. Je peine à croire qu’une telle action puisse changer quoi que ce soit parce que les vrais méchants se cachent bien loin du Fossé… Là-haut.
D’un geste de l’index, le forgeron désigna le ciel et ces plateformes majestueuses qui narguaient tous les crève-la-faim jour après jour, nuit après nuit, année après année. Comment les ombres comptaient-elles atteindre ces Elites dont ils subissaient toutes les lois ?
- Ton père compte-t-il monter sur ces grandes plateformes ?
Non, bien entendu. Danyl ne se posa même pas un instant la question.
- Mais tu as raison, petit. Je trafique des trucs. Mais pas comme tu l’imagines peut-être… J’achète le métal que les ferrailleurs du fossé veulent bien chercher pour moi, parce qu’ils sont jeunes, vaillants, et qu’ils ont plus de courage que moi. En échange, j’essaye de les payer un prix juste, à la hauteur de ce que je peux donner. C’est ainsi que j’aide à survivre plusieurs familles du Gouffre qui ont besoin de ces crédits pour manger. Est-ce que cela fait de moi une mauvaise personne ? Ce n’est pas à moi de le décider…
Un lui offrit un nouveau sourire, plus résigné, sincère aussi. Puis, il tendit lentement une main vers le rat pour le laisser renifler ses doigts.
- Tu as l’air de bien t’occuper de lui. C’est ce qui nous permet à tous de rester dignes sous ce dôme : bien nous occuper de ceux qui en valent la peine.  

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Message par 00110000 Mer 24 Avr - 23:41

TOUR intermédiaire 3



merci d'avoir joué le jeu les loulous pour les rep en PV rapides !  [EVENT] IMPACT - Fossé 137932190
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@Liv

[EVENT] IMPACT - Fossé 78yw

Dans ce no man's land de débris, peut-être les facteurs d'inconnus étaient-ils plus menaçants sans la ville pour les quantifier. L'un de ces facteurs vous avait repéré : elle avait entendu l'altercation à vingt mètres de distance. La tête baissée et le corps agile, elle se fraya un passage parmi ses semblables qui s'écartèrent. Sa cape virevolta quand elle effectua son mouvement. D'un coup violent, expert, son bâton frappa la nuque du premier et deuxième de tes amis : l'envoie du courant électrique fut suffisamment fort pour les faire tomber par terre.

Elle venait de tendre son bâton vers toi, mais la pauvre dame s'était interposée.

"Dis à ta mère de s'écarter" ordonna-t-elle.

Celui qui était veilleur de ce groupe maintint le silence. La tension était palpable. D'autres silhouettes autour s'étaient arrêtées.

"Ils se sont laissés faire et tu les as attaqués."
"Pas de personnes extérieures au fossé. Pas d'exception." sa voix était rigide, intransigeante.
"Ce sont des soignants, et je ne m'oppose pas à soigner les miens !" intima-t-il.

Elle tourna son masque aux lunettes rouges vers lui.

"Pas d'exception." qu'elle reprit.
"Il nous a dit de savoir juger."
"Ce n'est pas à toi de juger."

Pourtant les autres lui donnaient raison, ils avaient reculé.

"Contestes-tu ma décision ?"

La femme masquée resta immobile, de longues secondes. Finalement, d'une traite, elle rangea son bâton dans son dos.

"Tu devras rendre des comptes à notre leader."
"J'en fais mon affaire."

Alors le Veilleur se retourna vers ton ami encore debout.

"Vous n'auriez jamais dû venir ici. Les gens de la ville n'ont rien à faire ici."

Il te désigna d'un coup de menton.

"Vous êtes des soignants ? Vous aurez l'occasion de le prouver. Avancez !"

La dame aux cheveux grisonnant soupira. Elle t'encouragea à suivre les ordre du veilleur tandis que, derrière, la femme masquée vous surveillait scrupuleusement. A côté, deux de vos amis étaient à terre.... à mesure que vous étiez contraints de vous éloigner, vous serez voués à les abandonner.


réponse reçue en pv, suite débloquée :


Sa mère semblait avoir mieux saisi ce que leur leader attendait d'eux, alors même qu'elle haïssait tout de sa nature, de ses choix à ses préceptes.
Mais comment pourrait-il faire confiance à des étrangers ? Ce que son leader lui demandait était au delà de ses efforts qu'il lui semblât... Pour mieux enfoncer l'enclume de ses pensées, la femme masquée le dépassa en lui lâchant ces mots.

"Tu sais qu'elle ment. Ils mentent tous."

Le Veilleur resta mutique tandis que la femme s'éloignait pour monter la marche.
Malgré lui, il caressa le tissu de sa cape qui bougeait sous l'élan de ses pas rapides, mais elle ne se retourna pas.
Le veilleur la regarda s'éloigner, impavide. Puis il fit un bref signe du menton pour que les deux étrangères se dépêchent. Ils leur avaient laissées le droit de s'enquérir de leurs amis : si le froid du fossé ne les emportait pas avant l'éveil du soleil, et si les robots trieurs n'en feraient pas leur affaire, ils seraient par cela chanceux...

Ils avancèrent un temps. A un moment, le Veilleur signala au groupe de s'arrêter. Au loin, une lumière blanche clignotait. Il sortit sa propre lampe de poche qu'il activa plusieurs fois. Après quoi, tous rebroussèrent chemin sans plus poser de boitiers. Hélas, il vous fallut marcher, encore.
Ces silhouettes étaient habituées aux longues marches périlleuses. Au sein de la ville réglée par la criminalité les transports étaient un tic tac de survie. Mais sur les aspérités des débris, les roues souffraient plus que les semelles.
C'était un fait, ils ne vivaient pas comme vous.

Une fois arrivé à la limite du fossé, à contrecoeur, le Veilleur t'harnacha, toi ainsi que ton amie. Il s'attarda un bref instant sur sa mère qui gardait un sourire entendu. Puis il te força à avancer, aux bords de la plateforme. L'impulsion sûre de sa main trahissait cette habitude d'envoyer des coups.

"Il faut sauter dans le vide. Les gens de la ville en sont-ils seulement capables ?"

Lui n'avait connu que ça, le vide. Sans attendre ta réponse, ses deux mains te poussèrent et tu tombas. Il y a toujours une sensation désagréable lors d'une chute libre, celle d'organes qui remontent, très vite remplacée par le poids rassurant et terrifiant à la fois de la traction du harnais qui te conduisit dans les boyaux de la cité du Sud. Tu signais peut-être ici ton arrêt de mort, mais n'était-ce pas une image surréaliste que d'avoir littéralement l'impression de gagner les enfers ? Après vingt minutes, à près d'un kilomètre de la surface, la câble passa dans une crevasse ouverte de la paroi rocheuse qui se confondait avec la pierre onyx. Au bout du grand tunnel, une cavité naturelle. Le harnais tira sur ton corps sous la traction d'un système rôdé et la poulie freina par à-coups. Malgré tout, tu percutas le tapis rembourré qui recouvrait le mur, là où l'autre extrémité du câble était boulonné. A côté, une nacelle. Et absolument personne autour. Déjà, le Veilleur arrivait par la même tyrolienne. Il te fallait te décrocher seule de la poulie, et vite, si tu voulais réussir à regagner la nacelle adjacente. Pas une mince affaire...

OBJECTIF

Il te faudra lancer 1 dé bonne fortune (pas très sympa ce Veilleur, il aurait pu te former sur les gestes de sécurité  Very Happy )
Pour ton PNJ, je te laisse décider si tout est ok de son côté quand elle arrivera.
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@Anax

Elle aurait pu vous envoyer une décharge assez longtemps pour vous laisser par terre et ne plus jamais se soucier de vous. Mais elle vous écoutait. Etait-ce cette manière de t'interposer ? Ou les propos que tu avais tenus ? Quoiqu'il en soit elle recula d'un pas.

Autant que lui permettait cette soirée, elle décida de poser ses yeux sur les boitiers lumineux qui clignotaient au loin, lucioles dans la brume, pour s'offrir le temps de décider... Elle paraissait prise entre deux dilemmes très contradictoires. Au final, elle trancha.

"D'accord. Suis-nous"  Elle te désigna de son bâton. "Toi, uniquement."

L'Android présageait un début de panique. Il s'avança un peu en gesticulant pour essayer de désamorcer la suite.

"Au Lys, j'ai été élevé par des êtres altruistes avant de vivre ici. Ton ami ne pourra pas trouver compagnon de marche plus impartial."

Dans son esprit, tout faisait parfaitement sens. Sa voisine n'était pas aussi convaincue. Elle joua de son bâton avec une dextérité étonnante. "Hm... nous allons avancer, tous les trois. J'accepte la logique de mon leader, mais ne me fais pas regretter mon choix." Elle t'invita à avancer d'une tape gentillette contre les jambes, tout en surveillant le comportement de ton voisin.


réponse reçue en pv, suite débloquée :


L'Android ne dit rien. Il n'avait ici pas son mot à dire. Cette femme avait été formée par une vie sans clémence. Visiblement, les phrases de ce "Cato" ne l'avait pas convaincue. Elle avait décelé chez lui de l'impétuosité, il était trop sanguin, émotif. Alors maintenant elle leva son bâton. Une course sur le côté et elle faucha les jambes de Cato de son bâton qui s'électrifia. Un autre coup contre la nuque, autre vague électrique. Il tomba par terre. Un coup de pied dans le visage, et il fut à demi inerte. Sa rapidité d'exécution était terrifiante. Combien étaient-ils à s'être entrainés de la sorte ? Elle leva sa paume vers toi pour t'inciter à rester immobile.

"Ta vie au Nord n'est pas la mienne. Si vous n'écoutez pas, vous en subirez les conséquences !"

L'Android vint à se pencher vers Cato. Il passa une main sur sa jugulaire et vit qu'il respirait bien.

"Probabilité de séquelle de 45%. Si on l'abandonne, l'humain "Nax" t'en voudra "

Il énonçait cela comme si tu n'étais pas là

"On ne l'emmène pas, hors de question".

Il n'y avait aucun remord dans sa voix, mais de la colère.
Visiblement, si cela ne tenait qu'à elle, elle vous aurait tous deux neutralisés . Mais elle ne pouvait ignorer ce pressentiment, alors elle essayait de changer, d'écouter ce qui ne lui plaisait pas. L'Android le perçut.

"Je peux le porter." insista l'Android.
"Ce sera un poids mort et nous perdons déjà du temps !"
"Si nous l'emmenons, tu rabaisseras le niveau de stress de l'humain." assura-t-il.

Elle serra le poing qui tenait son bâton électrique. Soufflant un juron, elle se retourna et s'éloigna sans un mot. L'Android sut qu'il avait gagné. Il rattrapa alors Cato et le porta sur son épaule, comme s'il ne pesait rien.

"Marche humain. Nous avons un long trajet." t'informa-t-il.

Suite à ta réponse, ton PNJ Cato a perdu conscience. Il te faudra lancer 1 dé chiffre pour savoir s'il se réveillera au tour suivant du MJ avec ou sans séquelle.

22 ou moins : séquelle qui te sera donnée par le MJ
plus de 22 : pas de séquelle.


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@Junk

Qu'il était étrange de croiser des personnes qui marchaient noblement dans un lieu si désolé... depuis quand existait-il des êtres soucieux de se tenir ? Il ne semblait pas s'en rendre compte. Il était guidé par une sobre audace à contempler le paysage. Si tous y voyaient des débris, lui y trouvait un champ de possibles.

Il t'avait vu adopter leur cause, avec assez d'entrain pour adopter leur accoutrement : cette attention l'avait agréablement surpris. Peut-être la raison pourquoi il te répondit.

"Méchants pour les uns, alliés pour d'autres, mais tous fautifs sous ce dôme. Nous cachons notre identité pour nous fondre dans la nuit. Nous préférons passer inaperçus... Jeune fille, tu n'as pas l'air d'avoir vu beaucoup d'individus dans ta vie pour me parler de mon teint."

Ton odeur n'était pas le pire qu'il ait connue.  Son visage resta imperturbable. Le plus captivant chez lui, qui se dévoila quand il détacha une lampe de poche de sa sacoche, c'était ses yeux : d'un miel clairvoyant qui tirait vers le jaune.

Subitement il leva sa lampe de poche et l'actionna plusieurs fois. Au delà de l'horizon trouble et saturé, à trois cent mètres d'eux, d'autres silhouettes s'était brièvement dessinées entre les traits lointains de brume : elles ressemblaient à un mirage déformé de votre propre groupe.
Une silhouette similaire à la sienne lui répondit par signaux lumineux.

Toute la masse mouvante autour de vous s'immobilisa. Quand le veilleur baissa sa main, ils firent demi-tour sans plus poser de boitiers.

"Ce que tu tiens dans ta main est une balise d'espoir. Beaucoup d'entre nous ne connaissent plus ce mot. Pour le connaître, offrir de la confiance à nos rêves est indispensable." Il se pencha un peu vers toi. Sous son tissu il eut comme l'ombre d'un sourire.

"Il faut pourtant nourrir de l'espoir pour survivre seule au milieu des déchets. Peu importe qu'on l'ait construit dans sa tête ... peu importe qu'on ne sache pas qu'il sommeillait là depuis toujours" sa voix grave, calme, insufflait un sentiment reposant. Il se redressa alors, plongea son regard vers l'horizon plus noir qui s'opposait à la ville dans leur dos.

"Nous regagnons le Sud, tu as décidé de nous suivre, il faut donc que tu tiennes parole. Tout le temps où nous marcherons, ne me quitte pas, jamais. As-tu compris ? Sous aucun prétexte. "

Cette fois, il était grave.


réponse reçue en pv, suite débloquée :


Il était de ceux qui veillaient sur les autres. C'est pourquoi il faisait attention, à chaque pas que tu faisais, à chaque égarement, peu importe que tu n'étais pas de sa propre cité, tu faisais dès lors partie des leurs, sur ce point il partageait la même vision que Sonos... depuis trop longtemps avaient-ils vécu en autarcie, parmi eux trop de différences se faisaient... Les mentalités étaient difficiles à changer.
Vous marchèrent ainsi de très longues minutes. Nul ne parlait, outre mesure. Ils avaient appris à économiser leur énergie de la sorte. Puis, arrivés au bord du fossé, et descendus sur les premières plateformes, le veilleur prit des précautions pour t'harnacher à la taille et aux épaules. Car dès lors vous alliez descendre dans la cité du Sud, mais plus encore, dans un lieu qu'une majorité des habitants d'ici ne côtoyaient pas. Autour, les autres te regardaient d'un air sévère, moins amène. Mais ce veilleur... ce veilleur semblait suffisamment influent pour que nul n'ait à y redire.

"Il ne faudra pas bouger, laisse-toi emporter par la poulie" te murmura-t-il avec sérieux. Soudain, il te poussa en avant sans crier gare. Alors tu tombas dans le gouffre. Attachée par la tyrolienne, tu dévalas le vide à grande vitesse.

[EVENT] IMPACT - Fossé 8uf9

Les courants froids fouettèrent ton visage. Tu pouvais à peine discerner les caissons accolés à la paroi que la coupure de courant avait rendu plus lugubres encore. Les pieds parfois au dessus du noir béant du Gouffre, parfois au dessus de plateformes métalliques, tu glissas de très longues minutes qui ressemblèrent à des heures tant le harnais te meurtrissait les épaules et la taille, tant le déplacement de l'air te faisait pleurer les yeux et te gelait les joues. Au dessus de ta tête, tu ne discernerais presque plus les rayons de la Lune trahis par la surface lointaine.
Brusquement, le filin de la tyrolienne forma un virage en épingle. Tu fonçais droit sur les parois rocheuses du Gouffre. Mais au dernier moment, alors que tu pensais finir écrasée, tu entras dans une cavité. Découpée en trompe l'oeil à cause de la pierre abyssale qui en masquait l'entrée, tu t'engouffras à l'intérieur à mesure que la poulie perdait en inflexion et que tu ralentissais par à-coups. Des lumières bleus brillaient, comme de lents battement de coeur, sur le mur de la roche. Un robot au bout du câble rattaché à un grand tapis de protection. Sa constitution était sommaire, ses deux yeux illuminés dans le noir.

En silence il t'attrapa après qu'un ingénieux système sur le câble ait freiné ton allure. Il te porta sur la nacelle adjacente par des gestes mécaniques. Cinq minutes plus tard, et le Veilleur arriva à son tour par la tyrolienne. Lui, le robot ne l'aida pas, il semblait suffisamment habitué : il s'était de lui-même maintenu aux barreaux de la nacelle et déposait maintenant ses pieds aguerris sur la plateforme.
Attendant que les autres arrivent à leur tour, le Veilleur t'observa en silence, penchant doucement sa tête sur le côté, comme curieux de ta réaction.

OBJECTIF

OBJECTIFS

Tu es libre de narrer tes actions suivantes.

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@Danyl

Il gratouilla le dos de son rat qui alla se nicher contre son cou après avoir reniflé ta main. Tu avais parlé, et il n'avait pas tout compris. Beaucoup de mots compliqués. Se ménager. Quel rapport entre le ménage et les années ?

Mais il saisit, cela dit, qui tu étais après tout  : un revendeur ? Voilà pourquoi il avait bien fait de se méfier. Son père disait qu'ils venaient de la Brèche, et que la Brèche était terrible. Bien que toi il te trouvait gentil... il ne faudrait juste pas trop en dire.

"Manger c'est important. Mais là où je vis on aime pas les gens d'ailleurs." admit-il. Son rat venait de s'endormir contre lui.

"Je m'en occupe bien monsieur. Je me suis battu pour lui. Parce qu'on voulait le manger. Il n'y a pas trop à manger s'ils sont maigres, mais le mien est gros. Je leur ai dit qu'il perdait des poils parce qu'il avait une maladie dangereuse à avaler. Mon papa a raconté la même histoire alors ils l'ont cru, on a laissé tranquille mon Coco. On m'a raconté que les rats ne vivent pas longtemps, et Coco est mon ami... j'ai vraiment peur qu'il meurt, j'en ai vraiment peur"

Il se souvint un peu mieux de ta question.

"Les plateformes, c'est ce qui flotte dans le ciel ? Je ne les ai jamais vues..." avoua-t-il. Il se trémoussa un peu "Mais j'ai déjà vu comment les algues flottent dans l'eau, ça oui, mais des blocs ? Je ne comprends pas comment ils flottent dans le ciel. Papa m'a dit que Sonos peut nous aider à savoir. (il parut regretter ses mots) Mais je ne sais pas qui est Sonos."

Il chercha à changer de sujet, mal à l'aise.

"Mon papa dit aussi qu'on ne sait pas et que c'est ça qui est dangereux. Il se passe quoi si les blocs décideront un jour de tomber et de nous écraser ? Y'a des trucs que je n'aime pas connaître, parce que c'est pire quand on le sait on n'arrive plus à l'oublier après... Un peu comme la mort de Coco."

Un peu plus loin, on entendit d'autres cris, d'autres êtres jetés dans le Gouffre.

"Je peux aller chercher mon papa et lui demander de t'aider à sortir. Remonter à la surface tout seul c'est dangereux ce soir." souffla-t-il, ses yeux plus ouverts.

La surface, il n'était jamais allé à la surface. Enfoncé dans la faille, qu'on lui dise ou non, il aimait côtoyer le Gouffre, comme dans ce caisson, à l'abri. Vraiment, la terre ferme, c'était terrifiant.

"Ou on peut faire semblant que tu es mon grand-père. Je t'emmènerai vers les poulies qui remontent à la surface. Mais il va falloir marcher comme un vieux qui sait plus comment on marche. Parce que ça se voit vraiment que tu n'es pas un vieux d'ici."

Il y avait manifestement des choses qu'il ne te disait pas, à tord ou à raison.


réponse reçue en pv, suite débloquée :


Il haussa des épaules. Il aurait trouvé son père, son père était un homme bien, ça oui. Mais le vieux était plutôt méfiant et ça le garçon pouvait pas lui en vouloir. Il détacha l'écharpe rapiécée qu'il portait autour du cou, dérangeant son rat qui couina.

"Tiens."

Le tissu était sale, puant. Il eut un sourire fier.

"Mets le autour de ta tête..." il chercha autour de lui, ramassa la poussière dans le caisson.
"Et puis tu es trop propre." Il te balança soudain la poussière dessus, et éclata d'un rire silencieux en même temps qu'il toussota.

Comment prenait-il ses douches, lui ? Paraîtrait qu'ailleurs on y tenait un bras qui vous aspergeait comme il fallait bien avec de l'eau chaude. Ici, il y avait une zone où il essayait de construire des trucs qui serviraient mais il n'avait pas le droit d'y mettre un pied. Le lieu lui faisait trop peur, comme la surface, alors il était content de s'y tenir loin.

"Tu avances comme si tu avais un clou sous le pied." qu'il te conseilla. Son grand-père lui disait c'était une "facile du pied" ou quelque chose comme ça, mais comme il comprenait pas, il lui disait "j'ai un clou dans le pied." et ça devait faire super mal, son grand-père avait marché comme ça des années, avec un clou invisible sous le pied, c'est là qu'il avait compris qu'il y avait plein de clous dangereux qu'on ne voyait pas.

Alors il rouvrit le caisson - Coco, habitué, alla se réfugier dans la poche sale de son t-shirt. Il te tendit la main.

"Je vais t'aider à marcher comme avec mon grand-père, et t'emmener vers les poulies qui ramènent à la surface."

Ici, il n'avait jamais vu le grand ciel, rien qu'une trait de noir ou de lumière au dessus de la fissure, qui désignait la dangereuse surface.
Pour l'instant l'endroit était rendu désert, entre les fuites et les personnes qui se terraient sans bruit dans les boyaux organisés de la cité métallique... Ce silence, il donnait presque l'air de respirer de lui-même.


OBJECTIF

Jet de dé requis : 1 dé bonne fortune, le MJ te donnera l'issue.

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Message par Anax Mer 1 Mai - 16:14

Ses orbes rouges rappellent les balises des vaisseaux de l’Elite que tu comptes doucement tard dans le noir.

Ici, la nuit fait peur, le ciel se tait et ta voix débite des vérités trop vite pour que ce soit bon signe.

Je connais les secondes de silence réfléchies avant tes réponses, les sourires timides que tu offres aux compliments et la façon un peu naze que t’as de baisser les yeux quand tu lâches une réplique bien sentie. T’as parfois honte d’avoir du courage pour rire, d’oser sans rien risquer et derrière tes hésitations gênées, je vois toutes les portes que tu garderas fermées. Elles ne s’ouvrent sans doute qu’en fin de partie, au moment de sauver ton cul à l’Aspho ou lorsque le souffle du Gouffre vient murmurer traître à ton oreille. Ton cran se construit dans ces situations désespérées qui mettent en jeu ta vie ou ta fierté, ça m’échappe mais j’oublie souvent que les deux se valent pour les orgueilleux de ta race.

Alors vas-y Nax. Ouvre les portes pour la fille.

Derrière elles, peut-être que rien ne nous reviendra.

Que rien ne nous protégera.

Ni ton honnêteté inconsciente, ni ton corps comme fragile frontière.

Tu pourras lui dire ce que tu veux.

Mais fais gaffe, la liberté te renverra dos-à-dos avec sa cruauté. Elle te montrera que la survie se gagne quelquefois par lâcheté, à travers les brèches ouvertes sur les nuits profondes. Ici, supériorité et infériorité ne s’inversent pas si facilement. Les inconnus masqués finissent toujours par décider, avec brutalité et sans courage.

Ils n’enfoncent de portes que sur toi, et je me tiens invisible dans le néant.

« Pas si vite. Vous l’emmenez-où au juste ? »

Devant moi, tu passes un bras dans ton dos et traces C. O. U. R. S. sur mon ventre. Je m’avance à tes côtés :

« Je bouge pas sans lui. Il a besoin de moi, donc pas la peine de négocier. »

Je décide, sans force, ni héroïsme, parce que la suite, vivant mais seul, est bien pire. Après quelques jours ou quelques mois sans nouvelles, on aurait conclu à ta mort. Victime des évènements d’avril. Une belle appellation de merde pour absorber les milliers de disparus, et parmi eux, les quatre lettres de ton nom, quatre lettres un peu comme dans vide. Paraît qu’à la Caste, on aurait reçu une convocation numérique à la morgue pour identifier ton corps, « vous le reconnaissez ? », hochement de tête, un petit mètre soixante-quinze, des rouages dans les poches et les cheveux blancs, même sur un cadavre pourri, ça laisse peu de place au doute. Au printemps, Nova aurait chanté cet air déprimant que t’aimes bien au-dessus de la faille. Elle serait sans doute partie du caisson. Ton absence serait devenue envahissante. Moi, j’aurais plus su à qui demander « à quoi je pense ? ». La réponse aurait sonné trop évidente et les autres auraient semblé si loin, peut-être parce qu’ils auraient changé d’âme pour mieux sourire, mieux trahir, mieux oublier, parler d’autre chose. J’aurais peut-être dû faire comme eux.

Alors je reste, et comme ça, la douleur d’avril échappera aux relents amers du Gouffre et aux brumes aveugles.

On se lâche pas.

Mais tout est aligné pour que ça dérape : elle lève ses orbes rouges vers toi et son bâton vers moi. Un coup dans les jambes. Je tombe au sol. Puis, derrière la nuque. Je pense : tiens ta promesse, Nax.
Avant que_____l’
_____________o
______________m
________________b
________________r
_______________e
_______________e____ m  
____________________e  


_________________________d
__________________________é
_______________________v
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________________________.
______________________.  

***

De son bras droit, elle impose sa réalité, de l’autre, elle brandit sa morale.

Au fond de ses entrailles, elle brûle de rage, et dans sa tête, pèse le pour et le contre.

Dans les ténèbres qui l’entourent, elle cache son ombre, voudrait emporter les nôtres.

Alors, de son bras droit, elle terrasse Cato, de l’autre, me fige.

Ton corps tombe au sol dans un silence insupportable, au fond du Fossé où personne ne l’entendra. Le vent siffle, la fille hurle, son bâton électrique grésille encore, l’éclair bleu faiblit. Les humains merdent et les robots compensent.

Je me noie.

Les minutes s’accumulent comme de la cendre.

Le fossé à l’intérieur résonne à coups de me lâche pas, me lâche pas, me lâche pas et pour rester debout, il faut combler le vide, cette fille est tarée, elle aurait dû te garder toi, tu sais te battre et je sers à rien, c’est ça le nouveau monde de son leader, une version dégénérée de l’ancien dans lequel on abandonne au chaos ceux qu’on ne peut pas contrôler avant de se tirer salement. La fin est décidée, ce n’est pas un commencement. Ce qui est mort reste.

Ce qui résiste encore finit sur l’épaule de l’androïde.

A côté de lui, je récupère les lunettes de vision nocturne sur ton front, comme on dépouillerait un cadavre, ça soulève tes cheveux blonds et tes yeux sont toujours clos. Je me tourne vers lui :

« Merci de l’avoir emmené. Tu penses qu’il peut tenir jusqu’où on va ? »

J’ajoute :

« Sans mentir. Je stabiliserai mon niveau de stress, enfin, j’essaierai. »

T’as jamais su fuir devant le danger, après tout, le danger, c’est ce qui arrive quand on perd ou qu’on hésite. Mais tu intègres jamais l’incertitude quand Nova et moi on rentre dans l’équation posée par une fille qui scrute les points bleus et donne l’illusion d’un choix.

Tu avais déjà décidé de t’enfoncer dans la Cité morte.

Dans le noir, les rouages tournent entre mes doigts. De temps en temps, je cherche la pulsation sur ton poignet. Lente, faible, mais régulière. Je te parle tout bas, en continu, t'explique que le paysage ne change pas, qu'au-delà de dix mètres, c'est toujours aussi sombre, tu vois, tu rates vraiment rien, et puis aussi qu'il faut vraiment se convaincre qu’on progresse, même vers nulle part. J'espère que tu m'entends. Devant, la fille se dirige dans le noir comme en plein jour. Il n’y a pourtant aucun repère visible, en dehors des tours triomphantes du Lys, toujours éclairées au loin. Combien de temps encore resteront-ils préservés de l’ombre et du désordre ? Equitable envers tous, la confusion nous recouvrira peu à peu, comme le brouillard. Comme la nuit.

Mais qu’est-ce que c’est loin, la fin du monde.

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Message par Liv Mer 1 Mai - 20:49


La loi de Murphy... Toujours cette maudite loi qui s'accroche à elle comme s’il s’agissait d’une foutue maladie vénérienne. En cet improbable instant, perdu en plein cœur de la fosse septique de Terra, elle n'en perçoit que l'interprétation la plus sinistre, celle qui clame haut et fort que le pire est inévitable, que ce qui doit arriver arrivera, qu'importe tous les efforts mis en place pour l'empêcher. Peut-elle encore repousser l'heure de sa mort en défiant ses sombres prédictions ? Lorsque ses yeux se posent sur Hôkh et Vatfer, les deux piliers de leur groupe, réduits à l'état de pantins ensanglantés sous les coups d'un spectre surgit de l'obscurité, elle sent un frisson lui glacer le sang. Son premier réflexe est de se précipiter vers leurs corps inanimés, aux côtés de son autre amie toujours consciente, dans une tentative désespérée de vérifier s'ils respirent encore. Trop occupée à tenter à déceler les quelques signes de vie en eux, elle ne peut que distraitement percevoir les échos du combat qui oppose l'assaillante au fils de la vieille aveugle.

—  Est-ce qu'il respire encore ? demande-t-elle en direction d'Oölga venue elle aussi au chevet du second. Le pouls de Hôkh est faible, mais il est encore en vie…

Son amie, muette, acquiesce simplement, ses yeux rivés sur la scène surréaliste se déroulant à quelques pas seulement. Elle se remémore les avertissements des anciens, les récits de légendes urbaines évoquant les habitants des profondeurs. Ils vivent dans les ténèbres, se cachent, se méfient... Et maintenant, les voilà face à eux, en chair et en os, ou plutôt en âmes tourmentées. Elle sent monter en elle une rage sourde, mêlée à une terreur glaciale. Elle aurait voulu répondre à ceux qui, autrefois, les avaient prévenus, leur dire qu'ils avaient raison sur toute la ligne. Mais il est trop tard pour les mots. Dans un mouvement plein de résignation, elle se dirige aux côtés de la vieille aveugle, cherchant refuge dans cette seule protectrice venue plus tôt à leur secours. Pendant ce temps, son amie, toujours hébétée, finit tant bien que mal par abandonner le corps inerte de l'homme, pressée par la menace imminente de leur geôlier, dont l'hostilité ne tolère aucun délai.

La marche qui s’ensuit ressemble à une funeste procession comme si on les emmenait à la mort. Ses pieds sont en feu, tout comme ses jambes et son corps tout entier déjà endolori par une longue journée passée depuis la matinée dans les montagnes de déchets. Mais les habitants du Gouffre ne faiblissent jamais et ne cherchent aucunement à s’assurer qu’elles sont toujours capables de suivre. Elles n’ont plus, pour l’heure, que les titres de prisonnières à qui l’on murmurerait à l’oreille « marche ou crève ». Avoir laissé leur deux compagnons sur le carreau fut un déchirement pour lequel il leur fallut déjà se résoudre, mais la suite de la promenade nocturne leur fait regretter de ne pas s’être, elles aussi, faites marteler par le glaive électrique de la spectre surveillant leurs moindres faits et gestes.

Je le sens mal, Liv... chuchote Oölga, à ses côtés.

Son amie, habituellement grande gueule et coriace, n’en mène pas large. A-t-elle aussi conscience que leur espérance de vie s’amenuise au fil de leur déambulation ? En arrivant à la limite du fossé, là où le sol cède la place à ce qui ressemble au néant, un frisson la submerge et le vertige manque de lui donner la nausée. Le défi lancé par le veilleur ne provoque aucune colère ou volonté de lui prouver le contraire. Elle n’éprouve en cet instant, face à ce vide infini, qu’une inextricable peur l’intimant de rebrousser chemin pour prolonger sa vie de quelques secondes seulement.

—   Je peux pas y aller, répète nerveusement son amie, tandis que les spectre leur met quelques harnais dont la solidité relative n’autorise absolument aucun réconfort. On va crever, Liv. On va vraiment crever cette fois…

Fais leur confiance, ça va aller, cherche-t-elle à la rassurer sans même parvenir à le réussir pour elle-même. Ferme les yeux...

Comment peuvent-elles leur faire confiance ? Ce sentiment est inexistant et ne fait que trahir leur indicible soumission. Le choix n’est pas permis. Il faut se lancer, sauter et supplier la vie de les garder un peu plus longtemps. Lorsque la tyrolienne surgit et que son tour vient, l’instinct de survie prend le dessus et elle semble tout d’abord décliner l’invitation. Mais une main la pousse et le corps entier glisse vers cet inconnu au relent infernal. La chute est longue, tout aussi interminable que la marche. Gelée par le vent s’émanant des entrailles de cette maudite cité, elle ne peut ouvrir les yeux par simple crainte de se voir mourir. Pourtant, au moment ou le courage semble enfin revenir et qu’elle s’autorise enfin à lever une paupière, elle découvre le passage étroit au sein d’une crevasse qu’elle a tout d’abord pris pour un mur. Si l’envie de pousser un hurlement est puissante, aucun son ne parvient à se frayer un chemin entre ses lèvres paralysées par le froid et l’effroi. En parvenant enfin à freiner et atterrir sur une nacelle après avoir percuté un tapi rembourré, la tétanie cède la place à l’adrénaline l’obligeant à sauter sur la nacelle d’à côté pour ne pas se faire renverser par le veilleur arrivant quelques secondes seulement après.

Le souffle coupé, face au vide, les ombres surgissent les unes après les autres et celle d’Oölga parvient enfin à gagner l’endroit. Toutes deux réunies et plus tremblantes encore que des vibromasseurs, quelques secondes leur sont nécessaires pour recouvrer leur esprit et réaliser que le chemin pour éventuellement remonter à la surface un jour sera sans-doute aussi un foutu chemin de croix.

Sommes-nous assez capables ? demande-t-elle, d’un ton ferme, au fils de l’aveugle. Nous ne sommes pas vos ennemies, alors ne nous traitez pas comme si nos vies ne valaient rien.  

Liv… soupire Oölga peinant encore à retrouver sa respiration.

J’ignore vos projets, qui est votre leader et même si vous êtes derrière le blackout, mais ce dont je suis certaine c’est que si votre intention est de nuire à l’Élite et à tous les autres profiteurs vivant dans leur tour d’ivoire, alors nous vous fournirons toute l’aide nécessaire pour parvenir à vos fins, affirme-t-elle comme si sa survie à la vertigineuse descente lui avait redonné un peu de courage. Inutile de nous traiter comme des prisonnières, nous marcherons à vos cotés de notre plein gré, vous entendez ?



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Message par Junk Mer 1 Mai - 22:49

Oh, qu’est-ce qu’elle peut aimer cette agréable sensation. Celle d’être quelqu’un, d’être important. Cette position de petite princesse privilégiée a tout pour lui plaire. Ce qui ne semble pas être le cas des autres encapuchonnés, qui lui font le plaisir de la regarder avec mépris ? Jalousie ? Peu importe ce que c’est, tant que ça leur fait les pieds ! Vous l’aimez pas, c’est réciproque, et en attendant, le grand monsieur a dit : fermez bien vos mouilles ! Ils enragent mais ne peuvent rien dire, et elle l’a bien compris la vilaine, raison pour laquelle elle ne cesse de leur adresser de grands sourires édentés faussement amicaux mais vraiment narquois - nananère, moi j’ai mon boîtier et pas vous - tout en suivant gaiement son chaperon. Légère, insouciante, tout comme l’est son pas à propos duquel son binôme s’inquiète tant. Inutilement, bien sûr ! Pensez-y : le sol qu’elle a principalement foulé toute sa vie durant est un amas informe et instable d’ordures tantôt molles tantôt dures, pointues parfois sinon tranchantes aussi, amassées en monticules traîtres et mouvants où le moindre mauvais pas a tôt fait de vous coûter une jambe, tranchée broyée cassée nécrosée ou tout ce que vous voulez. Bref, tout ça pour dire que Junk, déjà elle sait tout à fait marcher qu’est-ce qu’il croit l’autre, mais peut-être sait-elle encore mieux marcher que certains ! Alors elle a pas besoin qu’on zyeute où elle balade les orteils et encore moins qu’on la materne, ni avant, ni maintenant ni jamais !

C’est vrai ça, elle a pas besoin de parents. Juste qu’on lui foute la paix. Et de la bouffe, aussi. Ou des tonnes de thunes. Et surtout, du fun. Autant de choses qu’à sa grande déception, la boîte ne semble pas contenir. Une balise d’espoir ? C’est quoi, ces conneries ? Ça se vend, l’espoir ? Ça se mange, l’espoir ? Non, et non. Et elle voudrait pas trop s’avancer mais, ça a pas tellement l’air synonyme de “ fun ” non plus. Bon en gros, ça lui fait les pieds plus qu’autre chose de se trimballer ce machin. Enfin, elle se console en se disant que la boîte en elle-même a peut-être de la valeur. Et que l’avoir la place au-dessus de tous ceux qui n’en ont pas ! C’est au moins ça de pris. Parce que du fun, cette aventure en paraît totalement dénuée. Tout le monde tire la tronche, personne parle sauf l’autre pour raconter des trucs barbants, il fait si noir qu’on y voit comme à travers une pelle et on fait que marcher vers… le Sud. Où ça au Sud ? Elle en sait rien, mais de toute évidence c’est par pour s’bidonner. Ah ! Mais les voilà arrivés… Au bord du Gouffre. Ah, mais oui, les fameux suicide collectifs de secte, c’est ça ? Ne me quitte jamais, reste avec moi, marche dans mes pas, blabla… Si tu mets un pied dans le vide, mon coco, ce sera tout seul ! Tu vas aller le chercher sans elle ton espoir…


Heu, juste, p… Heu, mais vous faites quoi là ?

Pendant qu’il l’harnache, elle ne saisit pas bien le projet. Qu’est-ce que c’est ? Ça fait partie de l’uniforme ?

Il ne faudra pas bouger, laisse-toi emporter par la poulie.

- Hé mais… T’as de beaux yeux, tu sais ? remarque-t-elle seulement maintenant. Heu, hein ? Quelle poul… Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Et c’est alors qu’il la pousse sans crier gare. De peur, la boîte lui échappe des mains - tant pis ! - tandis qu’elle s’accroche d’instinct au câble qui relie son harnais à la poulie. Et ce n’est qu’une fois les premiers mètres parcourus suspendue à la tyrolienne qu’elle comprend qu’on ne vient pas de la précipiter dans le Gouffre, mais de la projeter au-dessus du vide. Enfin ! Il est là, le fun ! C’est pas trop tôt ! Sous ses pieds, elle voit le néant avide défiler, désireux mais incapable de la dévorer. Son coeur bat la chamade, le son du crochet glissant sur la corde de métal semble de plus en plus rapide, aigu, bruyant, hypnotisant. En pleine euphorie, ivre de vitesse, elle se met à hurler à pleins poumons, de joie, d’excitation. Le vent balaie sa capuche, arrache sa casquette, mais elle ne s’en rend même pas compte, quand bien même sa tignasse folle lui mange et fouette le visage telle une pieuvre violente et affamée, et crasseuse aussi. Passée la première minute, Junk prend confiance et profite de l’instant. Elle décroche ses mains, se laisse pendre vers l’arrière et profite de ces bourrasques qui la malmènent. Qu’importe s’il fait trop noir pour profiter du paysage : il n’y a que les yeux fermés que l’on peut réellement profiter de telles sensations. Elle ne sait pas où se termine le voyage, et elle en a rien à faire. Elle saisit l’instant présent, comme toujours. Si bien qu’elle ne voit même pas le mur sur lequel elle aurait dû s’écraser, parfaitement inconsciente de ce danger. Le virage, elle l’encaisse avec un “ ouf ” sans plus s’inquiéter, mais en riant tant ce fut brutal. Légère. Insouciante. Emportée par la vie.

Elle est cependant rappelée à la réalité par l'à-coup provoqué par le premier frein. C’est avec une pointe de déception au coeur qu’elle comprend que cette petite attraction est bientôt terminée, alors que la tyrolienne ralentit progressivement. Ce n’est qu’alors qu’elle ouvre les yeux en faisant la moue. Elle ne s’attendait pas vraiment à se retrouver dans pareille cavité. Elle parcourt les derniers mètres comme hypnotisée par les lumières bleues pulsantes qui lui rappellent ce boitier qu’elle a perdu. Ça lui fait d’ailleurs un peu les pieds de s’en être séparée, maintenant. Mais de son avis, ce “ petit ” tour en tyrolienne valait bien plus. Et le système ralentit, et ralentit encore, jusqu’à ce que le trajet devienne plus ennuyant qu’excitant. Au loin, il lui paraît distinguer deux yeux luisant dans l’obscurité, et à leur niveau, ce sont deux mains mécaniques qui la saisissent et la soulèvent.


Hé mais ! Touche à ton cul, toi ! Mais j’sais marcher, merde !

Mais elle n’a pas le temps de finir de se plaindre que déjà, ses pieds touchent terre. Elle s’éloigne du robot en le toisant d’un air mauvais tandis qu’elle se débarrasse de son attirail. Alors c’était sympa de partir la première, petit privilège tout ça, mais attendre les autres avec un robot muet c’est pas folifolichon. En patientant, elle prend le temps de faire son inventaire, histoire de voir ce qu’elle a perdu ou non pendant la traversée. Une boîte, une casquette, et un foulard ! Un peu salée l’addition, finalement ! Et elle ne le voit pas et n’en a pas conscience, mais sa chevelure tient tout d’une oeuvre d’art abstraite née d’un esprit dément. Après quelques minutes d’impatience, le Veilleur arrive enfin à son tour, toujours aussi silencieux et toujours avec ce même regard aussi insistant que malaisant. Aussitôt, Junk bondit auprès de lui en criant :

C’était TROP BIEN ! TOP GIGA COOL ! C’était… C’était… Waouh ! La plus grande tyrolienne que j’ai jamais faite ! Trop bien quoi ! Y’en a d’autres ? On va en refaire ? Hé, dites, on va en refaire ?

Où sommes-nous, où est-ce que vous m’emmenez, que fait-on ici, y’a quoi dans la boite, c’est tes vrais yeux ça ? Autant de questions qu’elle devrait poser, oui. Mais dans sa tête, un seul mot résonne à l’infini :

TY-RO-LIENNE !


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Message par 00110000 Mer 1 Mai - 23:40



T4

"Parfois dans un immeuble, y compris entre voisins de pallier, les habitants ne se côtoient pas. Innombrables par étage, ils sont comme seuls et isolés. Car leur routine est réglée et leur confort suffisant pour devenir individualiste par retour spontané. Aussi, si un homme se terrait dans le cellier condamné de cet immeuble il y aurait des chances pour que nul ne soit au fait de sa présence.
Tant qu'il ne sort pas à la vue des autres, il pourrait grandir et vieillir là, dans les fondations même de l'immeuble. Pour le trouver, il faudrait "vouloir" accéder sans raison à une zone difficile denuée d'intérêts. Dès lors, si cet homme avait de quoi boire et manger, et un but pour ne pas céder à la démence, il pourrait bien en exister plusieurs pour l'imiter. "



----------------

@Danyl
Vous marchâtes ainsi, comme il était convenu. L'enfant te tenait la main, et il y avait un effet étrange, une espèce de coalisation qui vous rendait aussi proches qu'un faux-grand père puisse l'être d'un faux petit-fils. Peut-être te souviendrais-tu de cette nuit en te demandant à quel moment les inconnus gagnaient en valeur.

lancer de dés : échec

T4 passé : le MJ décrit l'action.

Tu ne vis pas le coup partir. Ils étaient entrainés à cela, c'était leur rôle. La grande silhouette t'envoya un violent coup de coude qui irradia ton visage d'une douleur sourde. Tu tombas au sol. Dans les vapeurs de cette douleur, tu perçus l'enfant qui s'accrochait à lui pour l'empêcher de prendre son bâton électrique.

"Arrête ! Arrête c'est pas un traitre ! C'est pas un traitre !".  Alerté par les cris, le rat sortit de la poche du gamin, ballotté quand l'homme souleva l'enfant par le col.

"Je l'avais dit à ton père, tu nous causerais que des emmerdes !" L'homme masqué envoya voler l'enfant qui glissa près du bord. Entrainé par le mouvement, le rongeur n'eut pas le temps de s'agripper. Il fut éjecté. Son mince couinement se perdit et il chuta dans le gouffre.

"Coco !" hurla l'enfant. Au même instant, l'homme s'approcha de toi. La seule chose que tu vis encore, ce fut sa botte qui explosa ton visage. Puis plus rien.

[EVENT] IMPACT - Fossé Bcf8ca21c478a1477059a977040da918

@Anax

lancer de dés : 17. Cato reste inconscient tout ce tour, il aura des séquelles.

L'Android t'offrit un regard, l'air un peu figé  : ses pronostiques n'avaient pas calculé un tel comportement de ta part, 5%, 6% tout au plus... Une erreur, c'était... intéressant. Il voulut te répondre, mais là encore il se surprit à ne pas deviner.

"Tout dépendra de lui" finit-il par dire. Ici, l'Android avait appris des règles qui n'étaient pas uniquement régies par l'homme. Les lois de la Nature étaient aussi brutales qu'hasardeuses. Contrairement aux hommes, le monde ne jugeait pas, il existait.

Vous marchâtes longtemps dans un silence qui, tu le sentais, était chez eux une sorte d'habitude. Cato ne pesait rien pour l'Android. Une fois au bord du gouffre, le froid sembla plus intense. Pour toi, Anax, c'était tout à la fois similaire et étranger à ce que tu connaissais. Chaque passerelle était autre, jusqu'à la manufacture des poulies, comme une marque culturelle. L'horizon donnait vers le sud. On aurait dit un monde renversé de ton propre univers. La femme masquée fut sur le point de t'harnacher mais du mouvement attira son attention. Sa tête se tendit et elle devint soudain alerte.
Reste là, surveille le ! ordonna-t-elle à l'Android. Elle s'accrocha à une des poulies -  déjà harnachée sous ses vêtements. Sa descente fut rapide. Elle atterrit quatre passerelles plus bas et courut en toute urgence : tes lunettes de vision nocturne te permettront de voir en contrebas.

Un enfant était recroquevillé. Il était dévasté, ses pleurs étaient déchirant. En face, une silhouette s'apprêtait à jeter un vieil homme inconscient dans le vide.

"Qu'as-tu fait ?!" l'arrêta-t-elle en criant.
L'autre sembla aussitôt reconnaître sa voix
"J'ai toujours dit que cet enfant était une source d'ennuis, tu aurais dû m'écouter."
"Il est gentil ! Le vieil homme est gentil ! Oh Coco !" gémit l'enfant qui se balançait d'avant en arrière.

La jeune fille avisa l'enfant, puis l'état du vieil homme au visage ensanglanté.

"Qu'as-tu fait ?" qu'elle répéta, plus composée.

"Un intrus, de la ville, j'évite tout risque."

"Tu as oublié ce que Sonos nous a dit ? "
"Un homme de la ville ne vient pas ici sans foutre la merde ! Il me remerciera !"
"Ce n'est pas à toi de décider"
Il y avait une pointe de regret dans sa voix, mais aussi comme une compréhension nouvelle.
Sa main toujours accrochée à Danyl, l'homme masqué tourna sa tête vers elle.
"Tu les détestes autant que moi. Qu'est-ce qui te prend tout à coup ?"
"Il me prend que j'écoute les ordres de notre leader. Ton rôle est de te débarrasser des traitres. Rien ne prouve qu'il en soit un. Tu n'es pas un veilleur, ce n'est pas à toi de décider, et à moi non plus..."
Il resta immobile devant ce ton, comme si ce n'était pas ce qu'il connaissait d'elle.
"Et ce n'est pas à toi de me parler comme ça, reste à ta place."
"Autrement ? Tu vas me jeter dans le Gouffre, moi aussi ? Et Leo ? Et...
(elle pointa du doigt la surface) l'Android ? Hm... il y aussi deux gars du fossé qu'il te faudra éliminer."
Quand il avança d'un pas, elle recula par réflexe, visiblement consciente qu'elle ne ferait pas le poids. Il y eut un silence durant lequel ils se jaugèrent. Au final, l'homme relâcha sa prise, sans délicatesse aucune. Sa carrure musclée passa à côté de la fille. Il lui souffla une phrase à l'oreille qui resta inaudible de tous, mais qui eut le don de la faire se raidir.

L'homme leva son masque vers la surface. Il croisa ton regard, Anax. Alors il s'en alla, longeant la ruelle faite d'autant de passerelles fixées au mur qu'il en faudrait pour l'éloigner. La femme s'approcha de l'enfant.
"C'est ma faute à moi. Hein c'est ma faute ?" geignit l'enfant. Par des efforts de patience, elle le prit dans ses bras. "Leo je ne peux pas t'emmener. Tu sais ce qui se passe quand tu descends." "Comment je vais vivre sans Coco ?" La voix de l'enfant était terrifiée. Elle resta impassible mais essuya ses larmes "Je suis désolée."

"Leira !" Appela l'Android. C'est la première fois qu'il disait son nom, ce qui soulignait l'urgence : ils devaient se hâter.

"Harnache le garcon, prends le vieil homme, j'accompagnerai celui inconscient." cria-t-elle avec ressentiment.
Leo la regarda, terrorisé.
"S'il te plait, ne me laisse pas seul."
"Je vais revenir. Reste dans ta cachette et n'en sors plus, je reviendrai."
promit-elle. Elle lui embrassa le haut du crâne, puis le repoussa avec force, comme on l'avait fait pour elle enfant, une impulsion aussi intransigeante qu'énergique, la seule valable pour survivre. Dès qu'il s'éloigna, hors de sa vue, elle fit alors signe à l'Android et veilla scrupuleusement à éviter ton regard, Anax.

L'Android t'avait harnaché, en silence. Il s'était fermé aux bruits alentours comme à chaque fois qu'il calculait des probabilités. Quand il te laissa glisser une chose demeura, à mesure qu'il te voyait descendre : on le devinait, ce n'était pas la première fois que tu plongeais au dessus du vide.

-------------------------

[EVENT] IMPACT - Fossé Hpg7

Il fallait être complètement fou pour tenter d'atteindre cette brèche à plus d'un kilomètre de la surface. Il n'y avait là aucune passerelle, aucune nacelle, rien. Mais les fous, tu sais, ce n'est pas ce qui manque.

@Junk Un peu redondant de marcher. Ca n'arrêtait pas. Il manquait ici les transports, on les regrettait amèrement. Les navettes gratuites de la Ville, le train électrique qui faisait le tour de Terra. Qu'on aimait ou pas ce monde, il n'était peut-être pas le pire quand on le comparait à la rudesse de cet endroit. Mais pour quelqu'un comme toi, Junk, le Veilleur était curieux de ton retour. A passer sa vie dans un désert de débris, que pensait-on d'un tel périple ? Les lumières bleues vous accompagnaient. Elles étaient discrètes, hypnotiques, lentement s'intensifiaient avec douceur puis faiblissaient. Le reste était d'un noir absolu. Le Veilleur ne pouvait s'empêcher de sourire sous son tissu. Il hocha de la tête "oui, on le refera, peut-être" qu'il signifiait par là. Les autres maugréaient "mais qu'elle se taise !", lui t'accompagnait et faisait bien attention à ce que tu ne te retrouves pas derrière, là où le traitement serait moins tendre : son aura semblait te protéger, il marchait d'un pas lent aux larges foulées, sa cape frôlant le sol de roche qui menait à des virages incessants. C'était une valeur incompréhensible pour ses semblables (qu'est-ce qu'il lui trouvait à cette gamine ? Il n'y avait rien de "bon" chez elle, rien de "prometteur") mais le Veilleur paraissait penser le contraire. Au delà de ce qu'il était, en tant que Veilleur, il avait un autre rang qui poussait au respect. Alors chacun d'eux se turent, et prirent sur eux.

@Liv  

lancer de dés : succès.

Quand tu parvins à attraper la nacelle et te décrocher, le Veilleur resta mutique. Il rejoignit à son tour la nacelle et se décrocha par des gestes automatiques qui trahissaient des années d'habitude. Peut-être aurait-il préféré te voir d'écraser et te confondre en ridicule, comme si cela aurait permis d'effacer le doute qui avait grandi. Il avait subitement songé que Sonos avait su voir plus loin que tous les autres. Et que sa mère, à bien des égards, avait deviné la nature de cette femme alors que lui en était incapable par besoin de préservation. Il attendit, sans rien dire, que les autres arrivent. Sa mère pouvait encore traverser par câble, mais ses mouvements en souffraient. Avec une précaution que tu n'avais pas encore vu chez lui, il la réceptionna. Elle lui offrit son éternel sourire entendu mais le regard du veilleur resta dur. Puis il posa ses yeux gris sur toi quand tu parlas. Pour la première fois, tu pus y lire une surprise totale. Un peu démis, sa main te poussa en avant, avec force, mais moins d'animosité "Avance..." murmura-t-il. Il était à la fois rude et patient, ses attitudes étaient très différentes des habitants pris par le mouvement contigu d'une ville en effusion. Au fond de lui, il regrettait que Célia soit restée à la surface, elle aurait su dissiper ses doutes :  mais quand ils s'étaient harnachés, elle s'était pour sa part éloignée pour reprendre sa patrouille, elle et son casque aux yeux rouges, engloutie par les ombres. Bientôt il la perdrait, il le savait.

@Anax, le robot d'une seconde nacelle, depuis une autre entrée dans la paroi rocheuse, t'accueillit comme il le fit un peu plus tôt avec une gamine très sale à l'odeur sans doute impossible. Vous étiez arrivés dans ce boyau de roches. Si tes semblables vivaient accolés au mur, il n'y avait pas chez toi de telle crevasse aussi profonde dans laquelle on pouvait avancer. L'Android arriva. Sur son dos tu étais maintenu, @Danyl, inconscient. Puis la fille suivit. Elle était assez grande pour avoir harnaché Cato contre son buste. A bout de souffle, cependant, le robot de la Nacelle dut l'aider - il était étrange qu'elle fisse autant d'effort pour le ménager alors même qu'elle était responsable de son état. Sa logique, ou ses moeurs, paraissaient bien différentes des vôtres. L'Android se dépêcha de décrocher Cato, et l'attrapa pour le porter dans ses bras.

@Danyl, tour passé, tu ne te réveilleras donc pas dans le tunnel, et commencera à émerger des limbes une fois arrivé au point final de chute. Ton visage est ensanglanté, ton nez a abondamment saigné (mais n'est pas cassé) et ta lèvre est fendue.

Trente minutes de marche sinueuse, de pentes et de dénivelés, dans un couloir aux lumières bleues qui finissaient par faire somnoler.
Vous arrivâtes tous, à peu près en même temps, à des dizaines de minutes d'intervalles. Ce n'était pas une coïncidence mais une route calculée en amont pour cette nuit particulière, quand il faudrait aux Veilleurs et aux autres se rassembler dans l'attente d'un retour encore plus grand.
Le tunnel de roche déboucha sur une immense grotte aménagée.
Il y aura sans doute un choc, il y en a généralement toujours un. Quand des rares initiés de la cité Sud du Gouffre découvraient l'endroit, c'était un peu comme tomber dans une abime, différente du Gouffre, de tout ce que vous aviez connu.
Une fusée fut visible au loin.

[EVENT] IMPACT - Fossé 7orb

Elle était tenue par une personne qui faisait signe de votre arrivée. Auprès de lui, d'autres silhouettes armées. Entre les rocs, des tuyaux et des plaques métalliques recouvraient un sol pentu qui plongeait vers un noyau d'activité humaine.
Si la douleur de vos jambes n'était pas là pour vous ancrer dans la réalité, c'était à croire que vous rêviez.

Alors qu'on vous demandait de descendre par une longue rampe, des inconnus s'arrêtèrent, au loin. Certains vous montrèrent du doigt, tous vêtus d'habits longs et sombres, parfois affublés de colliers ou masques phosphorescents. Il y avait aussi des enfants, d'un âge assez mûr pour se débrouiller seuls. En tout peut-être trente, ou quarante personnes de visibles. La zone était succincte mais organisée, très bien construite, comme si elle avait été aménagée sur plus d'un siècle... Les lumières étaient des spots de modestes factures. Ici, l'électricité oeuvrait avec sobriété...aucun écran, mais des poulies, des marquages au sol, et des constructions taillées dans la roche. Une brume tenace flottait, celle d'une condensation mêlée à des particules ferreuses et rocheuses qui brouillaient la vue mais piquaient moins les yeux que dans le fossé. Le clou de cette endroit lunaire, c'était si l'on s'était penché vers le vide que surplombait le plateau rocheux- ce que vous ne pouviez pas faire. Ce que vous entendiez par là bas... ça ressemblait à une chute d'eau.
Pas le temps de s'attarder. Les groupes vous menèrent sur le côté, juste à l'entrée de cette zone. Ils vous firent pénétrer dans un grand bunker métallique sans chaise ni table, habillé uniquement par la roche dure du sol.
Cela dit avant d'entrer, peut-être auriez-vous eu le temps de croiser certains visages de ces étrangers, et de déceler cette profonde animosité qui animait leurs traits.

[EVENT] IMPACT - Fossé C171726b4040f48a16145928672d9247


OBJECTIFS

Vos réponses sont ici libres.
Vous allez tous vous rencontrer dans le même bunker.
Dans l'ordre d'arrivée dans le bunker : Junk > Liv > puis Anax et Danyl. Si vous souhaitez échanger entre vous, c'est bien sûr possible jusqu'à mercredi prochain. Aucun étranger issu de ce lieu ne peut être narré, en dehors des silhouettes qui vous ont accompagnées (sauf pour les PNJ du MJ, à savoir Veilleurs et la jeune fille & Android ), mais demandez-moi quand même si besoin de cohérence (vis à vis de leur comportement)
@Anax Cato ne se réveillera toujours pas une fois en bas. Il sera déposé dans un coin, à l'intérieur du bunker, sur le sol, à côté de toi @Danyl




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Message par Junk Ven 3 Mai - 21:25

Oh que oui, elle a panards en feu ! Non seulement ça fait trois plombes et deux éternités qu’ils font rien d’autre qu’à crapahuter, mais pour couronner le tout, l’une de ses vieilles godasses a rendu l’âme, la traîtresse ! Il restait jusque-là un peu de semelle au niveau du talon ; et bien maintenant, il n’y en a pas du tout. Fort heureusement, corne, crasse et croûtes plaquées sous la plante de son pied forment pratiquement une épaisseur de semelle 100% naturelle. Une chance également qu’elle soit si maigrichonne, sinon quoi ses pauvres jambes n’auraient su la porter. Il faut dire que, comme à son habitude - mais plus encore que d’habitude, Junk meurt de faim, et après un effort si continu, son corps le lui fait savoir. D’ordinaire, elle n’aurait jamais effectué un trajet aussi long et coûteux en énergie. La dernière fois qu’elle a autant marché, c’est lorsqu’elle avait dû retrouver son chez-elle depuis la Caste. Et elle avait juré de ne plus jamais recommencer.

Alors ouais, elle commence un peu à fatiguer, et à en avoir ras-le-bol de tout ça. Si elle avait su à quoi s’attendre avant d’accepter de suivre le Veilleur, pour sûr qu’elle aurait dit non ! Des heures de marche pour… elle sait même pas encore précisément quoi. La tyrolienne était sympa mais ça sauve pas tout, la visite guidée reste barbante. En plus, c’est sombre, en plus, il fait froid, et en plus, c’est carrément flippant comme endroit. Et en plus de plus, tout le monde veut la faire taire ! Mais pour la faire taire, cette pie de Junk, il faudrait la tuer ! C’est une expression bien sûr, mais on pourrait facilement croire que certains membres du groupe seraient prompts à la prendre au pied de la lettre. Il lui semble que si elle faisait ne serait-ce qu’un pas de côté, un peu trop loin de l’aura et du regard protecteurs de son pote le Veilleur, elle se ferait suriner en soum soum dans la seconde. Elle voudrait pas paraître trop pessimiste, mais a le sentiment de voir ici et là quelques indices inquiétants qui la mènent à croire qu’elle ne reverra peut-être jamais sa décharge.

Malheureusement, il est trop tard pour faire marche arrière. Elle s’est fourrée dans un sacré un sacré purin et elle va devoir y patauger jusqu’au bout. Et même si les meilleures blagues sont les plus courtes, elle préférerait ne pas voir sa vie se terminer de façon prématurée. C’est pourquoi, par simple mesure de précaution, elle reste sagement agrippée à la cape du Veilleur. Maintenant, elle tient son chien de garde en laisse ! Et ça lui permet aussi de tenir le rythme, parce que faute à la fatigue elle commençait à dangereusement traîner. Après couloir et virages obscurs, ils atteignent enfin leur destination. Et Junk comprend alors que toute cette marche, ça valait le coup, finalement. Une base secrète ! Rien que ça ! Le repaire de sa nouvelle secte ! Lieu dissimulé de tous ? Check. Ambiance sombre et inquiétante ? Check ! Des gardes armés à tous les coins ? Check ! C’est la cachette parfaite. Qui irait croire que des gens peuvent vivre dans un trou pareil ? En tout cas, c’est certainement pas ici que son pote le Veilleur s’est fait son bronzage. On a jamais été aussi loin de la lumière.

Junk laisse le faisceau de sa torche glisser le long des parois métalliques, son intérêt soudain ravivé par cette nouvelle découverte. De nouveau curieuse, elle se questionne sur cet endroit et qui l’a bâti. Qui voudrait vivre plus profondément encore que dans la cité du Gouffre ? Depuis combien de temps des gens se terrent ici sans que personne ne soit au courant, et pourquoi ? Pas experte pour un sou, elle estime néanmoins que la conception d’un lieu pareil a dû prendre des générations. Au loin, parmi les silhouettes qui les observent le long du trajet, des enfants. Sont-ils nés dans ce trou ? L’ont-ils seulement déjà quitté ? Tout porte à croire que cet endroit n’est pas qu’une simple base, mais un véritable lieu de vie, niché dans les ténèbres, dans lequel évolue toute une communauté en marge du reste du monde. Junk espère qu’on n’exigera pas d’elle qu’elle vive ici, quand bien même c’est sûrement très sympa. Elle se trouvait déjà bien assez au fond du trou comme ça, d’une part, et puis vivre en communauté, c’est pas trop son truc.

Si elle doit faire partie de cette secte, ce sera juste à mi-temps ! En externe free-lance, quelque chose comme ça. De toute évidence, personne ne lui en tiendra rigueur, à en croire les regards assassins dont elle écope en chemin. Toujours bien réfugiée dans les jupons de son Veilleur, elle les salue avec un sourire qui ne semble pas les apaiser. Oh, allez ! Elle est pleine de bonne volonté, pourtant ! C’est un sourire presque sincère ! Parce que la provocation c’est marrant cinq minutes, mais elle a comme cette sage intuition qu’à ce stade, il faudrait peut-être y aller un peu plus molo sur la rigolade. Elle est littéralement entourée de gens qui la haïssent - et parfois pour de très bonnes raisons d’ailleurs - et dont certains sont armés, ce qui, sans surprise, la met un peu mal à l’aise c’est vrai. C’est tout de même curieux, ce sentiment. Elle a l’habitude d’être regardée avec des yeux noirs, et pourtant, il y a cette fois quelque chose de différent. Parce qu’on la regarde comme une étrangère. Chaque personne qu’elle croise lui fait comprendre d’une oeillade que sa place n’est pas ici.

C’est avec un certain soulagement qu’elle est finalement menée à l’intérieur d’un bunker, en compagnie d’un groupe réduit. Pour qu’y faire, elle l’ignore, d’autant qu’il n’y a pas grand chose à y voir. Mais apparemment, ils attendent ici. Quoi ? Aucune idée. Mais elle ne va pas se plaindre d’avoir droit à une petite pause. Elle pose ses fesses par terre, littéralement aux pieds du Veilleur, et retire ses chaussures. Assise en tailleur, elle entreprend de masser ses pieds endoloris, obligeant certains encapuchonnés à réajuster leurs foulards sous peine de défaillir.


Ah, enfin une pause ! C’est pas trop tôt ! résonne sa voix seule dans le silence religieux. Dites, y’a que moi qui crève la dalle, ou ?...

Elle se demande bien ce qu’ils peuvent manger, ici. Mais ils doivent bien avoir de la bouffe. Ce serait la moindre des choses d’offrir le couvert à leur illustre invitée, non ? Ou au moins de satisfaire sa soif de réponses ! Parce qu’elle n’en sait toujours pas davantage sur ces gens et leur but. Au contraire, les questions ne font que s’accumuler… Mais c’est pour bientôt, elle le sent. Le Veilleur va enfin lui montrer ce qu’il tenait tant à lui faire découvrir. Elle saura enfin ce qui se trame. Mais pour l'instant, seule l'idée de manger l'obsède. C'est très difficile de se concentrer sur autre chose lorsque votre estomac hurle à la mort. Désormais allongée à même le sol, Junk décide de passer le temps en chantonnant à tue-tête une désagréable chansonnette de sa propre composition, avec une voix insupportable mais gardant cependant un volume relativement raisonnable :

J'aaaaai... faim ! J'ai faim, j'ai faim faim faim ! Qu'est-ce queeeeuh... j'aaaaai faim !
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Message par Liv Mar 7 Mai - 11:08


PNJ Oölga:

C’est un autre monde où les légendes se mêlent désormais à une réalité plus crasse et lugubre que dans les rêves. Durant cette nouvelle marche, bien plus difficile que toutes les précédentes, la fatigue percute les pensées et tendent à mener la raison sur des pentes abruptes, sinueuses et particulièrement glissantes.  Oölga, à ses côtés, peine à suivre la cadence infernale de ces habitants des profondeurs. Blessée à la jambe durant la descente, elle est désormais obligée de l’aider à marcher après avoir passé son bras par-dessus son épaule. Se sachant constamment surveillé par le meneur du groupe, fils de la seule personne venue à leur aide, Liv s’empêche de croiser son regard, préférant plutôt observer les environs infinis et toujours aussi obscurs. Ici s’engouffrent les doutes, là se frayent les peurs alimentant son esprit au fil de la progression. Comment pourront-elles remonter à la surface ? Pourquoi avoir accepté, sans rechigner, à les suivre, alors qu’ils auraient pu forcer le passage pour fuir et regagner la Brèche. Elles sont là, à présent, dans les entrailles de cet ultime bastion de l’humanité agonisant. Elles marchent pour leur survie, en ignorant absolument ce qu’il adviendra d’elles dans les prochaines heures et peut-être jours. Elle n’a pourtant pas hésité, là-haut, lorsqu’il était encore temps. Comme d’habitude, elle a foncé en voyant dans ces spectres, non pas des parasites, mais des camarades partageant probablement plus de points communs que les privilégiés du Lys. Elle ignore encore tellement de choses à leur propos, ce qui ne fait qu’attiser sa curiosité. Cela a toujours été ainsi, mais aujourd’hui, elle a entraîné dans son sillage une autre personne dont le désir de se retrouver aux côtés de son conjoint inconscient est plus fort que son besoin de parfaire ses connaissances sur ce peuple des ombres.

C’est… immense, regarde, murmure-t-elle à l’oreille d’Oölga en découvrant l’immense grotte à la sortie du tunnel. Je n’ai jamais rien vu de tel…

Son amie s’autorise seulement à lever la tête pour observer brièvement le lieu. Encore prise de vertige par cet espace qui serait tout simplement inexistent à la surface, elle aperçoit également les silhouettes et la fusée agitée au loin.

On est bientôt arrivés.

J’en peux plus, Liv…

Encore un effort, tiens le coup.

On aurait jamais dû quitter Hôkh et Vatfer…

On a pas eu le choix, répond-elle en essayant de s’en convaincre.

Ouais…

Elles continuent d’avancer, dans le silence cette fois-ci. Les silhouettes lointaines prennent enfin des traits un peu plus humains au fil de leur pénible avancée. Lorsque se profilent également les traces d’architectures s’harmonisant parfaitement avec la morphologie de la grotte. Malgré la brume épaisse, les ombres d’enfants surgissent et s’immobilisent dès lors qu’elles les voient passer devant. Au loin, lorsqu’elle tend l’oreille, ce qui s’apparenteraient au bruit d’une chute d’eau lui rappelle la faible connexion avec la surface.

Tu entends ?

Quoi ?

On dirait le bruit d'une cascade.

Il y a d’autres façons de mourir, plus rapides…

Non, je ne pensais pas à ça.

A quoi ?

Une simple idée, je t’en reparlerai, chuchote-t-elle en voyant que leur petit groupe s’arrête devant l’entrée d’un bunker. Quoiqu’il arrive à l’intérieur, on reste ensemble.

Oui...

De sombres pensées alimentent soudainement son esprit. Cherchant à se rassurer par tous les moyens, elle se refait le fil, imaginant que leur escorte aurait eu mille occasions de les soustraire, les perdre et les abandonner. Non, cet endroit ne peut pas être leur tombeau, c’est impossible. Elle reverra un jour la lumière du Dôme, même si cette dernière s’est brusquement éteinte avant que leur chemin les mène à rencontrer ce peuple des abîmes. Lorsqu’elles arrivent dans une pièce sans l’ombre d’un meuble ou même d’une fenêtre, elle est prise d’un soulagement. Mais là, dans un coin, apparaît soudainement la frêle silhouette d’une enfant semblant tout droit sortie du trou du cul du Fossé. L’échange du premier regard est furtif. Elle doit encore déposer son amie contre un mur et regarder sa jambe. La grimace de douleur d’Oölga, en s’adossant, a tout pour l’inquiéter.  Elle retire les bottes et lève les ourlets du pantalon avant de réaliser les dégâts.

Est-ce que c’est grave ? demande Oölga.

C’est une entorse, tu vas devoir rester immobile autant que possible… Et je vais essayer de te trouver quelque chose pour te faire une atèle.

De toute façon, j’ai l’impression qu’on va rester là pendant quelque temps, tente-t-elle de plaisanter.

En se tournant enfin vers la petite fille les guettant à quelques pas seulement, elle tâche de mieux la distinguer malgré la pénombre.

Est-ce que ça va ? la questionne-t-elle. Ils t’ont aussi amené là ou… tu viens d’ici ?


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Message par Anax Mar 7 Mai - 16:03

Cato s’assied toujours au bord du toit, là où l’abîme plonge et où le danger perce.

Devant, le vide. Derrière, l’ennui. Et au milieu, l’espace instable des transitions invisibles.

Cato poursuit la zone du trouble.

Dans le Gouffre, tout bascule très souvent et trop rapidement vers le chaos. La banalité nous est interdite et la zone intermédiaire n’existe pas pour elle-même. Elle se provoque. Cato l’attend pour décrocher ses coups fulgurants, au bout de l’épuisement, juste avant le triomphe ou l’agonie du KO, il l’attend pour balancer une vanne, au moment où la tension dans les corps semble sur le point de lâcher, il l’attend sur le toit, entre deux rafales, pour déchirer le silence et demander :

« Hey Nax.

Mmh ?

Ça t’arrive de penser à ce que tu serais devenu si t’étais né au Lys plutôt qu’ici ?

Parfois. Mais j’arrive pas à me détacher du Gouffre quand je le fais.

Comment ça ?

Je crois que j’aurais cherché à savoir qui se cache derrière l’Elite. Ce qu’ils font là-haut. Le but de leur propagande sur Terra2. Pourquoi les drones tombent en panne à l’approche du Dôme. Au milieu des archives de TERRA, peut-être que j’aurais pu comprendre comment on en est arrivés là.

Wow, t’as même pas parlé des robots. T’es sûr que ça va ? »


Je baisse les yeux, souris doucement :

« Tu penses que ceux de Lys se posent ces questions ? Qu’ils se demandent comment c’est de vivre ici ?

Nan
– il grimace – ça reviendrait à nous considérer comme des personnes. »

Je mime l’explosion de mon cerveau avec mes mains. Cato rit :

« Là-bas, t’aurais sûrement réfléchi comme eux. Je t’aurais détesté.

Parce que t’aurais été différent ? Tu m’as pas dit ce que t'imaginais.

Ça dépend des jours. Je vois ça un peu comme un jeu. A chaque fois, j’invente un nouveau destin pour moi.

Et aujourd’hui ?

J’aurais été un putain de chef, le genre de métier qui sert à rien mais que les autres jugent cool. Tout l’inverse de ce qu’on fait ici. Ça m’aurait pas plu de cuisiner pour ces raclures de nobles, eux, j’arrive pas à me les représenter autrement. Mais transformer leur merde synthétique en un truc génial, je crois que j’aurais aimé ça.

Ils auraient payé pour venir et tu les aurais refoulés, juste parce que tu le pouvais.

J’aurais installé mes cuisines au dernier étage d’une tour immense. Dîner avec vue de dingue sur tout TERRA.

En haut de celle-là ? »


Je pointe une tour au loin. Cato hoche la tête :

« J’y aurais invité ceux du Gouffre. T’imagines ? Le meilleur resto du Lys ouvert uniquement pour eux. »

Il s’interrompt, fixe un instant la paroi du précipice en face et tourne son visage vers moi :

« Je peux rêver ces choses folles et lointaines. Parce qu’il y a aucune version de l’histoire dans laquelle je commence ma vie là-bas. Mais ça aurait pu être ta réalité, Nax. À un connard près, c’était toi dans les tours d’en face.

Arrête.

Je suis sérieux. Si ton salaud de père t’avait emmené, t’aurais jamais connu les combats clandestins de la faille. Terrible, hein ?

J’aurais raté ton crochet du gauche.

Rigole pas, il était vraiment bon.

Je sais, Easy. Le meilleur. »


Il passe une main derrière mon crâne, ébouriffe mes cheveux. Il sourit un peu tristement, je crois :

« T’es con.

Tu regrettes ? »


Il hésite, secoue légèrement la tête, se tait. C’est à moi de déchirer son silence :

« C’est pas si mal, au fond.

D’avoir arrêté ?

Non, d’être nés ici. Du même côté du Fossé.

T’as raison. Tout aurait été tellement plus chiant sans toi. »


Nous sommes silencieux ensemble, dans la zone instable, là où la lumière plonge et où le trouble perce.

*

Tu habites l’espace intermédiaire, entre le surgissement du courage et peut-être juste avant la fin.

Pour l’androïde, s’en échapper ne tient qu’à toi. Même les robots se trompent.

On s’enfonce dans la nuit, jusqu’à sentir le souffle glacial du Gouffre. Un instant, je me dis qu’ils nous ont ramenés à l’ouest, mais la boussole magnétique indique le nord à l’opposé et la différence se dessine partout. Le faisceau de la lampe disparaît dans les reliefs nouveaux de la faille, et peut-être que t’entends l’écho des poulies résonner et revenir lentement. Je compte treize secondes. Chez nous, c’est sept ou huit, selon les coins. Nova aurait déjà calculé la profondeur du précipice, moi je me demande si treize secondes d’écho, c’est suffisant pour réaliser qu’on va finir pulvérisés au fond.

La fille s’élance en contrebas, seule. En dessous, sur la quatrième passerelle, un gamin hurle et un homme se balance au-dessus du vide, suspendu par un autre. Les cris de l’enfant couvrent leurs voix, déformées par l’écho.

Je crois entendre traître au moment où elle nous pointe. Leira.

C’est comme ça que s’appelle celle qui t’a abattu et a pourtant promis de t’accompagner. Avant de la rejoindre, je me penche vers toi :

« Je descends. On se retrouve en bas. »

À l’arrivée, la falaise dévoile une crevasse. Leira devant, l’androïde et toi derrière, le voyage sans fin se poursuit jusque dans une cavité immense, éclairée faiblement par des spots voilés. Au fond, quelqu’un allume une fusée et sa fumée rouge envahit l’espace, aussi bas que notre Cité s’élève haut. Tu devrais les voir, ces constructions fichées dans la pierre entre lesquelles courent des rampes courbes. C’est dingue, je voudrais te décrire ce lieu terrible et fou, mais rien ne me vient. Les gens te montrent du doigt, me fixent avec hostilité, et alors, je comprends.

On est des étrangers dans un fossé sans frontières, Cato.

Sur le toit, on parlait toujours du Gouffre comme d’un ensemble uni, cohérent. Indissociable. Mais le Gouffre n’existe pas. La Cité, à l’ouest, est un monde à part, une zone de transition au-dessus des entrailles du soulèvement. Chez nous, la roche des parois tire sur le bleu à certains endroits, et dans la faille, les crêtes lacèrent l’horizon, comme les tours du Lys fendent le ciel. Quand on rentre le soir et qu’on passe la passerelle nord, le vent tombe, les poulies s’immobilisent et parfois, les poussières stagnantes du fossé forment des nuages scintillants et un peu flippants.

C’est le vide le plus habité que je connaisse.

Dans les brèches étroites et redoutables de la Cité, entre les murs glacés du caisson, sur son toit, le regard rivé sur le torrent humain qui coule dans la faille, on disparaît dans un groupe tellement large qu’on oublie que le Gouffre s’étend au sud et à l’est, et que là-bas, on n’est plus rien pour personne.

Je ne vois que mon reflet sale dans les plaques au sol.

Par moments, j’oublie que je ne suis pas encore mort.

Tout est froid, sourd, éteint. À ton avis, comment c’est à l’Est ? Un entre-deux bizarre entre nous et la Caste ? Est-ce qu’en se rapprochant du Lys, l’insurrection meurt dans les crânes ?

Moi, je sens plus la fatigue, la faim ou l’excitation de la révolte. C’est pas que ça ne me fait rien.

A côté de ton corps froid, ça n’en fait juste pas assez.

L’androïde te dépose doucement par terre, à côté d’un vieil homme. Il a le nez explosé, la lèvre fendue. J’écaille le sang sur son visage. Ça va, le nez n’a pas viré au bleu. Il respire. À droite, une femme se tient assise, la jambe en vrac. Une autre, masquée, parle avec une fille qui a l’air plutôt barge. J’entends à peine ce qu’elles se disent. J’enlève mon sweat, te recouvre avec. La veine sur ton poignet se soulève quarante-huit fois en une minute environ. T’étais à soixante-deux quand on est partis.

Je baisse les lunettes de vision nocturne autour de mon cou et remarque que la fille masquée nous a rejoints. Elle pose son oreille contre ton torse, mesure tes pulsations :

« J’ai compté quarante-huit par minute, ça baisse. Il réagit toujours pas. »

Elle ouvre tes yeux, tente d’y voir du mouvement, les referme. Tu restes immobile. Je murmure :

« Je reviens. »

Je me lève et viens me placer devant la fille au bâton. Du coin de l'oeil, j'observe l'infirmière du bunker. Elle tente de te relever, sans succès, s'occupe du vieil homme. Je fixe Leira :

« Leira ? »

Elle se tient contre le mur, droite et fière. Je lâche, sans colère, j’ai jamais su faire :

« T’avais raison. Là où tu vis, ça ressemble à rien d’autre. »

L’androïde ne bouge pas :

« Je t’ai vue le sauver – je tourne la tête en direction du vieil homme, il dort encore. Je reviens sur elle – alors, dis-moi ce je dois faire pour que vous soigniez Cato. »

Au Lys, on t’aurait allongé dans un lit blanc, avec plein de tuyaux insérés dans ton nez et tes bras. Des machines auraient mesuré en permanence ton rythme respiratoire et tes pulsations, bien plus précisément que moi. En dessous de cinquante, l’alarme aurait retenti. Un robot de soin aurait fait remonter tes paramètres en injectant un liquide bleu dans un des tuyaux, celui du bras. J’ai vu ça sur un écran à la Passerelle. Après soixante-douze heures, tu serais sorti.

C’était rien, finalement.

Là, arrachés à l’ouest et recrachés dans ce trou, l’alarme se tait, l’ombre nous avale et alors, qui se souviendra de nous ?

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Message par Danyl Hier à 17:44

Noir.

Tout est devenu noir.

Alors que l’androïd portait Danyl sur son épaule, les images se mélangeaient dans l’esprit embrumé du forgeron. Son cerveau l’assénait de souvenirs lacunaires, il entendait une voir suppliante, les impacts sourds des poings dans la chair et surtout un cri, le cri du petit… Coco ! Inconscient, ses yeux se plissaient comme dans un cauchemar. Il entendait sa propre voix résonner. Laissez-le ! C’est moi qui l’ai forcé ! Ce n'est qu’un môme ! Laissez-le ! Puis le goût de sang dans la bouche. La douleur pulsant dans tout son visage. Et puis plus rien.

Danyl ne vit rien de l’étrange voyage, des nacelles, de l’obscurité indescriptible du tunnel. Il n’entendit pas la voix féminine qui avait arrêté la main de son agresseur. Il ne vit pas les enfants, les masques colorés ni le vide implacable qui accompagna leur avancée.

Ce n’est que de lorsque l’androïd finit par le déposer au sol et qu’une main se posa doucement près de ses plaies que l’ancien commença à recouvrer ses esprits. Ses yeux se mirent à bouger sous ses paupières et ses traits se crispèrent avec douleur. Il mit encore un moment avant de bouger, portant une main à son visage pour toucher son nez qui lui faisait affreusement mal. Un instant, il le crut cassé. Mais, alors qu’il réalisait seulement maintenant que l’homme au masque ne l’avait pas achevé, il ouvrit grand les yeux et comprit qu’on l’avait déplacé.

Son coeur frappa brutalement dans sa poitrine, envoyant une décharge d’adrénaline dans ses veines. Ses yeux gris parcoururent l’environnement comme une bête qui se réveillerait dans un piège. Il tenta de se relever mais sa jambe, trop faible, se déroba sous son poids et le fit retomber au sol dans un râle pitoyable. Danyl respirait fort. Il se résigna à rester là, observant les alentours, espérant n’y trouver aucune menace. Il y avait un jeune homme aux cheveux très clairs, un second encore inconscient soigné par une femme au visage à moitié recouvert d’un masque. Il se demanda un instant si elle faisait partie de l’escouade qui avait fondu sur la cité du Gouffre. Mais il croisa soudain un regard familier, celui d’une enfant qu’il se rappela avoir surprise alors qu’elle furetait dans sa boutique. Sa voix murmura comme une pensée dite tout haut :
- Je te connais…
Danyl plissa les yeux, encore frappé par la douleur. Sa main essuya le sang séché qui avait coulé sur son menton. Il se tourna vers les autres et demanda d’une voix qui trahissait sa faiblesse :
- Où est-ce qu’on est ?

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Message par 00110000 Hier à 23:24

C'était pour eux un évènement. Mais aussi une balance inégale, entre un avis dominant, celui du rejet, et l'espoir d'une alliance - mais de cet espoir, rares étaient ceux qui y croyaient vraiment. Ce qui n'empêchait pas l'assistance de se pousser avec curiosité. Les silhouettes venues du fossé s'étaient à moitié dispatchées : d'une part, tous ne pouvaient tenir à l'entrée de ce bunker - quand bien même celui-ci était grand - de l'autre ils avaient tant dépensé d'énergie toute la journée et la nuit qu'ils avaient à présent besoin de repos.
Pour les autres, ils tendaient leur tête, contenus à l'entrée. Ce qu'ils voyaient, en tout et pour tout : deux femmes, un jeune homme aux cheveux blancs, un jeune et un vieux inconscient, et une gamine à l'odeur répugnante qui semblait avoir foutu ses doigts dans une prise électrique.

Quand tu te réveillas, @Danyl, personne parmi les étrangers ne s'approcha, c'est comme si on ne leur en avait pas encore donné ce droit. Mais il y en eut tout de même un à l'entrée pour crier "Tu es en enfer mon vieux ! Tu as fait bon voyage ?" Et on éclata de rire. Au final, l'Android, seul l'Android, consentit à se pencher vers toi. Il avait encore son masque de vision. "Votre nez n'est pas cassé. Mais ne bougez pas trop. Le stress est mauvais pour le corps. Avez-vous faim ? Soif ? Froid ?" Il notait dans sa mémoire tes réponses, son comportement linéaire était en décalage avec la situation, comme le ferait un ordinateur qui aspire à conserver la santé des hommes.

Leira regarda l'Android, sans rien dire. Stressée, elle aussi, c'est pourquoi elle n'ôtait pas son masque. Elle voyait ses alliés se presser avec curiosité mais restait pour sa part immobile et absente. Jusqu'à ce que tu viennes lui parler, @Anax alors elle se raidit. Silencieuse, elle parut réfléchir, à quoi dire, comment le dire... Finalement, elle se radossa un peu mieux, contre la paroi métallique.

"Désolée." Elle te regardait à peine. Ses lunettes nocturnes fixaient la jeune fille qui chantonnait "j'ai faimmm, j'ai faimm"
"J'ai fait une erreur... et je ne savais pas comment la rattraper."
Il y avait du ressentiment dans sa voix, comme si elle détestait devoir le dire, mais expiait une faute qui se devait d'être entendue. "Je crois..." elle inspira, mal à l'aise "ce que Munik... l'Android t'a dit... Ici on se le raconte pour se donner du courage. On dit que la guérison dépend aussi de soi." Elle hocha de la tête, te fit signe de patienter. Alors elle se dirigea vers l'un des Veilleurs, celui aux yeux jaunes.

"T'es partie à la chasse aux prétendants Leira ?!" ne manqua pas d'héler quelqu'un d'autre dans la foule. Encore des rires. Le Veilleur à côté de toi, @Junk, ôta le tissu qui entourait sa tête. Quelqu'un vint lui apporter une chaise en métal ainsi que son fidèle chapeau.

[EVENT] IMPACT - Fossé Ua9l

"Cette nuit, serait-ce un terrain de jeu pour toi et nos alliés ?" dit le Veilleur. Les rires moururent aussitôt. "Non Atem, je suis désolé..."
"Bien, alors rends-toi utile et va t'en nous chercher à chacun de quoi manger" Atem ne souriait pas ici. Ses yeux luisaient dans le bunker : on remarquait que ses iris étaient cerclés d'un anneau de lumière, des implants oculaires qu'il semblât. Une fois qu'il se fut assit, Leira se pencha vers lui. Tandis qu'elle lui parlait à l'oreille, il rattrapa un étrange calumet électrique entre ses habits et le porta à ses lèvres. Il te fixa alors en silence, Anax. Dans de tels yeux, on aurait pu se perdre, entre la peur et la fascination.
Non loin, le second veilleur s'était lui aussi débarrassé du tissu qui couvrait son visage. Avant d'entrer, il avait discuté au dehors, puis demandé qu'on éconduise sa mère pour qu'elle se repose. Un peu contrarié, il s'appuyait à présent contre le mur. Tu remarquais alors ses cheveux courts, d'un blond foncé, c'était un bel homme aux traits harmonieux. Si tu l'avais croisé dans la Ville, il aurait été difficile de deviner d'où il venait.

Les murmures allaient bon train. Puis on ramena de quoi manger, dans des assiettes en métal. Une bouille blanche qui ressemblait à du riz gorgé d'eau, et des petits morceaux de viande. On vous donna aussi de quoi boire et des fourchettes aux dents tordues. A l'entrée, les rires reprirent. On attendait vos réactions, voir si vous alliez avaler votre assiette. Atem, lui, remercia l'homme pour le repas. Il mangea sans parler. Puis il consulta la montre au poignet de Lehara qui se tenait à sa gauche, et dit : "Deux heures du matin. Sonos a-t-il eu des nouvelles des équipes ?"

"Aucune nouvelle, pas encore." répondit une voix profonde. Aussitôt, le silence retomba. Un homme traversa l'assistance. Plus personne ne semblait respirer. D'une taille légèrement plus grande que la moyenne, sa démarche était un peu trainante, il portait un air fatigué.

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Il s'approcha de chacun de vous, vous observa attentivement. Il t'offrit un sourire, @Danyl, qui mourut dès qu'il en vint à Leira.

"Il va falloir que tu t'expliques."

La femme ôta enfin son masque. Sa joue était vivement écorchée par une vieille et large cicatrice. Elle avait des yeux noirs vifs, et donnait l'air plus âgé que ne laissait paraître son visage, à cause de sa posture.

"Le garçon aux cheveux blancs, il habite au Nord de la Cité. Il a confectionné un robot, il voulait l'envoyer vers les plateformes. Il espérait que la coupure ait désactivé le champ habituel." Il y eut des murmures très étonnés. L'homme haussa des sourcils, vivement surpris, mais s'efforça à continuer. "Et le vieil homme ?"
"Il a été blessé en essayant de protéger Léo" Avec intérêt il consulta ton visage contusionné, Danyl, comme s'il cherchait activement dans sa mémoire. Il parut trouver. Apparemment, ton début de réputation te précédait. Cela signifiait, aussi, que cet homme qui dirigeait les autres avait eu le temps de trainer vers les bas fonds...

"Cet homme est un forgeron de la Brèche.". Des bourdonnements énervés ravivèrent soudain la foule au mot "Brèche".
Leira parut encore plus blanche, si c'était possible. "Je ne savais pas, je le jure, je pensais qu'il était..."
"Quoi donc ?"  Une tension étrange s'installa dans la foule. Il y en eut même une pour dire "qu'on le jette dans le Gouffre, on a pas besoin de ça!". Leira, elle, ne sut quoi rajouter.

"Oh ne sois pas aussi intransigeant, Sonos. Aurais-tu oublié Jira ?" C'était donc lui, Sonos. A croire qu'il n'y avait qu'Atem pour oser lui répondre. L'homme au chapeau fumait, un petit sourire au coin de la bouche, comme s'il partageait une blague qu'ils seraient seuls à saisir. "De plus, il semble connaître cette enfant. Et je puis t'assurer qu'elle vit dans le fossé.
"Nous aviserons". répondit Sonos, mais sur un ton qui n'eut vraiment rien d'avenant.

On lui tendit une chaise à son tour. Il la refusa, la déposa près d'Oölga pour qu'elle s'y repose, et vint te parler @Liv. "Nous n'avons pas de larges moyens pour aider les nôtres. Mais j'ai entendu que tu savais soigner, et ton amie aussi ? Avez-vous de quoi prodiguer les premiers soins ? Si oui, alors occupe-toi du vieil homme. Le cas du jeune homme me paraît le plus préoccupant... Je voudrais que ce soit ton amie qui s'en charge, si tu n'y vois pas d'inconvénient. S'il lui manque des outils, nous essayerons de lui fournir le matériel, dans la mesure du possible, y compris pour sa jambe." Il ne fallait pas être aveugle pour comprendre qu'il testait vos compétences, et que le Veilleur avait sans doute émis plus de doutes à l'égard de ton amie, car tu avais été seule à lui fournir une explication.

Quand il se rapprocha d'Atem, la lueur du néon dévoila mieux cette expression un peu triste qu'il arborait, comme au quotidien. Il n'y avait pas l'ombre d'une animosité quand il te considéra, @Junk  "Une jeune fille qui a réussi à survivre seule dans le fossé ?" demanda-t-il à Atem. Celui-ci sourit de plus belle. Il pointa son calumet électrique vers toi, Junk. "Il semblerait. Peut-être faudra-t-il lui demander les raisons de cette prouesse.  Je la trouve pleine de ressources."

Sonos réfléchit plutôt. Il donnait l'air de trier ses idées. Finalement il consulta sa propre montre,  avant de reprendre la parole.

"Je sais que vous avez mille et une question, et que vous ne comprenez pas les raisons de votre présence. Mais la fatigue risque de tous nous mettre à cran. Aussi, je vous invite d'abord à manger."

Même lui sourit un peu à cette phrase. En dehors d'Atem, c'est à croire que cette idée de manger amusait tout le monde ici.

OBJECTIFS :

C'est ici un post d'échanges, de dialogues et de choix totalement libres mais qui peuvent avoir des conséquences (positives comme négatives   [EVENT] IMPACT - Fossé 3906443961   ) selon ce que vous décidez de dire, de faire ou ne pas faire, n'hésitez pas à vous consultez si vous avez vos propres idées entre vous, au besoin vous pouvez me MP.

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