Jour de repos (libre)

par Invité Sam 10 Fév - 22:01

Marvin a refait son trou dans la Brèche. Il arrive dans le dos de Jon lui attrape son poignet et lui tord contre ses reins. « Coucou ! » L'autre grimace et se raidit en reconnaissant la sale intonation du flicard. Marvin enfile une main baladeuse dans sa fonte et un sachet de pilules bien chargées. Le dealer expire son dépit et Marvin a une moue rieuse. « Bien lestée ma poule. » Une tape sur son épaule et il recule quitte la ruelle aussi vite qu'il y est entré. Direction le Cocks Storm, un bar tranquille du centre ville.

Transport en commun. S'il s'écoutait, lui aussi il contribuerait à l'odeur d'urine qui règne en reine. D'ailleurs il décide de s'écouter et pisse un coup derrière un modulateur de la station Vitruve. Un connard de drone de la police parvient quand même à le renifler. Bitte en main droite, sa senestre dégaine sa plaque numérotée et la colle contre les lentilles du petit robot mouchard. Allé à dégager je pèse pas grand chose mais toi tu n'es que la moitié d'un chiotte volant.

Quartiers commerciaux, côté prolos. Marvin entre au Cocks Storm et échange un signe de tête avec le gars au comptoir. Il y a deux gamins sur des tabourets qui boivent un truc avec une paille. Ils se sont sans doute paumés avec leurs coiffures bien mises et leurs vêtements super propres. Marvin reluque la fille d'une vingtaine d'années et apprécie son galbe. Bien gaulée la petite pute et elle le sait. Un tabouret le sépare maintenant des jeunes gens et il entame son mauvais alcool. Il écoute ce qu'ils se disent, pas gêné pour un rond. « […] et puis faut que t'arrêtes d'envoyer des "enculés" à longueur de journée, te l'ai déjà dit, je supporte pas les insultes homophobes. » La trogne de Marvin se tord et ses paupières s'alourdissent. Encore une conne qui veut qu'on efface des mots du dico pour son beau cul. Va donc rejoindre la tranchée à l'école faire ta révolution dans la tête des gosses qui ont besoin de plomb au lieu de nous faire chier dans la rue avec tes nichons à l'air braqués comme des mitraillettes chargées à bloc de fais-pas-ci-dis-pas-ça-c'est-moi-qui-pense-ce-qu'il-faut-penser-parceque-c'est-moi-le-futur.

« Connasse. »

Marvin a parlé à son verre. Le mot est sorti tout seul tranquillement entre ses chicos.

« On s'connait connard ?! » Monsieur connard tourne gentiment son visage vers la brune aux sourcils épais et droits qui surlignent un caractère d'enfer. Finalement il sourit et son regard glisse sur le copain balèze. Celui-là aurait préféré qu'elle se taise ça crève les yeux. Un musclé inoffensif ? On ne sait jamais on a essuyé quelques précédents et Marvin préfère plaquer violemment son insigne chromé sur le zinc histoire de balayer toutes velléités. La nana arque un sourcil les yeux habités d'un feu noir elle a envie de rire. « Pauv' merde. » Marvin revient à son verre mais sa main libre est secrètement en train de tâter du taser. « Outrage ? » Le jeune gaillard attrape la fille par le bras. « Viens on s'casse ! » Elle fait mine de résister mais se laisse faire. L'oeil de Marvin oblique vers eux. Il forme une moue sur ses lèvres qui signifie vous faites bien d'être raisonnables.

Le couple sort. Marvin et le barman échangent un regard soulagé. Des jeunes, qu'est-ce que ça vient foutre ici ?

par **Anita** Dim 11 Fév - 1:14

C'était toujours les mêmes rendez-vous dans les mêmes lieux surchargés de consommateurs d'un dimanche, d'un lundi, d'une autre journée : dans le bruit les conversations s'y noyaient mieux, et la semaine avait obtempéré ses sursis de congés alors on y venait, en l'an 8000, à toute heure, du jour, de la nuit, et on y trouvait, surtout, les sortes de connards que la brèche et le gouffre avaient bon train d'enfiler comme des colliers de perles. Anita était assombrie. Par un concours de circonstance, elle s'était vissée au comptoir. Son rendez-vous était en retard. Elle détestait les retards. Sa main gantée jouait avec le verre : une lueur édifiante lui faisait de l'oeil. Sa capuche, éternelle signature, sur sa tête où tout était trop blême, conduisait ses yeux à s'évader au delà de son amertume pour se focaliser sur une valeur lumineuse. Elle avait capté l'échange d'à côté et le mouvement quasi automatique d'une plaque déposée sur le comptoir comme des bourses endolories par le besoin. Répétition d'individus. Rébarbatif. Rien de neuf sous le dôme. Cette cité pullulait de ce genre de gars à la limite de la caricature. Anita n'avait pas de temps à leur consacrer. Devant le profil planche à pain et androgyne d'Anita, il serait plus affriolé du reflet de son propre torse qu'il avait l'air d'aimer gonfler, s'il n'en sauterait pas par la fenêtre pour s'enfuir. Avec un sourire rance, elle s'alluma une cigarette, soufflant la fumée de côté, vers ces chaises où trop de vieux s'encroutaient : l'adage de leur monde, ils n'en supportaient que leurs propres vices ayant conduit la terre à s'auto-détruire : maintenant, il était grand temps d'en accuser les rejetons.

La porte claqua, les jeunes partis, elle resta songeuse...
D'un oeil plus avisé, elle consulta le temps alloué par sa bague, puis se raccrocha au joyau plus ambré dans sa main. Elle conservait cette carrure trop hâve, trop famélique, des signes à vous rappeler qu'il y avait des êtres qu'on jugeait plus tolérables morts que vivants. Mais par dessous sa gabardine, et par dessus toute la platitude da sa silhouette neutre, l'on y devinait, aussi, le tissu délicat, les manières calculées (un mouvement de son poignet, une façon de se tenir, quelques détails qui n'échapperaient peut-être pas à un gars abonné aux médisances...) Une figure un peu lointaine des commerces salis d'intempérance et de vapeurs, mais immensément plus satanique et corrompue ... une histoire de valeurs à trop plein de zéro qui s'alignaient au moins autant que les véroles d'en bas.

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"Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l'esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d'embrigader les masses selon notre volonté et sans qu'elles en prennent conscience." - bernays

par **Jason** Dim 11 Fév - 2:34

JOUR DE REPOS

feat.Anita, Marvin & Jason

02/02/8204, 21:27. Bar le Cocks Storm.

Les néons rougeoyants éclairaient une ambiance feutrée et discrète au sein du bar, tandis qu'une petite musique, présente mais suffisamment faible pour ne pas envahir les conversations, fournissait un habillage sonore appréciable. Ce n'était certainement pas le bar le plus chic de la ville, loin de là. Mais ce n'était pas non plus le pire. Face au bar, toute une série de banquettes permettaient aux clients n'appréciant pas les tabourets de s'assoir un peu plus confortablement. Et à côté, trônait même un billard qui avait été rafistolé un nombre incalculable de fois. Il n'était plus que l'ombre de ce qui l'avait été, mais, quelque part, comme la majorité des choses sur Terra...

Les banquettes étaient installées autour de tables faites pour accueillir quatre à six personnes, et fournissaient ainsi une sorte de petit salon privé pour chaque table, dissimulés dans la pénombre. Et justement, au sein de l'une de ces tables se trouvaient Jason et Mei, qui étaient venus boire un verre. Davantage à la demande de la jeune femme que du ténébreux, qui aurait préféré rentrer chez lui. Mais parfois, il faut bien faire plaisir à ses amis...

Trop éloignés du bar, et trop absorbés dans leur conversation, ils n'entendirent pas et ne virent pas ce qui s'était déroulé du côté du comptoir. Pourtant, la soirée prit soudain un tournant radical lorsqu'une demi douzaine de types entra dans le bar, armé, et exigea que tout le monde lève les mains et les garde bien en évidence. Là dessus, ils verrouillèrent le bar derrière eux et éteignirent les néons à l'extérieur, pour faire croire que les lieux étaient fermés.
Rock les fixa les uns après les autres, et constata que le matériel qu'ils possédaient était dur à trouver au sein du dôme. Ces types n'étaient pas des enfants de choeur...
- Donne moi ton badge... murmura le brun à sa coéquipière.
- Mais pourquoi tu...
- Fais c'que j'te dis... ordonna Jason en tirant son propre badge de sa poche.

Le commando commença à rassembler les gens face au bar, et à les fouiller, un par un, alors que le brun, dissimulé par les ombres de l'alcôve, en profitait pour cacher leurs plaques au fond de la banquette.
- Vous deux ! Allez, debout !
- D'accord, d'accord. Ca va... Répondit aussitôt Rock en se levant, mains en l'air, suivi de près par sa meilleure amie.
Ils avancèrent jusqu'au rassemblement de personnes, et comme le brun l'avait prévu, l'un d'eux les fouilla, sans trouver quoi que ce soit de particulier.

Etrange, tout de même. Des braqueurs capables de se procurer des armes, venus braquer un petit bar minable ?! Quelque chose ne collait pas dans tout ça...
- Tu es as fouillés ces deux là ?
- Ouais, c'est bon, ils sont clean.
- Bon, mettez vous par là ! Ordonna aussitôt celui qui semblait être le chef en les décalant vers le second groupe d'otages.
C'est alors, qu'en passant devant le bar, Jason croisa le regard de Marvin. Le brun n'avait pas franchement bonne réputation parmi ses collègues, mais il était fort probable que le dénommé Marvin remporte le concours, haut la main. Impossible de l'oublier une fois qu'on l'avait croisé, ce type était beaucoup trop une saloperie pour ça...

Seulement, ici, ce n'est pas à ça que pensa Jason, mais à son badge. Si les types le fouillaient, et découvraient qu'il était flic...

Et sa pire théorie ne tarda pas à se vérifier:
- A ton tour, grand père ! Debout, mains derrière la tête, et bouge pas surt...
C'est alors qu'un grand bruit de verre brisé attira l'attention de tout le monde: Jason avait renversé une bouteille d'eau qui s'était brisée au sol. Un accident, en apparence. Pourtant...
Un des types armés se dirigea vers Rock, qui baissait la tête, mains derrière la tête, et:
- Qu'est ce que tu fous, toi ?!
- Désolé... Je ne l'avais pas vue... rétorqua simplement Jason d'un ton faussement gêné.
Le preneur d'otages le fixa quelques secondes, puis Mei, située juste à côté de lui, et se retourna vers Marvin:
- Bon, assez perdu de temps comme ça... Suivant ! Ordonna t'il à son homme de main qui murmura à Marvin d'aller vers lui sans l'avoir fouillé.

Le boss de l'escouade pointa son arme sur le barman, et s'exclama aussitôt:
- Où est il ?!
- Je ne sais pas de quoi vous parlez...
- Ne joue pas avec moi, Joe... Ou bien j'te jure que je tue un par un tous les otages avant de te torturer à ton tour ! De toute façon, on aura ce qu'on veut ! Où est le coffre !!
- Mais... quel coffre...

Les autres hommes du commando continuaient à fouiller les clients et à les envoyer de leur côté une fois qu'ils s'étaient assurés qu'ils étaient "clean" pendant ce temps, sous l'oeil impuissant des trois médiateurs, silencieux.
- Link ! On en a un, ici ! Héla un des types à l'attention de son chef, qui s'avança aussitôt vers eux.
- Vraiment ?
- Ouais... Tiens...
Il lui tendit un objet ressemblant fort à une plaque de police, avant que le dénommé Link ne hoche de la tête en direction de son homme de main. Un ordre silencieux, sonnant comme une exécution. Le client en question fut amené dans les toilettes, et un coup de feu se fit entendre avant que la plupart des clients ne hurlent sous l'effet de la peur.
- Du calme ! Nous ne sommes pas là pour vous. Nous venons simplement récupérer un objet, et une fois cet objet en notre possession, nous partirons. Tentez quoi que ce soit pour nous en empêcher, et vous mourrez. Compris ?

Un silence impressionnant s'empara des lieux, montrant qu'il semblait avoir été compris. Satisfait, Link passa derrière le bar et plaqua Joe contre le mur avant de lui enfoncer le canon de l'arme contre la tempe:
- Alors... Il est où ?!
- Derrière... Mais vous ne trouverez rien, je ne garde jamais beaucoup de liquide...
- On le sait. Et tu sais qu'on le sait...
Nouvelle détonation, et Joe s'effondra à terre, le crâne explosé.
- Jimmy ? Allez, au boulot... C'est à toi de jouer, à présent...

Le dénommé Jimmy s'éloigna à l'arrière et on l'entendit fouiller une pièce jusqu'à s'exclamer:
- Je l'ai ! Ca y est, je l'ai localisé !
- Bien... Alors, mets toi au travail...

par Invité Lun 12 Fév - 14:59

Son œil jaune oblique vers une gamine qu’il n’a pas remarqué jusqu’alors. C’est devenu le club des bambini le Cocks T ou bien ? Il soulève ses carreaux noirs de l’index pour mieux la regarder. Maniérée cette chatte Melvin pense qu’elle pèterait un peu moins haut le trou du cul en chou-fleur et la bouche en cœur. Il revient à sa bière peinard. Mais c’est Rocky là-bas mon con ! Il n’a pas le temps de lui adresser un doigt d’honneur bien calibré qu’une bande de mongoliens armés surgit dans son bar favori. Mais merde !

Ca s’enchaîne presto ces types sont chauds. Melvin joue pas au plus malin et cale gentiment ses mains derrière la tête. Merdasse les mecs fouillent le peu de clients du rade s’ils trouvent son insigne c’est un homme mort. Grand père ? Eh tête d’ail je pourrais être ton oncle mais quand même pas ton papi faut pas déconner. Mais Marvin ne dit rien il sent la fin entend le chant du cygne et mobilise tout ses nerfs pour arracher les yeux à cette salope qui s’apprête à poser ses pattes sur lui.

Verre brisé. Calmosse. Mais en voilà un qui prend une balle un flic débusqué. Son visage dit vaguement quelque chose à Marvin qui reste impassible les mains toujours au contact de sa nuque, inoffensif. Et puis c’est Joe qui en prend une dans le citron. Finito on l’aimait bien Joe putain !

L’un des enfoirés lui fait voler ses lunettes noires en passant. Saleté de petite merde tu perds rien pour attendre. Le regard de notre ripou favori glisse vers Rocky et il se mâche la lèvre inférieure et ne pense qu’à son canif dans sa poche de jean. Tu vas bouger Jason hein ? Hein que tu vas bouger ? Je suis prêt mon copain prêt à faire repeindre les murs couleur sang et merde tant que je m’en sors entier.

par **Anita** Lun 12 Fév - 22:23

D'un reflexe vif, elle lâcha aussitôt son verre, comme si elle s'était brulée. Elle leva lentement ses mains gantées sans chercher à nourrir l'histoire d'un flash info rapide.

"en retard hein, tu étais vraiment en retard..." se murmura-t-elle.

"à qui tu parles ?"

Elle lésina sur les mots, inspirant à bloc. L'homme dans son dos l'encouragea du canon de son arme à se tenir tranquille, le temps que ses collègues fouillent d'abord monsieur A, madame B, et en prochain C ce zigoto de flic à qui elle envoya un regard torve mais franchement stressé. Une bouteille s'écrasa alors. Elle sursauta, par ce bête mécanisme humain de survie. Etrange concours de circonstance : la fouille du policier passa allégrement à l'as - pas d'autre bouteille à fracasser ? bien sûr, bien sûr que non. Elle tourna doucement sa tête, de moitié. Son regard froid mais trouble croisa le chemin d'un médiateur autre, invité à aller se rafraichir... Premier coup de feu. Deuxième sursaut. Des cris s'élevèrent. Fermant ses yeux dans un juron silencieux, elle resta vissée là, un peu plus loin que le comptoir.

" - avance "

Elle ne bougea pas

"- avance j'ai dit putain !!" Sale tape dans le dos, elle s'exécuta contre son grès avec lenteur, le fit de manière à louvoyer pas loin du flic. Ces hommes avaient la gâchette facile, et elle avait un problème.
Un sérieux problème.
Dans sa gabardine, un poignard, large comme un poing, plus couteux que le meilleur sirupeux. Elle se laissa faire, plaquée contre le bar. On lui ôta sa capuche. Et tandis qu'un zozio lui faisait les poches en y prenant son temps, alpagué par le plaisir certain de palper du richou ( car à mesure de son frivole glissement de paume, la connexion semblait se faire, de sa main à son cerveau : tissu hors de prix, veston très soyeux...) Anita ne lâchait pas des yeux ce que la diablerie avait mis sur son chemin : sans doute l'un des flics les plus salopards et insensibles que la cité ait biberonné. Morte, elle ne lui servirait plus. S'il avait un semblant de patte dans son corps de métier, qu'il se bouge, en l'honneur de sa vertu. Second coup de feu. Répétition de cris.
Or cette fois ci, Anita ne sursauta pas, tandis que Joe se liait au parterre, comme si son corps en avait admis qu'elle serait la prochaine.

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"Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l'esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d'embrigader les masses selon notre volonté et sans qu'elles en prennent conscience." - bernays

par **Jason** Mar 13 Fév - 0:07

JOUR DE REPOS

feat.Anita, Marvin & Jason

Mei échangea un regard inquiet avec son coéquipier: l'opération, quelle qu'elle soit, suivait tranquillement son cours alors que la vingtaine d'otages qu'ils étaient avaient été contrôlés et regroupés du côté du billard. Inexpressif, Jason croisa le regard de Marvin qui semblait attendre un signal de sa part pour intervenir. Il lui avait donc effectivement sauvé la vie, comme il le pensait. Pas sûr que c'était une bonne idée, en y réfléchissant bien...
Mais c'était peut être son seul atout au sein de ce groupe de civils. Mei avait suivi une formation, mais elle avait toujours été plus douée pour le hacking que pour le combat au corps à corps. Alors que Marvin... Il était fort probable qu'il trimballe une lame ou au moins une petite arme sur lui, connaissant la réputation du gars.

La fouille se poursuivit et une jeune femme aux vêtements plutôt riches fut plaquée contre le bar, sous l'oeil attentif de Rock qui espérait une ouverture, un moment pour prendre le contrôle. Avec leur forceur de coffres dans une autre salle, ils n'étaient plus que six dans la grande salle du bar, ce qui représentait tout de même un nombre conséquent à gérer, même à deux.
Les mains du braqueur prirent leur temps, davantage que pour les précédentes personnes: visiblement, les vêtements riches lui faisaient de l'effet. Et très vite, ce qui devait arriver arriva, et il tomba sur l'arme dissimulée...
- Boss ! Celle ci aussi !
Link s'avança jusqu'à elle et l'observa un instant, puis:
- On prend pas de risques... Conclut it à son homme de main, supposé la conduire dans les toilettes à son tour.

Jason échangea un nouveau regard avec Mei, puis avec Marvin: ces types allaient tous les tuer s'ils ne faisaient pas quelque chose... Heureusement, le brun n'était pas totalement désarmé: en faisant tomber la bouteille qui s'était brisée au sol, il s'était ensuite penché, comme pour nettoyer ses dégâts, avant qu'on ne l'interrompe. Et durant le court intervalle de temps qu'il avait eu, il était parvenu à conserver entre ses doigts un bout de verre tranchant. Ce n'était pas le Pérou, mais ce serait suffisant pour trancher une gorge efficacement.
- Bon, allez... A ton tour... murmura le type qui venait de la fouiller à Anita avant de la pousser en direction des toilettes.

Un des hommes veillant sur le groupe était situé non loin de Marvin. Les autres étaient éparpillés un peu partout dans la grande salle. Intervenir maintenant signifiait très probablement se faire descendre... Aussi, Jason baissa t'il les yeux bien que Mei semblait de plus en plus nerveuse.
- Calme toi... lui murmura t'il de façon imperceptible.
Mais alors qu'Anita était emmenée en direction des toilettes, leur chef, Link, disparut dans la pièce voisine, rabaissant leur nombre à cinq dans la zone principale.
- Alors, ça donne quoi ?
- Comme je te l'ai dit, il me faudra environ trente minutes...

Un nouveau regard en direction de Marvin alors qu'Anita allait passer tout près de lui. Ils n'auraient probablement pas d'autre occasion...

La jeune femme emmenée de force vers sa destination finale s'approcha tout près de Rock, dont le visage restait baissé, et perdu dans la foule. Lorsque soudain, une lueur dans les ténèbres: le bout de verre jaillit et Jason empoigna le type et poussa Anita derrière le billard, avant d'ouvrir la trachée de l'agresseur sans autre forme de procès.
- Couchez vous ! Hurla le brun aux otages alors qu'il s'emparait de l'arme et tirait en direction des autres hostiles tout en se servant de l'homme éliminé comme bouclier humain.
Une balle dans la tête tua un autre braqueur sur le coup mais le policier sentit une balle le frôler d'un peu trop près et lâcha le corps avant de se dissimuler derrère une banquette.

Deux de moins... A toi de jouer, Marvin !

par Invité Mer 14 Fév - 17:28

Tension maximale les élastiques de vos slips kangourou vont péter si vous n’y prenez pas gare. L’effectif dans la salle tombe à cinq de fils de putes et Marvin renifle le musc de Rocky plus épicé plus acidulé ça va chier. FLARSH le sang gicle l’autre se vide par la gorge à gros débit l’œil de Marvin s’injecte et son couteau à cran jaillit de son jean. Rocky crache le feu et notre acolyte plante la viande du plus proche des fils de pute une fois deux fois trois fois furieusement la langue dehors et l’œil habité. Une rafale effleure sa blondeur et la mort fait toc toc. Par pure réflexe il attrape le premier venu et recule en direction de la sortie. Le ventripotent qui lui sert de sac de sable est méchamment secoué par la seconde rafale et n’a pas le temps de comprendre qu’il est mort. Celui qui tire barre la sortie et le blondin saute par-dessus le zinc pour s’éviter la troisième salve. Le canif entre les dents il rampe frénétiquement en s’éloignant du tireur.

Notre serpent progresse à une vitesse ahurissante passe sous le portillon de service, sous le billard sans un regard pour la péteuse et gagne l’angle mort du fils de pute qui surgit de la pièce du coffre comme une furie. Collé au mobilier façon lézard il attend que Rocky intéresse les deux fils de pute en même temps et il bondit comme un diable dans le dos du gueulard. Un deux trois quatre cinq coups de surin il se mord la lèvre en frappant à s’en faire péter les veines ramasse le gun et se planque aussi sec. « EH ROCKY T’ES VIVANT ?! »

par **Anita** Mer 14 Fév - 22:24

Il y passait deux fois dans la semaine. Sa femme lui faisait une scène pour qu'il rentre avant vingt-deux heures alors il ne rentrait jamais avant minuit.
Cette fois, Joe avait fermé boutique.
Il se massa la nuque, un peu étonné. Tout à coup, les vitres s'éclairèrent, très brièvement.
Pan.
Sûr d'avoir mal entendu. Il resta, hagard, mains dans ses larges poches, un tantinet gêné par son ventre qui était devenu une jolie bouée depuis les dix dernières années : la faute à la bière et à tout le reste de sa routine.
PAN. PAN. PAN. Des éclairs zébrèrent l'intérieur du bar.
"Oh bah merde..." saisit-il lentement. Stressé et ahuri, il trifouilla dans la dite poche, en quête de son bracelet de contact.

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Police j'écoute ? .... Hm... Hmhm ?

Au loin, une femme fulminait sur ses écrans qui baignaient dans les airs : on la voyait s'agacer à travers la porte ouverte de son bureau. Il était tard, une heure fonctionnelle pour les forces d'Elite.
L'une des médiatrices coupa le boitier un instant.

"Cheffe ?"

"Pas le temps"

"Je crois que vous voudriez écouter ça"

"Quoi ? Un autre coup de feu dans la Passerelle ?? Que les forces armées se démerdent, on les paie pas à rien faire... Ces ordres n'ont aucun sens, qu'est-ce que Terry a foutu avec ce saleté de compte rendu !" Elle s'emporta, envoyant voler les fiches holographiques hors de sa vue. Seule resta une liste de personnes disparues, qui sembla lui faire de l'oeil par delà les néons.

"Plusieurs coups de feu, ça continue, c'est un vrai sapin de noël"

"Je l'ai dit qu'ils se dém..."

"Dans le quartier commercial, Cheffe."

Elle releva ses yeux.

"Quoi?"

"Quartier commercial"

On ne touchait pas au quartier commercial par des fusillades, c'était un coup à arrêter l'économie. Il y avait des gens de la Caste qui se baladaient par là bas, merde !
Elle se releva, abandonna son office d'un pas rapide.

"Synthétise" Deja elle enfilait sa veste, réglait la boucle de son holster.

"Le Cocks T. Patron : Joe, licence en règle. Clientèle globalement âgée. Les lumières ont été éteintes, et..."

"Ok, je veux une douzaine de forces armées avec moi" coupa la Cheff des Forces.

Tandis qu'elle s'en allait, la médiatrice avait tiqué sur le boitier. Elle passa l'homme à son collègue pour transiter vers un second appel : les coordonnées provenaient du même endroit.

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Elle s'était déroulé les gestes de désarmement dans sa mémoire, une seule prise qu'elle avait répétée un nombre inappréciable de fois depuis son enfance jusqu'à cet âge bancal de la vingtaine. Mais avec le hasard et autant de zones d'ombre, ça irait déraper. Déjà, elle se sentait plus morte que chanceuse : Lever ses mains. Décaler sa tête de côté. Saisir l'arme entre le pouce et l'index. Fermer sa paume, autour du canon. Eloigner l'arme. Frapper. Clé de Pouce. Si elle perdait de la distance avec lui, c'était fout... Soudain on la repoussa. Le brun au passé maladroit la détacha de l'homme et se jeta sur lui. Le sang gicla quand il l'égorgea d'un geste de bri de verre.

Anita glissa dos contre le billard, dans un juron. Une main au sol, essoufflée, elle le vit se démener, prendre l'arme, et tirer. - Couchez vous ! gueula-t-il, comme seul un policier saurait le faire. Des coups de feu et des hurlements, hors de son champ de vision. Vingt secondes plus tard, et le second flic tordu rampait sous le billard à côté d'elle. Il regarda à gauche à droite, son canif entre ses dents et l'oeil fou, puis alla se trémousser plus loin. Eberluée, elle suivit son manège jusqu'à ce que ses chaussures s'éloignent et qu'elle croise une silhouette plus perturbante encore. Ses sourcils se froncèrent, au fur et à mesure... elle reconnut l'une des ordures à l'autre angle mort du billard. Il s'était tassé, sorte de coquillage accoré au pied du mobilier. Son arme au poing : il était prêt à saisir sa fenêtre de tir pour mieux se carapater. Il visa, à cela près, avec une dextérité très relative, sans prêter attention à Anita dans son dos...
Un autre bandit regagna le sol et un "Rocky" fut hélé. Au même moment, Anita envoya un brusque coup de pied dans la tête du connard. Sous le choc il tira. La balle ricocha à trente centimètres du flicard fou. On cria encore. Dans les vapes, l'homme lui attrapa le pied et Anita chuta. Son dos percuta violemment le sol. Le souffle coupé, elle frappa de son autre pied, brutale, dans sa face. Il lâcha un long cri de douleur et s'arrima à elle, cherchant à la viser de son gun. Mais elle retomba sur lui. Sa main ripa contre le poignet de l'assaillant et ils roulèrent derrière le billard, luttant sur l'arme. Elle sentit alors le canon autour de ses paumes moites, la gâchette sous son pouce et l'haleine chaude et acide de l'homme. Enième coup de feu jailli : une nuée de matières éclata. Après de lents soubresauts, l'homme retomba mollement, la boîte crânienne explosée. Non loin, une personne ayant assisté à la scène émit un haut le coeur et dégobilla. La respiration brûlante, Anita ne se donna pas le temps de réfléchir. Prise par l'odeur du fer, elle tâcha d'ignorer l'origine des amas agglomérés. Elle rejeta le corps sur le côté. Son profil se colla derrière le renfoncement d'une banquette qui jouxtait le billard. Pistolet à sa gauche, elle activa sa bague, sa face, peinturlurée de sang, devenue comme presque irréelle.
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Votre nom ?

"Il y a..." dit à voix basse la jeune femme, éludant le tout. Son hologramme la désignait, dégoutée : elle détachait avec le canon d'une arme des morceaux que la médiatrice n'identifiait pas bien sous le prisme bleu.

"Il y a deux autres policiers, pour sûr."

Puis elle comprit : son visage et ses cheveux étaient complètement baignés de sang.

"Vous êtes blessée ?"

Elle ne répondit pas. On entendit encore des cris à travers l'hologramme. La jeune femme tourna sa tête. Autre coup de feu. La connexion fut rompue.

"Vous avez entendu, Cheffe ?" transita la médiatrice vers un autre boitier appareillé au fourgon volant

"Oui " pas d'effusion entre ses traits, elle consulta sa montre, derrière elle les renforts étaient serrés comme dans une boîte de nuit de la Brèche. "Combien de temps faut-il pour traverser cette foutue ville Jerol ?!" "On y est presque juste...ce brouillard..." "Dis moi à quoi ça nous sert d'éviter les bouchons ?! Active le vol à vue et CARBURE !" La pédale fut enfoncée, et le fourgon culbuta aussitôt entre deux gigantesques panneaux publicitaires, sa sirène clignotant dans la cité voilée...

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"Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l'esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d'embrigader les masses selon notre volonté et sans qu'elles en prennent conscience." - bernays

par **Jason** Dim 18 Fév - 21:22

JOUR DE REPOS

feat.Anita, Marvin & Jason

La situation avait dégénéré à une vitesse affolante. Et les quelques personnes qui en avaient le cran affrontaient les braqueurs pour éviter de se faire voler leurs maigres existences.

Alors qu'il abattait un second type à l'aide de l'arme qu'il venait de voler, Jason dut lâcher son bouclier humain et filer se dissimuler derrière le billard alors que les coups de feux s'intéressaient un peu trop à lui, à son goût. Il devait lui rester six coups. Ou peut être sept. Merde, il n'était pas certain ! S'il avait le réflexe de compter ses tirs, dans la complexité de la situation, il avait quelque peu perdu pied. Un autre coup de feu, non loin de lui, et un coup d'oeil rapide au coin du billard lui indiqua ce qui venait de se passer.

Comme espéré par Rock, Marvin joua sa part et avait attrapé un des types au vol avant de l'ouvrir comme un chirurgien aux méthodes pour le moins expéditives. Mais il n'était pas le seul: il ne savait pas qui était cette femme, mais elle venait d'abattre un hostile et de lui voler son arme. Peu importait, il aurait bien le temps de faire le point à ce niveau là plus tard.
- EH ROCKY T’ES VIVANT ?!
- Toujours là ! Ca te ferait bien trop plaisir... rétorqua t'il d'un ton cynique, malgré la situation.
Il entendit un des hostiles courir et se redressa brusquement, arme au poing, visant l'ennemi. Deux coups de feu, et une riposte de la part de ce dernier qui se sentait en danger. Un nouveau tir, et il s'effondra, un troisième oeil de creusé au milieu du front.

Des hurlements derrière lui, et il aperçut un civil, debout, l'oeil hagard, une tâche de sang au niveau de sa poitrine. La pauvre femme s'effondra après quelques secondes. Elle se trouvait pile dans la ligne de mire de l'homme qu'il venait de descendre. Et il comprit très vite ce qui avait dû se passer...
Si Rock avait eu le réflexe de se baisser pour éviter la riposte, la jeune civile, elle, ne l'avait pas eu. Et elle en avait payé le prix.
- Et merde... Marvin, on a un civil à terre !

Il ne bougea pas pour autant. Ils étaient encore deux, quelque part dans la salle, à vouloir leurs peaux. Le sang de la victime se répandait doucement sur la moquette rouge sang du Cocks T. Il pourrait sans doute la sauver. Mais pas sans prendre d'énormes risques. Il se pencha alors en direction de la femme qui venait de les aider, et qui se situait sur un des côtés du billard:
- Hé... murmura t'il. Tu peux me couvrir ? Je vais aller voir l'état de la blessée, sinon, elle va crever...

Soudain, alors qu'il se préparait à agir, une lumière vive descendant visiblement des cieux, à l'extérieur, éclaira les lieux à travers les stores barricadés du bar.
- Votre attention, s'il vous plaît ! C'est la Police ! Veuillez poser vos armes, et sortir de là, mains en l'air !
- Vous entendez ça les gars ?! C'est terminé ! Echec et mat ! Lança le brun, content pour une fois de retrouver ses collègues.
Il entrevit alors un assaillant imprudent, qui fixait l'extérieur, visiblement paniqué. Il le visa, et tira. Pas de chance, à côté. Encore moins de chance, c'était la dernière balle.
- Merde... Murmura t'il à nouveau dans sa barbe. Bon, couvre moi, je vais voir dans quel état est la blessée, souffla t'il à Anita avant de s'élancer.

Et où était donc passé Link, l'instigateur de tout ce bordel... ?

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