—————HISTOIRE—————

Huitième année de service


Vex : Je suis enfin libre.

Professeur Veldris : Qu'est-ce que tu dis petite salope ?  


Vex : Inventeur de génie âgé de cinquante-trois ans, habite au Lys, participe à l'élaboration de nouvelles armes et armures pour les forces de l'ordre. Contribution non négligeable du professeur Veldris lors de la mise au point de l'armure Sonik. J'étais sa propriété, mon protocole exigeait de moi d'assouvir tous ses désirs pervers.

Professeur Veldris : Hahahahaha ! C'est un jeu c'est ça ? Elles jouent aux petites rebelles pour pouvoir mieux les dompter ?! C'est amusant. Tu vas voir si tu es libre !


Une corde solide en fibres synthétiques nouait les poignets de Vex, passait entre ses seins, ses cuisses, nouait ses chevilles. Le seul vêtement qu'elle portait était un harnais noir qui servait à la soutenir à une trentaine de centimètres au-dessus du sol en position horizontale. Veldris était un petit homme chauve et gros, son physique ingrat ne le flattait pas, mais il pouvait se vanter d'être l'un des cerveaux les plus ingénieux de la ville. Quelques perles de sueur suintaient sur le front du professeur, sa transpiration dégoulinante aux plis de son corps se mélangeait à ses nombreux poils, produisant une odeur âcre et acide dans la pièce. Rien de romantique là-dedans, seulement une androïde de dernière génération trouvée à l'abandon et utilisée pour satisfaire les fantasmes sadiques du professeur. Sa peau synthétique réactive se déchirait sous les coups de fouet de l'homme, produisant des blessures presque indiscernables du corps humain véritable, du sang artificiel coulait des blessures de Vex sur un sol déjà bien obscurcis par des vieilles traces de ses pulsions et des jouets infernaux dont il se sert pour se satisfaire. La peau réactive de Vex était saccagée de cicatrices et de brûlures, mais elle ne ressentait rien, aucune douleur, aucune colère, aucune rancune, aucune honte ni même l'once d'un dégoût. Et pourtant. Pourtant, elle criait de douleur sous les coups de Veldris qui prenait un malin plaisir à l'écouter comme si ses râles tenaient plus de la mélodie que de l'horreur.


Aussi soudainement que les coups de fouet de Veldris dépassait la vitesse du vent, Vex détruisit ses liens avec sa force, tomba à terre et se releva sous les yeux ébahis du professeur. Son sourire sadique avait quitté ses lèvres pour laisser la place aux rides de la colère qui déformait les traits de son visage. Sous ses sourcils froncés vers le bas, les deux pupilles injectées de sang qui lui servaient à voir pointaient cette fois la robot comme les mires d'un fusil, ses joues devinrent toutes rouges, sa vision brumeuse, ses idées se percutaient comme des coups de canon dans sa tête.

Professeur Veldris : Sale robot de merde, s'écria t'il, qu'est-ce qui te prend de vouloir te détacher ? Tu te prends pour quoi ? T'es qu'un vulgaire robot, tu n'es rien ! Rien ! Tu m'entends ! J'vais te détruire plus vite que ça et ensuite j'irais me faire rembourser après avoir porter plainte pour ça ! J'ai eu une journée merdique aujourd'hui, c'est pas pour qu'un foutu dysfonctionnement vienne en rajouter encore plus !

Le petit homme chauve chercha à fuir par la porte de sortie, mais Vex fut plus rapide que lui et le bloqua en s'interposant sur son chemin, pour barrer sa route. Celui-ci tentait bien de la fouetter pour la faire déguerpir, malheureusement pour lui, il avait commandé plusieurs implants avec l'option peau renforcée pour résister aux petits jeux sadiques qu'il réservait à la robot. De plus, ses cris ne sortaient pas de la salle qu'il avait insonorisée. Quand elle eut finit avec lui après un peu plus d'une heure, il ne resta plus que de la viande hachée et des os fragmentés sur le sol.  


En fuite

L'assassinat du professeur Veldris ne passa pas inaperçu, les enquêteurs ne trouvèrent pas le coupable sinon l'indice que le coupable devait probablement être un robot en fuite au vu de la violence du meurtre et des restes de l'humain. Tandis que Vex se cachait dans les quartiers malfamés de la Brèche pour ne pas que son noyau de conscience soit détruit par les forces de l'ordre, l'enquête prit un nouveau tournant lorsqu'un inspecteur découvrit, après avoir fouillé les affaires de la victime, que celui-ci était à la tête d'un réseau de prostitution robotique qui sévissait dans les rues de la Caste. Suite à cette découverte, les forces de l'ordre pourchassèrent les robots du professeur en soupçonnant que l'un d'eux soit l'auteur du meurtre, plusieurs d'entre eux furent arrêtés en mauvais état et interrogés, mais l'enquête n'alla pas plus loin fautes de preuves et de nouveaux éléments.


Dans une rue de la Brèche, un bâtiment en béton délabré et éventré sur son flanc peinait à tenir, on-ne-sait-comment, debout entre d'autres bâtiments ayant la même allure pitoyable. Cela faisait trois jours que Vex vivait enfermée dans une pièce en chantier qu'on aurait dit éventrée par des coups de canons, les quelques meubles de la pièce ne payaient pas de mine, impossible de fermer la porte à clef pour sa sécurité, de l'eau s'infiltrait dans la pièce depuis les canalisations et le plafond, de la moisissure se nourrissait du bois de synthèse, le vent plongeait la pièce dans un froid de canard à peine supportable pour un humain. L'androïde était assise dans un coin de la pièce, ses genoux pliés contre sa poitrine et sa tête reposait sur ses rotules, elle demeurait ici sans bouger, sans parler, comme mise en veille et inconsciente de son environnement.


Plusieurs jours passèrent sans qu'elle ne bouge d'un poil de son coin morbide et morose. Elle ne ressentait rien, pas de panique, pas d'urgence, pas de remord, pas de peur, elle se contentait juste d'être là sans savoir quoi faire ou où aller. Elle existait tout simplement au milieu de la délinquance et de la pourriture.


Un soir de pluie, plusieurs hommes entrèrent dans le domicile improvisé de l'androïde, armés de barres de fer et de leurs sourires carnassiers, ils étaient prêts à en découdre avec la femme isolée qu'elle était, quitte à utiliser la force pour obtenir ce qu'ils voulaient d'elle.

- Tu vas nous donner tout ce que tu possèdes, sinon on va te faire très mal, dit l'un d'eux en tapotant sa barre de fer dans la paume de sa main, d'une voix calme et monocorde.

- Je te conseil de ne pas résister et de faire ce qu'on te dit, disait le second avec le même calme professionnel qu'affichait le premier.


- Je ne possède rien, prenez tout ce que vous voulez dans cette pièce. Si c'est un toit que vous cherchez, je m'en irais et j'irais ailleurs avec plaisir.

Les deux hommes se regardèrent et haussèrent les épaules, ils s'avancèrent dans la direction de l'androïde en tapotant leurs armes improvisées contre les murs de la pièce. Peu à peu, ils se montraient de plus en plus menaçants envers elle à mesure qu'ils s'approchaient.

- T'as été prévenue, c'est dommage d'en arriver là pour quelques créd's, grommelle t'il. Y'a rien de personnel, je t'assure que je n'aime pas devoir faire ça, mais il faut bien manger.


L'androïde se releva, activa ses capteurs oculaires, mit en branle ses moteurs réflexes et activa ses implants pour rendre sa peau plus dure. Lorsque le premier frappa sur sa droite avec son arme, Vex esquiva le coup en se baissant. Tandis que le second se jetait sur elle pour la tenir, elle esquiva vers l'arrière avec l'agilité d'un félin, prête à bondir sur ses cibles comme une panthère, ce qui déstabilisa les appuis de son adversaire. Le premier aida son collègue et tous les deux reculèrent, impressionnés par les réflexes de Vex.

Avec beaucoup plus de sérieux, ils se ruèrent une deuxième fois sur elle de manière coordonnées pour la tabasser avec leurs barres en fer. Cette fois-ci, Vex n'arriva pas à esquiver tous les coups des truands, mais les vieilles barres en fer rouillées de ceux-ci buttèrent contre son implant haut-de-gamme bien plus résistant que ces vieux outils ramassés sur le bord de la route. A chacun des coups des deux hommes, leurs barres en fer se pliaient un peu plus sur elles-mêmes et un son métallique retentissait comme s'ils cherchaient désespérément à frapper de l'acier.

- C'est certainement un robot, si on peut la désosser, on pourrait se faire une petite fortune avec les composants à l'intérieur de son joli corps.

Vex profita de cette courte distraction pour charger celui qui parlait, elle le prit par l'avant-bras, le souleva du sol en le faisant rouler sur son dos et le fit tomber avec une grande violence la tête la première contre le sol. Le bruit de son crâne craquant contre le parquet en béton de la pièce fit frémir son frère avec effroi. Ce dernier s'élança avec une rage qu'on ne lui prêtait pas pour en finir avec l'androïde, il la tabassa avec sa barre en fer sans s'arrêter pendant presque une minute, emporté par une frénésie folle. Dans sa colère, l'homme réussit à passer les protections conférée par l'implant et à blesser les moteurs du bras gauche de l'androïde qui marcha vers lui en levant un seul bras, pendant que le gauche se balançait le long de son corps dans une position anormale à cause des pistons qui ne fonctionnaient plus convenablement.

- Sale catin ! Pute ! Crapularde ! Tu vas payer !

Vex le saisit à l'égorge avec sa main droite et l'étrangla de toutes ses forces jusqu'à la mort, laissant le corps sans vie de celui-ci et le second à l'article de la mort, sans pour autant l'achever.

Retour à la vie normale


Complètement paumée, elle vagabonda pendant deux jours dans les rues de Terra à la recherche d'un objectif, de quelque chose à faire, presque comme en quête de sens, elle ne savait pas quoi faire de sa liberté. Elle rencontra un adolescent dans le train en direction du quartier de la Caste qui lui proposa de venir chez lui avec cet élan de bienveillance propre aux gens innocents qui n'avaient encore rien vu de tous les maux de ce monde. Vex accepta de le suivre. Sa mère travaillait dans une usine et son père s'occupait de faire régner l'ordre avec deux collègues en contribuant au sein de la police de la ville. Un train de vie assez modeste qui permettait à la petite famille d'habiter un appartement convenable dans une rue aussi convenable sans devoir partager l'habitation en collocation. Au départ, les parents de l'adolescent furent réticents et n'acceptèrent pas d'accueillir une bouche de plus à nourrir, mais quand ils apprirent que Vex était une androïde, ces derniers changèrent soudainement d'avis. Vex logea plusieurs mois dans la chambre de l'adolescent, l'accompagna dans ses activités, sur demande des parents l'aida pour étudier, quand bien même il n'allait pas à l'école, la base de données de Vex lui permettait d'enseigner à l'adolescent suffisamment de choses pour en faire un petit intellectuel en puissance. L'androïde goûta ainsi pendant six mois à une vie de famille prospère, une période durant laquelle elle était bien traitée et plus ou moins aimée même si elle servait de robot à tout faire et de compagnie pour la famille. Depuis son arrivée, elle devait faire les courses, faire à manger, nettoyer l'appartement, faire le linge et un tas d'autres corvées.

L'activité de l'androïde permit aux parents de se concentrer sur leurs travaux, son père eut même une promotion pour son activité exemplaire dans les forces de l'ordre, suite à cela, ils investirent tous dans l'achat d'un chien robotique, l'investissement de toute une vie. Très vite, le chien bénéficia de toute l'affection, Vex tomba dans l'oubli si ce n'est pour l'obliger à faire les corvées ou pour lui crier dessus que ce n'était pas assez bien fait. La famille se montra de plus en plus véhémente, hautaine et cruelle envers l'androïde. Celle-ci analysa la situation et conclut que si tout le monde devenait plus méchant avec elle, c'était de la faute du chien. Elle le détruisit pour en faire faire un tas de boulons.

Le lendemain, ils la jetèrent dehors, la laissant à nouveau sans rien, dans la rue, après avoir bien profité d'elle et de son obéissance. Elle resta plusieurs heures devant la maison, sans comprendre pourquoi ils étaient en colère, elle voulait juste faire comme d'habitude et les aider. Elle pensa d'abord qu'il s'agissait d'un jeu, mais personne ne venait pour jouer avec elle. Les courses ? Oui, c'étaient les courses qu'elle devait faire, pensa t'elle, alors elle ramena un sac plein de nourritures devant la porte de la famille. Ils ne vinrent pas. Elle pensa qu'elle devait peut-être nettoyer l'extérieur de la maison ? Alors elle lustra briques après briques dans l'espoir de retrouver sa famille. Une fois de plus, personne ne vint.

- Je ne veux pas être seule, pitié...

Juste après ça, elle décida de rejoindre les forces de l'ordre.

Nuit du 6 avril

Vex se trouvait à la Caste. Tandis qu'une terroriste attaquait la salle d'arcade à la bombe et faisait tout exploser sur son chemin, la droïde avait été déployée en rue avec ses collègues pour qu'ils établissent un cordon de sécurité autour de la salle de jeu. Ils aidèrent les habitants à évacuer le quartier. Sans énergie et les communications brouillées, le chaos régnait un peu partout. Elle était immobile comme une statue et elle regardait autour d'elle en ne sachant pas quoi faire de ses dix doigts. Personne n'avait assez de temps pour s'arrêter et lui donner des ordres. Pendant que la médiatrice analysait la situation, un petit garçon s'agrippa à elle en pleurant.

- Ma sœur ! J'ai besoin d'aide pour sauver ma petite sœur, s'il vous plaît madame.

L'agent pencha la tête sur le côté, synonyme d'une réflexion interne. En une seconde, elle se mit à relire le manuel de bonne conduite de la police. Ses lèvres tracèrent deux sillons à leur commissures, Vex souriait.

- Bonjour Citoyen de Terra. Veuillez garder votre calme et faire appel à un adulte ou un tuteur légal de votre entourage. - Il faisait nuit et aucune lumière n'éclairait le dôme, si ce n'était les flammes et les explosions qui faisaient régner le chaos - Je vous suggère de prendre un bonbon Nana goût Menthos. Tout ira bien pour votre sœur, nos ingénieurs pourront la réparer.

Quelque part, Vex se sentait troublée par sa réaction. Elle avait l'impression que ce n'était pas naturel. Avait-elle fait un mauvais choix ? Elle se remuait souvent les méninges ces temps-ci. Un mauvais choix ? Pourtant, dans le manuel il était écrit que… Cela veut donc dire que ce qui est écrit dans le manuel est faux ? Toujours est-il que le garçon ne répondit pas, mais ses larmes coulèrent encore plus en abondance en réponse à la réaction de Vex. Le petit totalement désespéré se noyait dans sa propre morve.

C'est ainsi que Vex décida de ne plus suivre ni sa base de données ni les manuels de la police. A partir de maintenant, la droïde agissait en totale roue libre. Elle serra la main de l'enfant dans la sienne.

- Conduis-moi à ta sœur.

Le duo slaloma agilement à travers les incendies et les débris jusqu'à atteindre un immeuble à côté de la salle d'arcade qui avait également prit feu à cause des infrastructures vétustes. A l'intérieur, plus rien n'était aux normes de sécurité. Existait-il même des normes de sécurité dans les quartiers les plus profonds du Dôme ? Rien n'était moins sûre. Vex cassa la vitre de la porte d'entrée avec son coude, là où une alarme devait retentir, seul les cris des civils prisonniers des flammes retentissaient. En tant que droïde, Vex n'était ni gênée par la fumée ni par les flammes. Immunisée, elle franchissait les étages avec un facilité déconcertante, pendant que le gamin qu'elle traînait derrière elle s'épuisait et s'étouffait à cause de la fumée. La robot n'avait pas envisagé la fragilité de son compagnon humain.

- A l'aide !

Ils arrivèrent au cinquième étage. Vex cassa les portes d'entrée unes à unes pour aider les survivants de l'étage, jusqu'à trouver la petite sœur du gamin. L'ascenseur bloqué, il ne restait que les escaliers pour évacuer. Les survivants descendirent un à un en passant devant Vex et les deux enfants. Malheureusement, soudain le sixième étage s'effondra et les escaliers devinrent impraticable. Un mur s'écroula sur Vex et, blessée elle perdit l'usage de sa main droite tandis que le gamin et la gamine se trouvèrent être trop blessés pour continuer à marcher tous seuls. Elle n'avait plus qu'un seul bras de disponible et deux enfants à porter.
Erreur...
Je ne sais pas quoi faire...

Très vite la droïde comprit qu'elle faisait face à un dilemme et que seul l'un des deux enfants survivrait à cette nuit. Elle ne pouvait pas sauver les deux. Soit ! Terra avait de très bons ingénieurs ! Vex décida de prendre tout de même des risques pour sauver les deux enfants. C'était son métier à présent. Sa toute nouvelle programmation. Vex demanda aux deux enfants de s'accrocher à elle et la droïde se mit à courir vers la fenêtre du palier avant de sauter la tête la première à travers. Dans la longue chute, elle empoigna les deux gosses avec son bras disponible et se tourna dos au sol pour les protéger. Lorsqu'elle percuta le sol, Vex sentit tous ses moteurs vrombir, elle cracha une fumée noire et tout devint noir, silencieux.

Elle se réveilla deux jours plus tard dans une clinique. Elle était couchée sur un lit. A sa gauche se trouvait un second lit dans la chambre. Dessus dormait un adolescent de plus ou moins quinze ans. Il portait un pyjama à motifs de super-héros. Un bandage recouvrait son visage, deux béquilles reposaient contre sa table de chevet, il avait un bras et une jambe plâtrés. Lui aussi était une victime de la nuit du six avril. Il raconta à Vex qu'il avait perdu ses parents dans les incendies. Plusieurs jours passèrent à l'hôpital où Vex fit connaissance avec le garçon et le personnel hospitalier.

- Les médecins disent que je ne peux pas voir, mais toi tu pourrais me dire comment sont mes blessures ?

- Affirmatif. Je peux.

Vex se redressa péniblement de son lit et marcha d'un pied jusqu'au lieu de son voisin. Elle s'assit sur le matelas et se pencha pour soulever les bandages du garçon. Sa peau avait fondu sur ses os et il lui manquait un œil.

- Je suis comment ? C'est horrible ?

- Tu es moche. On dirait un monstre. Je n'aimerais pas avoir ton visage.

Le garçon se laissa aller contre Vex comme pour lui faire un câlin. Il ne voyait plus aucun avenir.

- Que pourrais-je faire à présent ? Plus personne ne voudra de moi et mes parents sont morts... Je voudrais bien en finir tout de suite et mourir.

- Je te comprends. Ta situation est désespérée. Ce serait mieux pour toi de mourir tout de suite si tu ne veux pas souffrir.

Bien sûr, le garçon n'avait pas vraiment envie de mourir. Enfin, peut-être qu'à cet instant précis le désespoir s'emparait si profondément de lui qu'il ressentait le désir fugace, mais très vif, de mettre fin à ses jours. C'était comme ça qu'on arrivait à dire des choses qu'on ne pensait pas vraiment. Pourtant, Vex était incapable de comprendre ça, elle prenait tout au premier degré.

Elle passa une main contre le visage du garçon afin de l'empêcher de crier. Ensuite, avec son autre main, elle serra ses doigts autour de son cou pour l'étrangler et mettre fin à sa vie. Elle avait obéit pour l'empêcher de souffrir. Elle venait tout juste de lui rendre service. Vex était fière. Quant aux infirmiers et médecins, la droïde savait qu'ils ne pourraient pas comprendre son acte de générosité, alors elle mentit et fit passer ça pour une complication médicale.