Ivoire (PV Jason)
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Terra :: LA VILLE :: Le Lys :: Zone pavillonnaire
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Ivoire (PV Jason)
- Tu veux dire la fille de ... ?
- Oui
- Ah écoute, vraiment, c'est une mauvaise idée, très mauvaise idée...
Regard surpris. Dominic porta sa cigarette à sa bouche. Il avala mal la fumée à force d'en nouer plus de pensées que de reflexes. La toux le prit. Sous le regard atterré de son confrère, il s'expliqua
- ...Son père... toussota-t-il
- Etait un bon allié je sais Dominic. Mais elle, c'est différent.
Il hocha la tête
- J'ai besoin... de...récupérer... une alliance pareille...
Ca, et autre chose. La Caste, Alma, elle saurait l'aider, d'une pierre deux coups... ces rumeurs sur Anita, il les vérifierait par lui-même
- Tu trouveras d'autres partenaires !
- Bon sang Sinoth ! il avait fini par regagner son souffle " Je ne t'ai jamais vu à ce point stresser pour une vulgaire gamine...calme-toi un peu..." il soupira, reprit une bouffée, les paupières plus closes " ce n'est qu'une grande enfant qui a perdu ses privilèges"
Dominic tenait les rennes. Anita avait plus besoin de lui que l'inverse.
- Tu ne comprends pas, elle ... je ne sais pas pourquoi elle cherche à remonter sa société, mais ce n'est pas du business.
- Quoi d'autre ? perpétuer la lignée, répandre leur influence sur le Lys pour en allonger leurs bras sur le reste de la cité... Ils faisaient tous pareil.
- "Dominic, je te dis de l'éviter, crois-en mon expérience."
D'une telle gravité ! C'était absurde, pensa Dominic.
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27 mars 8204
Wallace, inutile de me suivre partout...
Wallace fit mine de ne pas l'avoir entendue. Il conspua sur des lignes et des lignes sur sa tablette (qui ne l'avait pas quitté depuis 35 ans, l'en déloger pour un appareil holographique aurait été l'insulter...)
"Vos constantes ne sont pas au mieux Madame"
"Ah..." dit-elle d'une voix absente. Une diode était plantée dans la peau de son bras : elle mesurait constamment son pouls, la teneur du sang, la température, Anita avait tenté de l'arracher mais une alarme stridente à en réveiller tout l'immeuble hurlait à chaque fois sur la tablette de Wallace...
Encore deux jours, et elle pourrait s'échapper d'ici.
"Il vous faut manger quelque chose. Votre taux de glycémie..."
"n'est pas au mieux..." souffla Anita tandis qu'elle s'approchait de l'armoire : le pan se décala de lui-même. Une veste lui fut tendue par un bras robotique déférent. Malgré ses quelques années passées loin d'ici, Anita n'avait pas perdu les reflexes de cette vie. Elle l'attrapa sans sourciller. Petite, le bras robotique savait même qu'il fallait se pencher pour l'atteindre.
Il y aurait pu avoir plus de robots ici. Mais ils faisaient partie de ces familles qui préféraient les humains aux androïds, au grand dam de sa mère.
Pour le reste, la technologie se retrouvait dans les lignes angulaires de l'immeuble.
L'entrée scannait chaque visiteur par des faisceaux bleus qui glissaient sur les vêtements, et viraient au rouge à la moindre rencontre d'un implant ou d'une arme, les fenêtres pouvaient occulter le soleil, le visu avec l'extérieur, devenir miroir ou se faire voir de ses voisins, le recyclage de l'air officiait partout, les commandes intelligentes pouvaient lancer les écrans, les éteindre, et si l'on devait parler de l'étage où vivait sa mère... ah, des l'esbroufe, un spectacle oisif dont Anita se passait : en comparaison, son propre étage était d'une sobriété presque insultante.
Soudain, Wallace sursauta. La bague d'Anita clignota, et un écran à sa gauche, près de la porte de son salon, sonna.
"Un invité ?!" le ton de Wallace était presque outré. "Anita n'est pas en état de recevoir" devait-il penser, Anita l'imaginait bien de la sorte. Elle ravala son rire, posa une main amène sur son épaule.
"Vérifiez de qu'il s'agit, s'il vous plaît Wallace."
Le majordome ouvrit la bouche, la referma. Toujours un peu pris par l'émotion quand il retrouvait chez elle des manies de son père. Il accepta poliment et se dirigea vers l'ascenseur. Calme, Anita se retourna vers le miroir. Un pansement trop large recouvrait sa tête, par dessus : un bandage noué vers sa nuque qui le maintenait, fixé. Ses cheveux offraient un tableau étrange sous cet air accidenté, alors elle les noua en une queue de cheval, le regard un peu perdu... Puis elle passa sa longue veste grise. Si sa voix féminine et ses yeux plus en amande n'effaçaient pas mieux le doute, on aurait eu du mal à se figurer de ce corps androgyne, et cela lui importait très peu... Une légère trace bleutée fleurissait encore, à l'orée de sa pommette, elle la survola de son index ganté, presque avec intérêt. Elle avait été soignée par des pointures du Lys. Elle restait surprise par l'acuité des soins; à ce stade, technologie avancée comprise, ça relevait du brio... Pourtant, aucune satisfaction devant l'efficacité d'une telle prouesse. Juste, une immense fatigue. Bougeant des épaules pour aligner les plis de sa veste longue, elle finit par sortir.
A la sortie de l'ascenseur, elle rencontra la mine non plus outrée mais révoltée de Wallace. Cette fois elle ne put s'empêcher de rire.
"Les pronostics vitaux sont-ils au mieux?" lui demanda-t-elle. Il ne sembla pas saisir l'allusion qu'elle trouvait amusante.
"Il possède un implant, de police !" Il énumérait aussi fidèlement qu'avec sa tablette : cette fois en comptant sur ses doigts. "Il a accès au Lys. Est-il originaire d'ici ?"
"Je ne sais pas" dit-elle avec sérénité. Anita trainait peut-être des bévues qui ne s'étaient pas suffisamment bien effacées. Cela dit, il lui semblait très étonnant qu'un policier vienne taper à son immeuble, au plein centre des quartiers résidentiels du Lys, pour la décrier sur des hommes morts dans la Brèche dont la police se fichait bien. Jamais trop prudente, elle avisa sa tête à travers l'écran de sécurité, à quelques mètres de l'entrée.
"Ah."
"Vous le connaissez Madame ?"
Elle se massa l'arcade, un peu perplexe.
"Je l'ai déjà vu." admit-elle. Elle lança un regard oblique à Wallace, plus pragmatique.
"Laissez-le entrer. Il nous faudra de quoi boire."
Deux fois qu'il ouvrit la bouche pour la refermer, pas pour les mêmes raisons.
A contrecoeur, Wallace se hâta. Bien trop attaché à ses patrons, le vieux majordome tendit sa main vers le nouveau venu, pas pour la serrer, mais pour la présenter : paume ouverte.
"Bonjour. (il baissa la tête avec politesse) Pourriez-vous me présenter votre badge de police, que je puisse l'inspecter ? Êtes vous ici en service ? Auriez-vous quelque chose à reprocher à Madame ?"
Restée à distance honorable dans le hall d'entrée, Anita avança avec curiosité, les mains sagement rangées dans son dos. Sa longue veste bougeait avec paresse à chacune de ses foulées, alors qu'elle croisa le regard du brun qui n'avait pas encore passé le pas de la porte.
@Jason
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Lieu d'habitation : Nid de Coucou
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Anita
Réputé
Alias : Mastema
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biens débloqués
ARBALÈTE Semi-automatisée
Possède lunette de visée et gâchette qui permet de tendre automatiquement la flèche puis de tirer : arme débloquée -- 8 tirs possibles.
SABRE (longue lame)
les longues lames sont produites en très rare quantité : Objet de collection, possibilité de gagner en estime auprès de certains PNJ du MJ.
LICENCE DE COMMERCE
Licence virtuelle qui atteste de son droit à posséder un commerce. (10% de réduction sur les achats d'objets peu communs de la boutique)
BRACELET DE COMMUNICATION
une fois par mission/topic, l'objet permet de communiquer avec un partenaire à distance, en toute sécurité (pas d'interception possible par les ennemis/forces de l'ordre)
PLANEUR
Appareil imitant la forme d'un oiseau, filme une zone jusqu'à une altitude de 1000mètres qu'il envoie vers le boitier holographique du possesseur. (par temps peu brumeux, patrouille depuis les airs - hors Lys et plateformes)
CAPE THERMO-INVISIBLE
Permet de se confondre dans le paysage tout en absorbant la chaleur du corps - invisible donc des lunettes de vision nocturne. (une fois par topic/mission, permet d'esquiver un adversaire/les forces de l'ordre (limite de 3 personnes).)
Re: Ivoire (PV Jason)
IVOIRE
feat.Anita & Jason
27/03/8204, Le Lys. 16:28.
Le Lys. Un secteur hostile appartenant à un lointain passé désormais révolu. Une zone qu'il avait choisi de ne plus approcher depuis la mort de sa mère, et depuis sa fuite en avant. Une frontière, qu'il avait juré de ne plus jamais franchir...
Et pourtant, il se trouvait désormais devant l'un des immeubles de ce secteur réservé à l'élite. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, l'avait forcé à briser sa promesse...
La veille. Rues de la Caste. 21:34.
- Pitié... Je te répète qu'on me l'a assignée de force ! Vas donc te plaindre à Carter !
- Mouais... En attendant, son corps parfait d'androïde doit pas être trop gênant à supporter, j'imagine, rétorqua Mei d'une voix jalouse.
- Que voulais tu que je fasse ?! Que je me fasse porter pâle ?! Et puis d'ailleurs, pourquoi on est en train de parler de ça en pleine patrouille ?!
Soudain, la jeune détective s'immobilisa, le souffle rauque, comme si elle avait couru un marathon, alors qu'ils ne faisaient que patrouiller en marchant tranquillement.
- Mei ? Ca va ? Demanda alors Reid.
Pour toute réponse, la jeune femme s'effondra au sol, inerte. Rock s'agenouilla aussitôt auprès d'elle, visiblement paniqué:
- Mei ? Mei, tu m'entends ?!
Il vérifia ses pupilles, mais celles ci étaient dilatées. Quant à son pouls, il battait beaucoup trop vite.
- Reid, appelle une ambulance, vite !
Le jeune médiateur s'exécuta alors que Jason inspectait le corps de sa jeune amie. Il remarqua alors de gros hématomes qui étaient apparus ça et là à divers endroits, sur son corps.
Un message arriva sur son holo bracelet à cet instant. Un message de son père... "Lieu habituel. Une heure."
Le cerveau du ténébreux sembla alors exploser, tant il fonctionnait à fond. Et moins d'une minute plus tard, Mei refit surface. Elle cligna des yeux plusieurs fois, papillonna, visiblement confuse. Jason tâta son pouls, qui semblait revenu à la normale. Ca ne pouvait pas être une coincidence. Ca n'était JAMAIS une coincidence quand Reynarth était dans le coup...
Il inspecta à nouveau les hématomes sur le corps de Mei, mais constata alors avec stupéfaction qu'ils avaient disparu...
Une heure plus tard.
Jason débarqua au sommet de l'immeuble déserté et plongé dans la pénombre. C'était toujours ici qu'il rencontrait l'Homme Trouble, lorsque ce dernier le forçait à venir lui parler.
- Tu es en retard, mon fils, s'exclama sobrement l'homme aux tempes grisonnantes en sortant des ombres, vêtu d'un long manteau noir.
- A quoi est ce que tu joues ?! C'était toi, pas vrai ?! C'est toi qui a fait du mal à Mei ?! Répondit le brun d'un ton particulièrement agressif.
Aussitôt, son père leva une main qui se voulait apaisante. Pourtant...
- Tu avais besoin d'un petit rappel à l'ordre, Jason. Ta rétrogradation m'a compliqué les choses.
- Parce que c'est ma faute si j'ai été rétrogradé, maintenant ?! S'exclama t'il, de plus en plus énervé.
- Ne me prends pas pour un idiot, s'il te plaît. Je sais très bien ce que tu as essayé de faire.
Les deux hommes s'observèrent quelques instants, et Reynarth reprit en s'approchant de son fils.
- Tu as cherché à te faire rétrograder dans le but de me pousser à te laisser tranquille.
Rock ne répondit rien, mais ses traits se durcirent, et ses mâchoirent se serrèrent.
- Tu oublies un peu vite que la vie de ton amie est entre mes mains, je crois.
Il lui tournait autour tout en parlant, visiblement décontracté.
- Tu oublies qu'il suffit d'un geste pour qu'elle meure. Tu joues avec le feu, Jason. Et depuis trop longtemps.
Il s'immobilisa face à lui, et son index se posa sur la poitrine du policier:
- On arrête de jouer, maintenant. Tu vas être un bon policier et récupérer ta place. Sans quoi, je ne donne pas cher de la peau de cette charmante petite Mei. Suis je clair ?
- Limpide... Mumura le brun d'une voix glaciale avant que son père ne sourie, visiblement satisfait, avant de disparaître dans les ombres par lesquelles il était apparu.
27/03/8204, Le Lys. 16:28.
Perdu dans ses pensées, Jason passa à travers les scans, insensible à ceux ci, ou bien à la grandeur des lieux. Contrairement à la plupart des gens des bas quartiers qui rêvaient de vivre dans ces palaces sans en connaître le véritable prix à payer, lui avait déjà vécu dans ce genre d'endroit, de lieu sans âme. Et il avait tout quitté sans regret dans le but de se bâtir une nouvelle vie.
Toujours absent, il progressa dans le bâtiment jusqu'à ce que Wallace ne l'arrête, ce qui le ramena brusquement à la réalité.
- Je ne suis pas ici en service. Il s'agit d'une visite privée. Mais... Si vous y tenez...
Il sortit malgré tout son badge de médiateur, et permit au domestique de l'inspecteur sans la moindre retenue.
- Je souhaiterais parler à Anita. Elle pourra peut être m'aider, en souvenir du bon vieux temps...
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Jason
Réputé
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LUNETTES À VISION NOCTURNE
Permet de mesurer les infra-rouges (vision nocturne) les spectres de chaleur et de mettre en lumière les empreintes et les fluides.
BOUSSOLE
On ne sait jamais quand, mais lors de rares situations du MJ, un dés chiffre D100 pourra vous être demandé d'être lancé. Celui-ci devra tomber entre 1 et 10 pour vous offrir un succès automatique.
CHAMP DE FORCE PROTECTEUR
valable 2 tours -- permet de se protéger des attaques physiques, d'armes blanches ou/et à feu. Ne permet pas de frapper ou tirer au travers.
PISTOLET LASER DE BASE
Arme de policier de rang II : 15 tirs avant décharge
FUSIL À POMPE IMO
Lourd mais résistant, noir ou bleu foncé, rare en circulation : 6 tirs possibles.
COUTEAU "REQUIN DÉVOREUR"
Sa seconde lame cachée dans la première est un verre coupant renforcé qui peut découper les métaux peu épais
Re: Ivoire (PV Jason)
La pauvre Wallace tourna et retourna le badge sous tous ses angles, mais forcé d'admettre l'absence manifeste d'entourloupe, il le lui rendit avec un air contenu (synonyme d'aigreur) et le laissa passer.
Mains toujours rangées dans le dos, Anita remercia son majordome. Elle se décala sagement sur le côté quand le flic entra dans le hall.
Ici, les murs étaient lisses, d'un blanc ivoire, de même que les armoires encastrées dedans. Le sol était d'un métal onyx sans limite comme une huile noire qui créait un écho similaire à celui d'un carrelage. A côté, quelques fauteuils d'un beige moutonneux, deux canapés qui bordaient, en arc de cercle, l'escalier central systématiquement boudé au profil des ascenseurs.
Il n'y avait absolument aucun tableau, pas la moindre décoration. L'endroit était à la fois froid et grandiose, tant et si qu'on eût du mal à savoir si on l'aimait ou si on voulait en réchapper.
Lorsqu'il s'approcha, elle lui lança un regard curieux, docile et calme. L'héritière de cette tour lui offrit une poignée de main brève mais énergique qui trahissait ses entrainements physiques. L'autre gardé dans son dos, elle baissa à demi la tête par politesse, comme elle avait appris à le faire au travers de sa génération, des attitudes surannées qui n'avaient pas tant de valeurs pour d'autres...
"en souvenir du bon vieux temps ... ?" lui demanda-t-elle sans comprendre, avec un demi-sourire, au moment de relever la tête. Avant qu'il étaie ses propos, elle préféra lui désigner une porte, la plus au centre vers leur droite.
"Je vous en prie, nous serons plus tranquilles pour discuter."
Malgré son état encore faible, elle le devança, sa démarche aérienne quoique rigide - à force de s'être faite rappeler à l'ordre d'en garder le dos droit, de toujours savoir se tenir (ce qui lui faisait défaut, encore aujourd'hui, c'était ces mains dans les poches...)- Par un geste leste, elle lui ouvrit la porte avec galanterie. Son regard le scruta sans gêne, si ça pouvait éveiller chez lui ces attitudes qu'il plaisait à Anita de remarquer chez les autres. Leur manie de se comporter en fonction de la gente, leurs à priori, leur fierté ou besoin de contrôle, tous ces aspects ou travers rendus possibles par cette seule éducation dans ce certain environnement, de leurs traumas à leurs rancoeurs, de leurs envies à leurs projets, toujours ce quelque chose qui en ressortait.
Dans le salon tout en longueur, le contraste était étrange.
Les murs étaient noirs, ceints dans le fond par deux bibliothèques hautes sur lesquelles Anita avait, petit à petit, déposé quelques livres qu'elle avait réussi à glaner (contrairement à elle, son père avait toujours détesté les livres en fibres synthétique) Des bouquets de fausses plantes sèches, qui juraient agréablement avec la pierre charbonneuse, un balcon intérieur, dans le prolongement de fenêtres résistantes, impossibles à ouvrir, qui donnaient sur leur monde plus futuriste, et au centre de cela : une cheminée, électrique, surplombée par une grande horloge ronde, fonctionnelle et silencieuse
Le coût d'une telle pièce devait dépasser le million de crédits. Anita l'utilisait pourtant pour les invités de passage. Elle ne réservait le septième étage, son étage en l'occurrence, qu'aux partenaires importants... à savoir quasi plus personne.
"Vous ne venez pas pour la fusillade, je me trompe ? En quoi puis-je vous aider ?"
Elle avait beau faire des efforts de politesse, la fatigue érailla sa voix. A peine une semaine qu'elle était sortie d'un coma artificiel. Elle devait subir des injections à la pelle pour conserver ses facultés motrices, sa mémoire avait du mal à ramifier les connexions entre elles, c'était sans compter ce bandage sur son crâne, rattaché à sa nuque, qui lui donnait l'air d'avoir réchappé à une rixe du fossé.
Ici, le rapport de cette visite lui laissait plus de curiosité que de préoccupation car ses pensées étaient enfin occupées à cogiter vers ailleurs... Etait-il originaire du Lys ?
Anita en devinait peu des habitants du Lys. Il régnait dans cette zone des genres divers et bigarrés que son père avait éloignés de sa vue, car jugés "peu efficient à ses yeux".
Ce qu'elle devinait, par contre, c'est qu'il fallait détenir une bonne dose de courage, ou d'assurance, pour frapper en tant que policier à la tour d'une richissime habitante du Lys qu'on aurait croisée qu'une fois...lors d'une fusillade.
De quoi avait-il besoin ?
Debout derrière un des canapés, l'hôte préféra s'appuyer de ses mains contre le haut du dossier. Elle lui lança un regard interrogateur, très détachée, presque comme si elle lui faisait remarquer, plus par défaut, tout le décalage de sa venue en ces lieux.
@Jason
Mains toujours rangées dans le dos, Anita remercia son majordome. Elle se décala sagement sur le côté quand le flic entra dans le hall.
Ici, les murs étaient lisses, d'un blanc ivoire, de même que les armoires encastrées dedans. Le sol était d'un métal onyx sans limite comme une huile noire qui créait un écho similaire à celui d'un carrelage. A côté, quelques fauteuils d'un beige moutonneux, deux canapés qui bordaient, en arc de cercle, l'escalier central systématiquement boudé au profil des ascenseurs.
Il n'y avait absolument aucun tableau, pas la moindre décoration. L'endroit était à la fois froid et grandiose, tant et si qu'on eût du mal à savoir si on l'aimait ou si on voulait en réchapper.
Lorsqu'il s'approcha, elle lui lança un regard curieux, docile et calme. L'héritière de cette tour lui offrit une poignée de main brève mais énergique qui trahissait ses entrainements physiques. L'autre gardé dans son dos, elle baissa à demi la tête par politesse, comme elle avait appris à le faire au travers de sa génération, des attitudes surannées qui n'avaient pas tant de valeurs pour d'autres...
"en souvenir du bon vieux temps ... ?" lui demanda-t-elle sans comprendre, avec un demi-sourire, au moment de relever la tête. Avant qu'il étaie ses propos, elle préféra lui désigner une porte, la plus au centre vers leur droite.
"Je vous en prie, nous serons plus tranquilles pour discuter."
Malgré son état encore faible, elle le devança, sa démarche aérienne quoique rigide - à force de s'être faite rappeler à l'ordre d'en garder le dos droit, de toujours savoir se tenir (ce qui lui faisait défaut, encore aujourd'hui, c'était ces mains dans les poches...)- Par un geste leste, elle lui ouvrit la porte avec galanterie. Son regard le scruta sans gêne, si ça pouvait éveiller chez lui ces attitudes qu'il plaisait à Anita de remarquer chez les autres. Leur manie de se comporter en fonction de la gente, leurs à priori, leur fierté ou besoin de contrôle, tous ces aspects ou travers rendus possibles par cette seule éducation dans ce certain environnement, de leurs traumas à leurs rancoeurs, de leurs envies à leurs projets, toujours ce quelque chose qui en ressortait.
Dans le salon tout en longueur, le contraste était étrange.
Les murs étaient noirs, ceints dans le fond par deux bibliothèques hautes sur lesquelles Anita avait, petit à petit, déposé quelques livres qu'elle avait réussi à glaner (contrairement à elle, son père avait toujours détesté les livres en fibres synthétique) Des bouquets de fausses plantes sèches, qui juraient agréablement avec la pierre charbonneuse, un balcon intérieur, dans le prolongement de fenêtres résistantes, impossibles à ouvrir, qui donnaient sur leur monde plus futuriste, et au centre de cela : une cheminée, électrique, surplombée par une grande horloge ronde, fonctionnelle et silencieuse
Le coût d'une telle pièce devait dépasser le million de crédits. Anita l'utilisait pourtant pour les invités de passage. Elle ne réservait le septième étage, son étage en l'occurrence, qu'aux partenaires importants... à savoir quasi plus personne.
"Vous ne venez pas pour la fusillade, je me trompe ? En quoi puis-je vous aider ?"
Elle avait beau faire des efforts de politesse, la fatigue érailla sa voix. A peine une semaine qu'elle était sortie d'un coma artificiel. Elle devait subir des injections à la pelle pour conserver ses facultés motrices, sa mémoire avait du mal à ramifier les connexions entre elles, c'était sans compter ce bandage sur son crâne, rattaché à sa nuque, qui lui donnait l'air d'avoir réchappé à une rixe du fossé.
Ici, le rapport de cette visite lui laissait plus de curiosité que de préoccupation car ses pensées étaient enfin occupées à cogiter vers ailleurs... Etait-il originaire du Lys ?
Anita en devinait peu des habitants du Lys. Il régnait dans cette zone des genres divers et bigarrés que son père avait éloignés de sa vue, car jugés "peu efficient à ses yeux".
Ce qu'elle devinait, par contre, c'est qu'il fallait détenir une bonne dose de courage, ou d'assurance, pour frapper en tant que policier à la tour d'une richissime habitante du Lys qu'on aurait croisée qu'une fois...lors d'une fusillade.
De quoi avait-il besoin ?
Debout derrière un des canapés, l'hôte préféra s'appuyer de ses mains contre le haut du dossier. Elle lui lança un regard interrogateur, très détachée, presque comme si elle lui faisait remarquer, plus par défaut, tout le décalage de sa venue en ces lieux.
@Jason
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Anita
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SABRE (longue lame)
les longues lames sont produites en très rare quantité : Objet de collection, possibilité de gagner en estime auprès de certains PNJ du MJ.
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Permet de se confondre dans le paysage tout en absorbant la chaleur du corps - invisible donc des lunettes de vision nocturne. (une fois par topic/mission, permet d'esquiver un adversaire/les forces de l'ordre (limite de 3 personnes).)
Re: Ivoire (PV Jason)
IVOIRE
feat.Anita & Jason
Un sourire amusé aurait presque pu déformer son visage de marbre lorsque Wallace constata qu'il s'agissait d'une vraie plaque, si la raison pour laquelle il se présentait ici n'était pas aussi grave. Il n'avait pas envie de rire.
Sans mot dire, il récupéra sa plaque en l'arrachant d'un geste un peu sec des mains du majordome, et la rangea à sa ceinture, avant de s'approcher d'Anita.
Aussitôt, son regard se plissa: cette pièce était bien trop lumineuse, bien trop claire et brillante pour lui. Une telle décoration qui lui fit penser à une cellule capitonnée et qui le mit si mal à l'aise qu'il en vint à détailler les lieux avant même de poser les yeux sur la jeune femme. Ce qu'il fit, lorsqu'elle reprit ses mots. Et c'est alors que son expression parut légèrement troublée. Cette femme, il l'avait vue durant le casse du bar, le Cocks Storm. Ils auraient pu y rester tous les deux, d'ailleurs. Mais jamais il n'aurait pu imaginer que la petite fille qu'il avait autrefois protégé des attaques d'une bande de gosses de riches durant l'une des soirées de son père était en fait cette jeune femme.
Il hésita un instant, lorsqu'elle l'invita à le suivre. Il n'était pas encore sûr et certain qu'il s'agisse bien d'Anita, et non d'une doublure servant de garde du corps. Les riches avaient les moyens de se payer ce genre de sécurités. Il en savait quelque chose...
Finalement, lorsqu'elle le dépassa, il lui emboîta le pas, mains dans les poches, et cigarettes aux lèvres. Il en profita pour l'observer, pour la détailler: elle n'avait pas l'air en grande forme et le bandeau qu'elle portait suggérait des blessures très récentes, mais il n'en fit pas mention.
En revanche, sa posture, et sa démarche, attirèrent son attention: c'étaient celles d'une fille de bonne famille, à n'en pas douter. Il y avait très peu de chances qu'une garde du corps aille jusqu'à copier ce genre de démarche, même si ce n'était pas totalement impossible. Aussi commença t'il à réellement penser qu'il s'agissait d'Anita.
- Oui... Tu ne dois pas t'en souvenir, tu étais trop jeune pour ça. Mais toi et moi, on s'est rencontrés, lorsqu'on était encore que des enfants. Dis moi, Anita... Les anges te tiennent ils toujours compagnie ? Ou bien as tu basculé du côté des démons... ? Lui demanda t'il alors qu'ils entraient dans une pièce au contrastant de façon saisissante avec la zone précédente.
Dans cette atmosphère d'ébène, Jason se sentit immédiatement plus à l'aise. Il était fait pour vivre dans les ombres. Il n'aimait pas la lumière trop vive.
- Vous ne venez pas pour la fusillade, je me trompe ? En quoi puis-je vous aider ?
La veille. Hôpital de la Trinité.
Demeurée seule dans la salle de tests, Harper fixait son échantillon sanguin d'un air dubitatif. Soupirant, elle s'enfonça à nouveau dans son fauteuil, et décida de refaire sa longue queue de cheval qui était en train de se décoiffer, le temps de se donner quelques secondes de réflexion. Ses longs cheveux bruns voletèrent lorsqu'elle se recoiffa, et alors qu'elle allait se replonger dans son observation, la porte du laboratoire s'ouvrit. Un homme, une cigarette aux lèvres, passa la porte par l'ouverture sans avoir frappé, ce qui agaça la jeune femme, un peu maniaque sur les bords.
- Docteur Harper ?
- Vous êtes ? Demanda le docteur en fixant le mégot de Jason avec insistance.
- Inspecteur Jason. Je voulais savoir si vous...
- Il est interdit de fumer ici, inspecteur ! Soyez gentil d'éteindre votre cigarette, trancha t'elle d'un air un peu pincé.
Rock referma la porte derrière lui, son air poli ayant disparu. Elle voulait la jouer comme ça ? Parfait...
- Je suis aussi un proche de Mei, votre patiente.
Aussitôt, la jeune femme se leva, visiblement déstabilisée par une telle révélation.
- Oh... Euh... Je vois...
- Comment va t'elle, docteur ?
- Eh bien, je... Vous êtes de la famille ?
- Epargnez moi vos foutaises de secret médical, d'accord ? Je suis sa seule famille ! Qu'est ce qui s'est passé ?! Je la connais très bien et je sais qu'elle n'est pas cardiaque.
- Approchez... Venez voir par vous même... Murmura la jeune femme en l'invitant à s'assoir devant le microscope.
Le brun s'exécuta aussitôt. Au début, il ne vit rien, simplement des cellules. Et puis soudain... il aperçut des petites choses en train de bouger tout doucement.
- Qu'est ce que c'est que ça... ? Murmura t'il sans quitter l'échantillon des yeux.
- Je n'en sais rien... Mais gardez les yeux dessus...
Soudain, certains de ces objets se répliquèrent d'un seul coup sous l'oeil effaré du policier.
- Elles se sont...
- Oui...
- Vous avez une théorie ? Demanda le brun après avoir enfin décollé son nez du microscope.
- J'ai beaucoup de théories... Mais aucune ne tient la route.
- En tout cas, pas officiellement, n'est ce pas ?
Harper observa Jason comme si elle le voyait pour la première fois. Il ne ressemblait pas à un flic ordinaire. Il semblait avoir davantage de connaissances que la plupart des flics qu'elle croisait généralement.
- Donnez moi une fiole de ce sang. Je vais mener mon enquête.
- Vous ne trouverez rien. Si je n'ai pas réussi, je ne vois pas bien comment un policier pourrait...
- Disons simplement que... nous n'avons pas exactement les mêmes contacts... Oh, et docteur ! Ne dites rien à Mei, d'accord ? Lança le brun avant de pousser la porte. Elle est déja assez anxieuse par nature comme ça. Inutile d'en rajouter...
- Entendu...
Présent.
- En quoi puis-je vous aider ?
Jason récupéra une petite fiole de sang dans la poche intérieure de sa veste, qu'il tendit à la jeune femme.
- Non, en effet. J'ai besoin d'informations... Là dessus. Ou plus exactement... Sur ce que ce sang contient...
Il s'approcha, et donna l'objet à Anita, avant de reculer, tout en continuant à détailler la pièce.
- Une amie à moi a fait une sorte d'attaque cardiaque, récemment. Mais je la connais. Je sais que son coeur va très bien. J'ai donc mené ma petite enquête, et j'ai très rapidement découvert un "intrus" dans son sang. J'ai déjà quelques théories sur la nature de cet intrus. Mais je préfère te laisser faire quelques recherches de ton côté, avant toute chose. Je ne veux pas influencer ton jugement.
Son regard fixa la cheminée quelques instants, et il reprit:
- Je me doute bien que tu ne feras pas ça par pure bonté d'âme. Si nous nous connaissions étant enfants, je comprends bien qu'aujourd'hui, tu as tout oublié, tu étais trop jeune pour ça. Mais cette personne, cette amie, est importante pour moi. Et si je ne fais rien, d'autres de mes amis pourraient être ciblés à l'avenir. Alors j'ai besoin de tes services. Emploie tes contacts au Lys, fais ce que tu dois faire pour trouver la vérité... je veux savoir ce qu'il en est réellement... Je te le revaudrai, c'est une promesse.
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Jason
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Re: Ivoire (PV Jason)
Toute cette familiarité... Anita resta immobile, un peu circonspecte. Elle réfléchissait aux mots de l'autre. S'il fallait admettre que le métier de policier - de son propre avis- poussait au bluff et au mensonge à tour de bras, personne n'aurait pu lui citer aussi clairement ces concepts d'anges dont elle se berçait petite. En silence, elle contourna le fauteuil pour s'y asseoir. Son regard trop clair le fixa quand elle récupéra de sa main la fiole, tandis qu'il lui expliquait ses besoins. Elle n'eut aucun intérêt pour la fiole, sembla plus lasse à mesure qu'il parlait.
Cette façon d'invectiver, par nature. Fournir des demandes clairs. Déformation professionnelle... Mais un médiateur, lui ? Les médiateurs ne s'exprimaient pas de la sorte...
Sous un soupir absent, Anita reposa la fiole sur la table basse, pour fouiller dans sa veste longue. Elle en ressortit une cigarette, allant se pencher pour recentrer le cendrier sur la table qu'elle jugeait un peu trop en deçà.
Alors elle prit une longue taffe, s'octroya le droit de fermer les yeux pour la savourer. Wallace allait bondir au plafond, elle n'était pas censée fumer. "Qu'est-ce que vous avez fait pour vous attirer le courroux de vos supérieurs ?" finit-elle par souffler en refermant d'un clic le briquet, incapable de masquer le plaisir de cette bouffée.
Elle essayait de se quantifier le genre de type qu'il pouvait être. Un homme fier, avec des principes. Qui aimait tenir les reines. Mais capable de se sacrifier pour ceux qu'il aimait... ? Alors s'il était venu là, c'est qu'il devait vraiment être dans la merde. Anita pouffa un peu, se risquant à une grimace désolée auprès de l'homme tourné vers la cheminée.
"Je ne vous connais pas, Jason... hélas, ma mémoire me fait défaut, et depuis si longtemps..." elle lui désigna sa tête bandée "non lié à un quelconque incident, c'est à mon manque tout entier de facultés que je le dois. Je suis, en soi, une personne très normale..." d'un geste leste, le regard plus absent, elle détacha la cendre dans le joli cendrier noir...
"Mais j'ose imaginer que plusieurs rencontres auraient tôt fait de me mettre la puce à l'oreille même pour une simple d'esprit comme moi... Aussi, nous ne nous connaissions pas, étant enfants, et sur ça, permettez-moi de rectifier votre discours." son langage très formelle à son égard, une distance qu'Anita lui faisait comprendre. Elle lui envoya un sourire timide, avec grande politesse.
"Pour le reste, la vie est injuste. Tous les jours des gens meurent sous ce dôme. Et fort de ma courte expérience... je ne me lie pas aux promesses..." Elle ne lui demanda pas ce qu'il saurait lui proposer d'intéressant en échange... Non, elle préféra poser une autre question.
"Dites-moi donc. Qui était votre famille ?"
Il lui semblait inconcevable qu'un petit médiateur dans une zone commerciale retourne chaque soir dormir dans les rues somptueuses du Lys, question de bon sens.. non ?
Morte, ou reniée. Ca ne serait pas nouveau... les chutes allaient si vite, quand on nichait si haut.
@Jason
Cette façon d'invectiver, par nature. Fournir des demandes clairs. Déformation professionnelle... Mais un médiateur, lui ? Les médiateurs ne s'exprimaient pas de la sorte...
Sous un soupir absent, Anita reposa la fiole sur la table basse, pour fouiller dans sa veste longue. Elle en ressortit une cigarette, allant se pencher pour recentrer le cendrier sur la table qu'elle jugeait un peu trop en deçà.
Alors elle prit une longue taffe, s'octroya le droit de fermer les yeux pour la savourer. Wallace allait bondir au plafond, elle n'était pas censée fumer. "Qu'est-ce que vous avez fait pour vous attirer le courroux de vos supérieurs ?" finit-elle par souffler en refermant d'un clic le briquet, incapable de masquer le plaisir de cette bouffée.
Elle essayait de se quantifier le genre de type qu'il pouvait être. Un homme fier, avec des principes. Qui aimait tenir les reines. Mais capable de se sacrifier pour ceux qu'il aimait... ? Alors s'il était venu là, c'est qu'il devait vraiment être dans la merde. Anita pouffa un peu, se risquant à une grimace désolée auprès de l'homme tourné vers la cheminée.
"Je ne vous connais pas, Jason... hélas, ma mémoire me fait défaut, et depuis si longtemps..." elle lui désigna sa tête bandée "non lié à un quelconque incident, c'est à mon manque tout entier de facultés que je le dois. Je suis, en soi, une personne très normale..." d'un geste leste, le regard plus absent, elle détacha la cendre dans le joli cendrier noir...
"Mais j'ose imaginer que plusieurs rencontres auraient tôt fait de me mettre la puce à l'oreille même pour une simple d'esprit comme moi... Aussi, nous ne nous connaissions pas, étant enfants, et sur ça, permettez-moi de rectifier votre discours." son langage très formelle à son égard, une distance qu'Anita lui faisait comprendre. Elle lui envoya un sourire timide, avec grande politesse.
"Pour le reste, la vie est injuste. Tous les jours des gens meurent sous ce dôme. Et fort de ma courte expérience... je ne me lie pas aux promesses..." Elle ne lui demanda pas ce qu'il saurait lui proposer d'intéressant en échange... Non, elle préféra poser une autre question.
"Dites-moi donc. Qui était votre famille ?"
Il lui semblait inconcevable qu'un petit médiateur dans une zone commerciale retourne chaque soir dormir dans les rues somptueuses du Lys, question de bon sens.. non ?
Morte, ou reniée. Ca ne serait pas nouveau... les chutes allaient si vite, quand on nichait si haut.
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Anita
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les longues lames sont produites en très rare quantité : Objet de collection, possibilité de gagner en estime auprès de certains PNJ du MJ.
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Licence virtuelle qui atteste de son droit à posséder un commerce. (10% de réduction sur les achats d'objets peu communs de la boutique)
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Appareil imitant la forme d'un oiseau, filme une zone jusqu'à une altitude de 1000mètres qu'il envoie vers le boitier holographique du possesseur. (par temps peu brumeux, patrouille depuis les airs - hors Lys et plateformes)
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Permet de se confondre dans le paysage tout en absorbant la chaleur du corps - invisible donc des lunettes de vision nocturne. (une fois par topic/mission, permet d'esquiver un adversaire/les forces de l'ordre (limite de 3 personnes).)
Re: Ivoire (PV Jason)
IVOIRE
feat.Anita & Jason
Jason n'était pas un homme très maniéré. Il n'aimait pas vouvoyer les autres, tout comme il n'aimait pas non plus qu'on le vouvoie, lui même. Tout ça lui rappelait un peu trop son passé, qu'il essayait depuis longtemps de fuir et de rayer de sa vie. Mais tant que son père serait après lui, tout ça serait inutile. Il l'avait compris, en voyant Mei dans ce lit d'hopital quelques heures plus tôt. Il savait que fuir n'était plus une solution, désormais. Et c'était précisément pour ça qu'il avait choisi d'affronter son passé en revenant au Lys, la source du mal, pour trouver des réponses.
- Qu'est-ce que vous avez fait pour vous attirer le courroux de vos supérieurs ?
- La liste serait trop longue... Mais il paraît que je souffre d'écarts de conduite répétés, et de problèmes envers les figures d'autorité, répondit le brun avec un sourire narquois, pour la première fois.
L'entretien se poursuivit et comme redouté, sa parole ne fut pas suffisante pour convaincre Anita de l'aider. Il n'en fut pas surpris.
- C'est juste... On ne s'est rencontrés qu'une seule fois, ce qui est largement insuffisant pour prétendre "connaître" quelqu'un, que ce soit hier ou aujourd'hui.
Il plissa les yeux en écoutant son petit discours sur la vie injuste, froide, bien qu'exacte, pour être honnête.
- C'est compréhensible...
- Dites-moi donc. Qui était votre famille ?
- L'Homme Trouble, ça vous parle ? Mentionna t'il en commençant à la vouvoyer à son tour, bien qu'il n'aime pas ça. Je suis le fils de Reynarth.
Il ne chercha même pas à s'en cacher. Il n'était pas là pour ça. Pour la simple et bonne raison que ce qui avait touché Mei était très certainement lié de près ou de loin aux menaces de son père. Il en avait l'intime conviction. Encore fallait il comprendre ce qui s'était réellement passé, et établir un lien. Après quoi, le moment des sanctions viendrait...
- J'ai quitté le Lys il y a bien longtemps, Anita. Je suis revenu uniquement pour ça, indiqua t'il en pointant la fiole du doigt. Est ce que vous pouvez m'aider, ou pas ?
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Lourd mais résistant, noir ou bleu foncé, rare en circulation : 6 tirs possibles.
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Re: Ivoire (PV Jason)
Est-ce que vous pouvez m'aider ?
Cette question, aaah, qu'elle fut agréable à entendre pour Anita ! Elle sourit, se délectant en silence de son changement de dialogue, d'attitude. Sage, beaucoup plus sage. Au même moment, le majordome entra avec un plateau. Dans un mouvement de veste, elle se releva prestement. Wallace était vieux, fatigué, et Anita avait besoin de reproduire les gestes d'une vie qu'un cyborg avait failli lui arracher. Il s'empourpra. Elle le rassura en lui tapotant l'épaule, avant de lui saisir le joli plateau en métal, qu'elle alla déposer sur une petite table haute non loin, après que Wallace s'en fut aller avec un air confondu car surpris par sa prévenance. Combien étaient-ils ? Les hôtes qui en dégageaient le poids du travail au petit personnel ?
La clope au bec, elle marmonna du mieux possible.
Vous avez quitté le Lys...mh ? Et alors, le verdict, la mauvaise herbe est mieux simulée ailleurs ? Un petit rire discret. Par des gestes habituels, elle déboucha la bouteille de scotch. Alors elle fit signe à un objet discret qui trônait au dessus de la cheminée. Une étrange bille d'un noir abyssal. Celle-ci réagit aussitôt à la puce de son poignet et vint flotter dans les airs pour s'arrêter fidèlement dans les airs, à côté d'elle.
"Moi aussi je l'ai fui, pour un temps... je souhaitais voir si le monde était aussi vicié dans les autres zones..."expliqua-t-elle tandis qu'elle remplissait les verres.
"A force d'écumer, je vous avoue avoir croisé un prisme de l'horreur que je n'imaginais pas aussi tordu..." avec une certaine candeur, elle tourna alors son poignet. La bille la suivit. Elle la regarda presqu'amoureusement dans ce ballet sage, perdue dans ses inflexions "des expériences grotesques, sans anesthésie, au sein de la pauvreté la subtilité passe à la trappe... Ils vous visseront des masques sur le visage, mangeront à côté des enfants battus et des théris mis en cage, le retour à une toxicité sans artifice... espérais-je que les autres cinglés soient meilleurs ?" Soudain elle fit stopper la bille, d'un geste impérieux de la paume. "Non... Non je ne crois pas l'avoir jamais cru... Quand on doit survivre, on n'a guère le temps pour des notions existentielles... Mais cela me permit de comprendre que s'ils en avaient du pouvoir, ils en seraient peut-être plus affreux..."
Elle alla lui tendre un des verres, sans même s'enquérir s'il aimait boire de l'alcool, ou si le scotch pouvait lui plaire. Déjà elle se détournait, la bille la suivant sagement jusqu'au canapé où elle se rassit.
"Je n'ai pas le réseau de mon père, vous devrez le comprendre... Cela dit, je peux peut-être vous aider... encore faudrait-il savoir pourquoi je le voudrais... ?"
Posant le verre sur la table basse, elle ouvrit sa paume pour intimer un mouvement bref à la bille qui retomba à côté de la fiole, plus exactement : entre le verre et la fiole de sang.
"Ah... Dans le monde de la finance, qui ne le connaît pas..." elle détacha la clope de sa bouche, souffla la fumée contre son verre qu'elle regarda tournoyer au dessus du joli liquide ambré "je dois vous avouer, je suis désolée de vous le dire, je n'aime pas votre père. Nous sommes abonnés à deux écoles que je trouve parallèle maintenant que j'y pense...mon père le détestait copieusement..." sur ça, il avait gardé une rancoeur contre l'homme, sans qu'elle ait jamais compris pourquoi ...
"Vos propos sont trop limpides. Imaginons, un instant, que je n'en fus pas aussi sincère. Qu'est-ce qui m'aurait empêché d'en parler à d'autres, votre père compris ? Peut-être êtes-vous alliés, mais si c'était le cas... pourquoi venir me voir aujourd'hui...? L'homme Trouble a beaucoup plus de pouvoir et de moyens que moi... " elle lui lança un regard sous un sourire un peu insolent, avant de saisir la fiole et de l'agiter à peine, tendant l'oreille par effet de style.
"Attention à ce que vous dites, attention à vos valeurs de confiance... N'oubliez pas, vous ne me connaissez pas. Ici, je vous dirais que nous avons beaucoup à perdre sur chaque entourloupe que nous faisons. Mais ailleurs, l'on pourrait vous trahir pour un sac de viande sous vide. La gourmandise sait se moduler... La faim en revanche, est un besoin primaire, impitoyable."
Alors elle ouvrit le flacon, versa une seule goutte de sang, minutieuse, sur la bille. Subitement, celle-ci se mis à tourner sur elle-même, comme une toupie.
"Est-ce la raison pour laquelle vous êtes devenu flic... ? Car vous espériez arranger le seul monde où vous avez encore prise ?..." elle le souffla sans plus le regarder, plus intéressée par la bille qui tournoyait sans fin, de plus en plus vite. Soudain la bille s'arrêta de tourner. Anita resta circonspecte.
"Vous ne mentez pas, il y a quelque chose là dedans. D'artificiel. Cette bille ne réagit qu'à ça, mais jamais de façon aussi désordonnée... ce qu'il y a là dedans est complexe, inconnu...." Elle tapota la bille, comme si elle la félicitait pour ses efforts : l'outil futuriste retourna alors de lui-même vers la cheminée.
Envoyant une autre bouffée, cette fois en direction de Jason, Anita se réadossa allégrement contre le canapé d'une manière un peu plus princière, son sourire amusé capable d'en inciter d'autres à s'excuser de leur venue pour mieux s'enfuir. Sans doute lui laissait-elle encore une chance de se raviser.
"Allons donc, Jason. Vous me demandez de me lancer dans des recherches fastidieuses, en échange de quoi ?"
Elle le fixait de cette façon torve, carnassière dans son terrain de jeu.
"Si vous voulez garder votre franchise : qu'est-ce que vous êtes prêt à m'offrir qui puisse m'intéresser ?"
Qu'est-ce qu'un flic retombé au rang de médiateur pourrait-bien lui promettre, après tout ? Anita ne voyait, en somme, rien d'intéressant qu'il puisse déposer dans la balance. Mais elle n'en perdait pas son sourire amusé pour autant...
@Jason
Cette question, aaah, qu'elle fut agréable à entendre pour Anita ! Elle sourit, se délectant en silence de son changement de dialogue, d'attitude. Sage, beaucoup plus sage. Au même moment, le majordome entra avec un plateau. Dans un mouvement de veste, elle se releva prestement. Wallace était vieux, fatigué, et Anita avait besoin de reproduire les gestes d'une vie qu'un cyborg avait failli lui arracher. Il s'empourpra. Elle le rassura en lui tapotant l'épaule, avant de lui saisir le joli plateau en métal, qu'elle alla déposer sur une petite table haute non loin, après que Wallace s'en fut aller avec un air confondu car surpris par sa prévenance. Combien étaient-ils ? Les hôtes qui en dégageaient le poids du travail au petit personnel ?
La clope au bec, elle marmonna du mieux possible.
Vous avez quitté le Lys...mh ? Et alors, le verdict, la mauvaise herbe est mieux simulée ailleurs ? Un petit rire discret. Par des gestes habituels, elle déboucha la bouteille de scotch. Alors elle fit signe à un objet discret qui trônait au dessus de la cheminée. Une étrange bille d'un noir abyssal. Celle-ci réagit aussitôt à la puce de son poignet et vint flotter dans les airs pour s'arrêter fidèlement dans les airs, à côté d'elle.
"Moi aussi je l'ai fui, pour un temps... je souhaitais voir si le monde était aussi vicié dans les autres zones..."expliqua-t-elle tandis qu'elle remplissait les verres.
"A force d'écumer, je vous avoue avoir croisé un prisme de l'horreur que je n'imaginais pas aussi tordu..." avec une certaine candeur, elle tourna alors son poignet. La bille la suivit. Elle la regarda presqu'amoureusement dans ce ballet sage, perdue dans ses inflexions "des expériences grotesques, sans anesthésie, au sein de la pauvreté la subtilité passe à la trappe... Ils vous visseront des masques sur le visage, mangeront à côté des enfants battus et des théris mis en cage, le retour à une toxicité sans artifice... espérais-je que les autres cinglés soient meilleurs ?" Soudain elle fit stopper la bille, d'un geste impérieux de la paume. "Non... Non je ne crois pas l'avoir jamais cru... Quand on doit survivre, on n'a guère le temps pour des notions existentielles... Mais cela me permit de comprendre que s'ils en avaient du pouvoir, ils en seraient peut-être plus affreux..."
Elle alla lui tendre un des verres, sans même s'enquérir s'il aimait boire de l'alcool, ou si le scotch pouvait lui plaire. Déjà elle se détournait, la bille la suivant sagement jusqu'au canapé où elle se rassit.
"Je n'ai pas le réseau de mon père, vous devrez le comprendre... Cela dit, je peux peut-être vous aider... encore faudrait-il savoir pourquoi je le voudrais... ?"
Posant le verre sur la table basse, elle ouvrit sa paume pour intimer un mouvement bref à la bille qui retomba à côté de la fiole, plus exactement : entre le verre et la fiole de sang.
"Ah... Dans le monde de la finance, qui ne le connaît pas..." elle détacha la clope de sa bouche, souffla la fumée contre son verre qu'elle regarda tournoyer au dessus du joli liquide ambré "je dois vous avouer, je suis désolée de vous le dire, je n'aime pas votre père. Nous sommes abonnés à deux écoles que je trouve parallèle maintenant que j'y pense...mon père le détestait copieusement..." sur ça, il avait gardé une rancoeur contre l'homme, sans qu'elle ait jamais compris pourquoi ...
"Vos propos sont trop limpides. Imaginons, un instant, que je n'en fus pas aussi sincère. Qu'est-ce qui m'aurait empêché d'en parler à d'autres, votre père compris ? Peut-être êtes-vous alliés, mais si c'était le cas... pourquoi venir me voir aujourd'hui...? L'homme Trouble a beaucoup plus de pouvoir et de moyens que moi... " elle lui lança un regard sous un sourire un peu insolent, avant de saisir la fiole et de l'agiter à peine, tendant l'oreille par effet de style.
"Attention à ce que vous dites, attention à vos valeurs de confiance... N'oubliez pas, vous ne me connaissez pas. Ici, je vous dirais que nous avons beaucoup à perdre sur chaque entourloupe que nous faisons. Mais ailleurs, l'on pourrait vous trahir pour un sac de viande sous vide. La gourmandise sait se moduler... La faim en revanche, est un besoin primaire, impitoyable."
Alors elle ouvrit le flacon, versa une seule goutte de sang, minutieuse, sur la bille. Subitement, celle-ci se mis à tourner sur elle-même, comme une toupie.
"Est-ce la raison pour laquelle vous êtes devenu flic... ? Car vous espériez arranger le seul monde où vous avez encore prise ?..." elle le souffla sans plus le regarder, plus intéressée par la bille qui tournoyait sans fin, de plus en plus vite. Soudain la bille s'arrêta de tourner. Anita resta circonspecte.
"Vous ne mentez pas, il y a quelque chose là dedans. D'artificiel. Cette bille ne réagit qu'à ça, mais jamais de façon aussi désordonnée... ce qu'il y a là dedans est complexe, inconnu...." Elle tapota la bille, comme si elle la félicitait pour ses efforts : l'outil futuriste retourna alors de lui-même vers la cheminée.
Envoyant une autre bouffée, cette fois en direction de Jason, Anita se réadossa allégrement contre le canapé d'une manière un peu plus princière, son sourire amusé capable d'en inciter d'autres à s'excuser de leur venue pour mieux s'enfuir. Sans doute lui laissait-elle encore une chance de se raviser.
"Allons donc, Jason. Vous me demandez de me lancer dans des recherches fastidieuses, en échange de quoi ?"
Elle le fixait de cette façon torve, carnassière dans son terrain de jeu.
"Si vous voulez garder votre franchise : qu'est-ce que vous êtes prêt à m'offrir qui puisse m'intéresser ?"
Qu'est-ce qu'un flic retombé au rang de médiateur pourrait-bien lui promettre, après tout ? Anita ne voyait, en somme, rien d'intéressant qu'il puisse déposer dans la balance. Mais elle n'en perdait pas son sourire amusé pour autant...
@Jason
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Re: Ivoire (PV Jason)
IVOIRE
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Le ténébreux n'aimait pas la façon dont se déroulait cet entretien. Plus il l'observait, et plus il avait la sensation d'avoir à faire à une psychopathe. Tout, dans ses gestes, sa logique, et sa façon de penser, amenait à cette conclusion. Rien de surprenant outre mesure, cela dit: le Lys fabriquait des psychopathes. Et c'est pour ne pas devenir l'un d'entre eux que Jason avait détruit ses liens et choisi de perdre son pouvoir afin de conserver sa liberté.
Mais en s'attaquant à lui, en lui faisant ce chantage, son père avait franchi une ligne rouge, et violé cette liberté qu'il s'était battu pour obtenir. Et il ne se la laisserait pas reprendre aussi facilement...
- Elle est... différente, je dirais... elle prend une autre forme. Les soirées et les bals dissimulant rumeurs et autres complots ne font pas partie des bas quartiers. Un mort de faim attrapera une lame, et vous ouvrira en deux pour l'obtenir. En un sens, c'est plus honnête, au moins. Il ne se cachera pas derrière un sourire pour vous planter dans le dos par derrière. Dans la plupart des cas, en tout cas, mais il y a toujours des exceptions...
Rock observa la bille flotter aux côtés d'Anita tandis qu'elle lui racontait sa petite histoire, sans l'interrompre. Il prit le verre qu'elle lui tendait, et réfléchit à sa réponse durant quelques instants:
- Je n'ai pas le réseau de mon père, vous devrez le comprendre... Cela dit, je peux peut-être vous aider... encore faudrait-il savoir pourquoi je le voudrais... ?
- Je n'ai pas grand chose à vous offrir, c'est vrai. Je ne suis qu'un flic des bas quartiers, après tout. Mais j'étais quand même destiné à devenir l'héritier de l'Homme Trouble. A prendre sa place, à la tête de Cerberus. Je sais où trouver certains de ses secrets les mieux gardés. Et si je ne me trompe pas, l'information, c'est votre monnaie, à vous.
Il l'écouta être désolée et pour la première fois, son visage se décrispa l'espace d'un instant:
- Personne ne l'aime, vous n'avez pas à être désolée pour ça. Mon père est certainement l'un des pires êtres vivant sous ce dôme. Il tuerait n'importe qui, dans le but d'atteindre ses objectifs.
Il entendit alors renverser la situation dans le but, certainement, de le tester. Et Jason la laissa poursuivre jusqu'au bout.
- Je n'ai jamais dit que je vous faisais confiance...
Ses manières l'agaçaient. Jason était comme un fauve en cage prêt à exploser. Chaque vouvoiement qu'il s'imposait afin de rentrer dans les standards de la jeune femme lui faisait grincer des dents. Ce n'était pas naturel pour lui, et il avait du mal à le supporter. Mais il savait aussi qu'il n'obtiendrait rien en se comportant mal avec elle. Il n'avait pas l'avantage...
Pourtant, lorsqu'Anita en rajouta une couche, son poing se serra: elle jouait avec sa patience, beaucoup trop... Dans un flash, il se vit briser son verre et en utiliser un bout pour aller replacer l'église au milieu du village, en la menaçant à l'aide de cette arme improvisée.
Mais la seconde suivante, un second flash de Mei, dormant paisiblement dans son petit lit d'hopital ramena le brun à la réalité. Il n'était pas là pour Anita. Elle n'était qu'un outil, rien d'autre. Tout ce qui comptait, c'était Mei, et sa sécurité.
- Est-ce la raison pour laquelle vous êtes devenu flic... ? Car vous espériez arranger le seul monde où vous avez encore prise ?...
- Pas exactement, non. Après la mort de ma mère, j'ai simplement cherché un salaire régulier, et j'ai rejoint les forces de Police. J'avais 18 ans à peine, et aucune réelle formation. J'avais besoin d'une solution rapide, conta t'il d'une voix redevenue parfaitement calme.
Il s'éloigna finalement de la jeune femme en expirant sa fumée vers le plafond, mais fit volte face lorsqu'elle reconnut ses dires via l'analyse de cette drôle de bille noire.
- J'en étais sûr... murmura t'il, davantage pour lui que pour son hôte.
- Allons donc, Jason. Vous me demandez de me lancer dans des recherches fastidieuses, en échange de quoi ?
Le brun soupira. Elle n'était pas facile en affaires, mais ça restait légitime. A terme, elle pourrait prendre des risques en fonction de l'évolution de la situation. Lentement, il vint s'assoir en face d'elle, sur la table basse qui semblait largement assez solide pour supporter son poids.
- Si vous voulez garder votre franchise : qu'est-ce que vous êtes prêt à m'offrir qui puisse m'intéresser ?
- Je vous fournirai des informations sur l'entreprise de mon père. Aidez moi à sauver mon amie, en retirant ces saloperies de son corps. C'est tout ce que je demande.
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On ne sait jamais quand, mais lors de rares situations du MJ, un dés chiffre D100 pourra vous être demandé d'être lancé. Celui-ci devra tomber entre 1 et 10 pour vous offrir un succès automatique.
CHAMP DE FORCE PROTECTEUR
valable 2 tours -- permet de se protéger des attaques physiques, d'armes blanches ou/et à feu. Ne permet pas de frapper ou tirer au travers.
PISTOLET LASER DE BASE
Arme de policier de rang II : 15 tirs avant décharge
FUSIL À POMPE IMO
Lourd mais résistant, noir ou bleu foncé, rare en circulation : 6 tirs possibles.
COUTEAU "REQUIN DÉVOREUR"
Sa seconde lame cachée dans la première est un verre coupant renforcé qui peut découper les métaux peu épais
Re: Ivoire (PV Jason)
Personne ne l'aime, vous n'avez pas à être désolée pour ça. Mon père est certainement l'un des pires êtres vivant sous ce dôme. Il tuerait n'importe qui, dans le but d'atteindre ses objectifs.
Elle garda le silence, songeuse. De la rancoeur donc, de la haine ?
Non, il y avait autre chose... de la rage. Son sourire entendu, elle l'observait, prendre sur lui. Elle le voyait, toujours le même schéma chez une large majorité de peuple, et pourquoi ? N'avait-elle pas dit, au final, la stricte vérité ? Si celle-ci ne leur plaisait pas... il ne serait pas le dernier à se fustiger pour un monde qui l'oublierait d'ici quelques décennies...
- Pas exactement, non. Après la mort de ma mère, j'ai simplement cherché un salaire régulier, et j'ai rejoint les forces de Police. J'avais 18 ans à peine, et aucune réelle formation. J'avais besoin d'une solution rapide.
Sa mère morte alors, ah ! Comme ça faisait mieux sens ! Anita, comme elle aurait souhaité que sa mère soit morte, pour sa part ! Il était étrange de concevoir que, chez d'autres familles, des mères s'entichaient de leurs enfants, en prenaient soin. Un concept totalement étranger de sa mémoire.
Dix-huit ans, et déjà éloigné d'ici. Elle en fut comme ravie. "Alors vous ne connaissez pas grand chose du Lys, au final ?" elle était comme prête à le lui dire, très amusée de le retourner d'un côté comme de l'autre, n'attendant presque qu'un dérapage.
La fierté, la fierté et l'injustice de traitement, deux choses qui feraient vriller n'importe qui.
Mais non.
Restons sage...
Elle souffla la fumée par le nez comme un dragon blanc, finit par écraser la cigarette dans le cendrier, grignotée jusqu'au filtre.
"Tout ceci est donc très personnel... je vois." finit-elle par dire d'un ton plus las. Pourquoi écumer ailleurs ? La plupart des gens fonctionnait de la sorte, ce qui expliquait pourquoi leur monde était dans un merdier pareil.
"Je vous fournirai des informations sur l'entreprise de mon père. Aidez moi à sauver mon amie, en retirant ces saloperies de son corps. C'est tout ce que je demande."
Elle releva ses yeux vers lui, mutique. Pour la seule fois, il lui disait quelque chose qui avait une valeur à ses yeux. Son sourire s'était tarri. Elle se releva, bougeant ses omoplates qu'elle sentait un peu endolories... dans une demi-heure, tout au mieux, il lui faudrait se ré-injecter cet horrible liquide qui l'encourageait à mieux marcher.
"Enfin, Jason, vous me dites quelque chose sur laquelle je saurai travailler..."
Elle rattrapa la fiole, la rangea dans la poche intérieure de sa veste. Ses yeux étaient songeurs, nettement plus pragmatiques, ayant perdu cet amusement premier.
"Vous pensez que les crapules d'en bas sont honnêtes.... qu'elles ne poignardent pas dans le dos.... ?" souffla-t-elle. Elle en désigna son bandage.
"Ce que j'ai, je le dois à un homme qu'on jugerait bon... J'avais baissé ma garde, mon erreur. Méfiez-vous de la confiance... sans plus d'esprit, un pauvre hère ne poignarde pas que pour du pain. Quand on est en bas, l'appetit a faim de tout...de folie, et de pouvoir, je le crois... et pour gravir les échelons, s'arrimer au dos des gens est plus pratique non... ?" elle ouvrit, referma ses doigts, qui commençaient doucement à dérailler. "Mais qu'importe, mh ? Quelle importance... Votre amie, oui" concéda-t-elle.
Elle préféra ranger ses mains dans son dos au moment de s'approcher de lui. Anita était grande, on l'oubliait parfois, avant qu'elle en vienne à se tenir en face d'autrui.
"Je ne vous serre pas la main, mais ma parole y est. J'irai auprès de mes contacts pour en savoir plus sur cet échantillon. En échange, je serai ravie de connaître les informations que vous aurez trouvées pour moi."
@Jason
Elle garda le silence, songeuse. De la rancoeur donc, de la haine ?
Non, il y avait autre chose... de la rage. Son sourire entendu, elle l'observait, prendre sur lui. Elle le voyait, toujours le même schéma chez une large majorité de peuple, et pourquoi ? N'avait-elle pas dit, au final, la stricte vérité ? Si celle-ci ne leur plaisait pas... il ne serait pas le dernier à se fustiger pour un monde qui l'oublierait d'ici quelques décennies...
- Pas exactement, non. Après la mort de ma mère, j'ai simplement cherché un salaire régulier, et j'ai rejoint les forces de Police. J'avais 18 ans à peine, et aucune réelle formation. J'avais besoin d'une solution rapide.
Sa mère morte alors, ah ! Comme ça faisait mieux sens ! Anita, comme elle aurait souhaité que sa mère soit morte, pour sa part ! Il était étrange de concevoir que, chez d'autres familles, des mères s'entichaient de leurs enfants, en prenaient soin. Un concept totalement étranger de sa mémoire.
Dix-huit ans, et déjà éloigné d'ici. Elle en fut comme ravie. "Alors vous ne connaissez pas grand chose du Lys, au final ?" elle était comme prête à le lui dire, très amusée de le retourner d'un côté comme de l'autre, n'attendant presque qu'un dérapage.
La fierté, la fierté et l'injustice de traitement, deux choses qui feraient vriller n'importe qui.
Mais non.
Restons sage...
Elle souffla la fumée par le nez comme un dragon blanc, finit par écraser la cigarette dans le cendrier, grignotée jusqu'au filtre.
"Tout ceci est donc très personnel... je vois." finit-elle par dire d'un ton plus las. Pourquoi écumer ailleurs ? La plupart des gens fonctionnait de la sorte, ce qui expliquait pourquoi leur monde était dans un merdier pareil.
"Je vous fournirai des informations sur l'entreprise de mon père. Aidez moi à sauver mon amie, en retirant ces saloperies de son corps. C'est tout ce que je demande."
Elle releva ses yeux vers lui, mutique. Pour la seule fois, il lui disait quelque chose qui avait une valeur à ses yeux. Son sourire s'était tarri. Elle se releva, bougeant ses omoplates qu'elle sentait un peu endolories... dans une demi-heure, tout au mieux, il lui faudrait se ré-injecter cet horrible liquide qui l'encourageait à mieux marcher.
"Enfin, Jason, vous me dites quelque chose sur laquelle je saurai travailler..."
Elle rattrapa la fiole, la rangea dans la poche intérieure de sa veste. Ses yeux étaient songeurs, nettement plus pragmatiques, ayant perdu cet amusement premier.
"Vous pensez que les crapules d'en bas sont honnêtes.... qu'elles ne poignardent pas dans le dos.... ?" souffla-t-elle. Elle en désigna son bandage.
"Ce que j'ai, je le dois à un homme qu'on jugerait bon... J'avais baissé ma garde, mon erreur. Méfiez-vous de la confiance... sans plus d'esprit, un pauvre hère ne poignarde pas que pour du pain. Quand on est en bas, l'appetit a faim de tout...de folie, et de pouvoir, je le crois... et pour gravir les échelons, s'arrimer au dos des gens est plus pratique non... ?" elle ouvrit, referma ses doigts, qui commençaient doucement à dérailler. "Mais qu'importe, mh ? Quelle importance... Votre amie, oui" concéda-t-elle.
Elle préféra ranger ses mains dans son dos au moment de s'approcher de lui. Anita était grande, on l'oubliait parfois, avant qu'elle en vienne à se tenir en face d'autrui.
"Je ne vous serre pas la main, mais ma parole y est. J'irai auprès de mes contacts pour en savoir plus sur cet échantillon. En échange, je serai ravie de connaître les informations que vous aurez trouvées pour moi."
@Jason
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Lieu d'habitation : Nid de Coucou
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Anita
Réputé
Alias : Mastema
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biens débloqués
ARBALÈTE Semi-automatisée
Possède lunette de visée et gâchette qui permet de tendre automatiquement la flèche puis de tirer : arme débloquée -- 8 tirs possibles.
SABRE (longue lame)
les longues lames sont produites en très rare quantité : Objet de collection, possibilité de gagner en estime auprès de certains PNJ du MJ.
LICENCE DE COMMERCE
Licence virtuelle qui atteste de son droit à posséder un commerce. (10% de réduction sur les achats d'objets peu communs de la boutique)
BRACELET DE COMMUNICATION
une fois par mission/topic, l'objet permet de communiquer avec un partenaire à distance, en toute sécurité (pas d'interception possible par les ennemis/forces de l'ordre)
PLANEUR
Appareil imitant la forme d'un oiseau, filme une zone jusqu'à une altitude de 1000mètres qu'il envoie vers le boitier holographique du possesseur. (par temps peu brumeux, patrouille depuis les airs - hors Lys et plateformes)
CAPE THERMO-INVISIBLE
Permet de se confondre dans le paysage tout en absorbant la chaleur du corps - invisible donc des lunettes de vision nocturne. (une fois par topic/mission, permet d'esquiver un adversaire/les forces de l'ordre (limite de 3 personnes).)
Re: Ivoire (PV Jason)
IVOIRE
feat.Anita & Jason
Plus la conversation avançait, et plus il devait aller contre ce que son instinct lui murmurait, à savoir éviter de trop en révéler sur sa personne. Mais quelques fois, pour atteindre son but, il ne faut pas faire la fine bouche. Et comme il l'avait bien compris, la jeune femme avait soif d'informations. Pas par curiosité, mais afin de prendre l'ascendant sur lui. Jason avait peut être quitté le Lys dès ses 17 ans, mais il avait passé suffisamment de temps auprès de son père pour savoir comment tout cela fonctionnait, et comment tous ces cerveaux du Lys pensaient...
Il n'avait pas d'autre choix que de jouer le jeu, tout en sachant bien que ces informations qu'il lui révélait sur lui pourraient s'avérer précieuses à l'avenir, en cas de conflit ou de mésentente. On ne peut pas savoir de quoi l'avenir sera fait. Et face à une femme d'affaire comme Anita, mieux valait rester prudent. Sans même la connaître, il l'avait très rapidement compris. Maîtriser ses instincts et se dominer afin de jouer selon ses règles à elle représentait sa meilleure chance d'obtenir ce pour quoi il était venu jusqu'ici. Alors, pour le bien de Mei, il jouait le jeu. Parce qu'il n'avait pas d'autre alternative...
- Tout ceci est donc très personnel... je vois.
- Le Mécène vous a peut être éloigné de l'Homme Trouble lorsque vous n'étiez encore qu'une enfant, Anita. Mais nous n'avons pas tous eu cette chance... répondit il dans le but de resituer l'église au milieu du village. J'ai dû supporter mon père de longues années encore, après ça... Alors oui, on peut tout à fait dire que c'est personnel...
Son regard se faisait si dur et si froid lorsqu'il mentionnait son père qu'il aurait de toute façon été inutile de tenter de le cacher. Il le haïssait, c'était une évidence...
- Vous pensez que les crapules d'en bas sont honnêtes.... qu'elles ne poignardent pas dans le dos.... ?
- D'une certaine manière, oui. Je me suis certainement mal exprimé, en fait... Je voulais surtout dire que dans les bas quartiers, les gens se poignardent entre eux pour une bouchée de pain, mais il est beaucoup plus rare qu'ils le fassent après avoir fréquenté les mêmes bals et les mêmes soirées riches de nourritures et d'invités en tous genres. Le pauvre bougre de la Brèche vous sourira beaucoup plus rarement avant de vous assassiner. Ici, au Lys, tout est pourri du sol au plafond, et rien n'est réel. J'ai vu mon père faire des promesses à certains de ses clients, une coupe de champagne à la main et le sourire aux lèvres, et coordonner des ordres avec un assassin dans le but d'abattre ces mêmes clients. Il n'y a rien d'honnête là dedans. Simplement... la corruption du Lys...
Il sous entendait ici à moitié que potentiellement, rien de ce qui s'échangeait entre eux ne pouvait être pris au sérieux, d'un côté comme de l'autre. Une manière comme une autre de rappeler à Anita que même s'il est aujourd'hui un homme de la Caste, il a été élevé dans la tradition du Lys et qu'il en connaît les règles du jeu. Le sous estimer et le prendre de haut ne l'aiderait pas... Il connaissait ces méthodes par coeur, et s'en était détaché depuis longtemps, même si sa nature assez sanguine avait tendance à se rappeler à lui dans ces cas là...
- ... Méfiez-vous de la confiance...
Il l'écouta, sans mot dire. Il avait parfaitement confiance dans le petit cercle d'amis qu'il s'était formé, désormais. Il n'avait aucune confiance en Anita et la seule raison pour laquelle il était ici, c'était qu'elle était la seule à pouvoir lui fournir les infos qui lui manquaient. Il s'agissait d'une transaction d'affaire, d'un business, ni plus ni moins. Croire autre chose aurait été une grave erreur...
- Je ne vous serre pas la main, mais ma parole y est. J'irai auprès de mes contacts pour en savoir plus sur cet échantillon. En échange, je serai ravie de connaître les informations que vous aurez trouvées pour moi.
- Entendu. Trouvez moi de quoi débarrasser le corps de Mei de cette chose et l'en protéger à l'avenir, et je me débrouillerai pour vous fournir les documents qui vous intéressent.
Là dessus, il hocha de la tête, puis s'éloigna, cigarette entre les doigts:
- Inutile de me raccompagner... Je pense que je retrouverai la sortie... murmura t'il d'un ton cynique.
Il allait être ravi de quitter cet endroit: quelques minutes au Lys, et il avait déjà la sensation oppressante que sa corruption commençait déjà à s'insinuer en lui. Il en frissonna rien qu'à l'idée, en quittant la pièce.
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Jason
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Re: Ivoire (PV Jason)
Elle alla se rassoir sur le canapé, bien à l'aise. Un sourire charmant, mais clairement sarcastique, en guise de dernière réponse. Les croyances des milieux dans lesquels ils se réfugiaient tous, ah... mais maintenant il revenait ici, au Lys, la queue entre les jambes. Ca plaisait beaucoup à Anita de le voir soutenir sa thèse alors qu'il en utilisait les mêmes artifices qu'un assassin.
Qu'importe qu'elle soit mieux maquillée, c'est la corruption des hommes, Jason... Sans frontière, sans visage.
Regarde-toi.
Tu la consommes, cette corruption, tu la fais tourner, à chaque bouffée de ta cigarette. A chaque pas dans ce commissariat ventilé par le système. Dans chacun des superbes habits que tu as achetés.
C'est parce que le Lys s'en porte bien que la Caste s'en porte mieux. Et c'est parce que la Caste s'en porte mieux qu'elle peut vendre aux consommateurs dont tu fais partie.
Des milliers de petites âmes critiques qui détestent un système qu'elles avalent pourtant goulument, à chaque jour que les plateformes font.
Pi encore, c'est parce que les actionnaires font tourner la machinerie, dans ces bals que tu détestes tant, que tu peux à présent utiliser un moyen que tu décries : moi, une fille du Lys.
Quelle inconvenance c'est, n'est-ce pas ?
Est-ce pour ça que tu fuis... Parce qu'au fond tu le sais ?
Que cette part sombre qui brouille les raccourcis... tu la sens ?
Elle s'accouda au bras du canapé, visage contre sa main, le regardant attentivement s'en aller d'un air plus intéressé. Elle discernait quelque chose en lui qui éveillait ses pensées : il finirait mal. D'une manière ou d'une autre, il finirait par se corrompre lui-même à force de trop tenir à ses valeurs. Le monde était une balance très imparfaite : pencher d'un côté ou de l'autre revenait à basculer... Reynarth l'apprendrait d'ailleurs, à ses dépends, Anita l'espérait : ce chien qui souillait la beauté du Lys, elle voulait qu'il crève.
Au final, elle s'étira comme un chat, dénoua sa nuque avec douceur tandis que Wallace revenait timidement : en théorie pour récupérer le service, en pratique pour mesurer la température.
Elle lui jeta un coup d'oeil amusé puis se releva derechef, totalement rompue de fatigue, pourtant injectée d'une énergie neuve.
"La vision des humains est intéressante, n'est-il pas Wallace ?"
" Madame ?"
Sagement, elle se dirigea vers la porte.
"Elle soutient le moral des sociétés depuis l'éternité, pourtant il suffirait qu'elle change pour que le monde s'arrange un peu..."
Il resta circonspect, plateau dans les mains, sans comprendre. Pas le temps d'en saisir davantage cela dit : comme pleine d'allégresse, Anita lui souhaita déjà la bonne journée et s'évada, hors de cette pièce.
@Jason
Qu'importe qu'elle soit mieux maquillée, c'est la corruption des hommes, Jason... Sans frontière, sans visage.
Regarde-toi.
Tu la consommes, cette corruption, tu la fais tourner, à chaque bouffée de ta cigarette. A chaque pas dans ce commissariat ventilé par le système. Dans chacun des superbes habits que tu as achetés.
C'est parce que le Lys s'en porte bien que la Caste s'en porte mieux. Et c'est parce que la Caste s'en porte mieux qu'elle peut vendre aux consommateurs dont tu fais partie.
Des milliers de petites âmes critiques qui détestent un système qu'elles avalent pourtant goulument, à chaque jour que les plateformes font.
Pi encore, c'est parce que les actionnaires font tourner la machinerie, dans ces bals que tu détestes tant, que tu peux à présent utiliser un moyen que tu décries : moi, une fille du Lys.
Quelle inconvenance c'est, n'est-ce pas ?
Est-ce pour ça que tu fuis... Parce qu'au fond tu le sais ?
Que cette part sombre qui brouille les raccourcis... tu la sens ?
Elle s'accouda au bras du canapé, visage contre sa main, le regardant attentivement s'en aller d'un air plus intéressé. Elle discernait quelque chose en lui qui éveillait ses pensées : il finirait mal. D'une manière ou d'une autre, il finirait par se corrompre lui-même à force de trop tenir à ses valeurs. Le monde était une balance très imparfaite : pencher d'un côté ou de l'autre revenait à basculer... Reynarth l'apprendrait d'ailleurs, à ses dépends, Anita l'espérait : ce chien qui souillait la beauté du Lys, elle voulait qu'il crève.
Au final, elle s'étira comme un chat, dénoua sa nuque avec douceur tandis que Wallace revenait timidement : en théorie pour récupérer le service, en pratique pour mesurer la température.
Elle lui jeta un coup d'oeil amusé puis se releva derechef, totalement rompue de fatigue, pourtant injectée d'une énergie neuve.
"La vision des humains est intéressante, n'est-il pas Wallace ?"
" Madame ?"
Sagement, elle se dirigea vers la porte.
"Elle soutient le moral des sociétés depuis l'éternité, pourtant il suffirait qu'elle change pour que le monde s'arrange un peu..."
Il resta circonspect, plateau dans les mains, sans comprendre. Pas le temps d'en saisir davantage cela dit : comme pleine d'allégresse, Anita lui souhaita déjà la bonne journée et s'évada, hors de cette pièce.
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